Bien protégé par un épais feuillage
Qui lui procure un léger ombrage,
S'étend un terrain, disons un lopin,
Certains disent que c'est un jardin.

Un jardin bien sûr, mais d'agrément ;
Cela ne pourrait pas être autrement.
Pourtant une bonne partie est consacrée
À la culture : on l'appelle le potager.

C'est le lieu de rendez-vous des potes âgés
Qui, souvent le temps d'une courte pause-café
Tombent en extase devant les quelques fleurs
Poussant ça et là, ajoutant un peu de couleurs.

Ces sympathiques jardiniers du dimanche
Taillent amoureusement près des roses blanches,
Déploient leurs talents avec vigueur
Pour parvenir à séduire ces belles fleurs.

Terre des fleurs, désireuse de labourage,
De quotidiens et sérieux binages,
Pensant qu'ainsi elles ne pourront se flétrir
Et encore moins mourir…

Ce ne serait plus le jardin d'Éden
S'il fallait y rajouter la peine.