Ils ont quitté le bistrot parce qu'il fermait leur café,
Tout cela pour finalement se retrouver au jardin,
Et c'est entre amis que refleurissent sans effets
Les lignes roses et coquines de leurs si doux desseins.

Ils se racontent des histoires, des récits de poétesses
Et des contes remplis de jolies promesses,
Des fictions narrant des amours pittoresques
Toutes issues, il est vrai, de légendes de fesses !

Alors ils recherchent et invitent les meilleurs,
S'alliant à des buveurs invétérés, chevaliers
À la langue bien pendue, bien dérouillée,
Plume aisée mettant à nu les pires horreurs.

Peu importe l'écrit tant que leur prose,
Celle pondue et non celui qu'il pose
Reste et fasse vibrer en chaque cœur la rose,
Celle dont les racines défendent nos causes.

Ils ont quitté le bistrot parce qu'il fermait leur café,
Tout cela pour finalement se retrouver au jardin
Et sont venus s'attabler en bonne place, hein !
De grands enfants qui rêvent de vers parfaits.