Dans la grande boîte, les chocolats,
Bien rangés, expriment leurs états.
Certains dévoilent leurs formes sans habillage,
D'autres scintillent dans leur emballage.

Les teintes s'étagent de l'extrême noir
En se nuançant jusqu'au blanc ivoire,
Avec pour chacun un goût et une saveur
Différents, allant de l'âcreté à la douceur.

Pourquoi ce chocolat blanc à l'allure si sage
Exerçait un tel attrait dans un simple voilage ?
Pour bien l'apprécier, il était important
De savoir le regarder, en prenant son temps,
Et ses jolies rondeurs gentiment admirer.

Il fallait ensuite délicatement le déballer,
Puis le poser en bouche sans le croquer,
Sur la langue le laisser fondre lentement,
Pour que son parfum s'exhale pleinement.

Mordiller ensuite la pâte tendre et lisse
Pour en savourer les plus intimes délices ;
La laisser devenir fondante, onctueuse,
Afin de réussir cette subtilité harmonieuse
Qui emmène aux confins du plaisir
Des plus lointains et secrets désirs ;
Enfin la laisser s'attacher au palais
Pour en conserver le goût à jamais.

Bien sûr, les autres connurent le même sort
Et dévoilèrent, à leur tour, leurs secrets trésors…