Il s’en est allé, l’esprit apaisé,
Empruntant le sentier des douaniers
Qui mène à cette pointe de terre
Où il retrouve son banc de pierre.

Il aime venir ici admirer le couchant
Qui donne chaque jour un ton différent ;
Et même qu’il pleuve ou bien qu’il vente,
Ce spectacle, depuis toujours, l’enchante.

Parfois il croit deviner dans les nuages
Ces curieuses et troublantes images
Lui rappelant les visages d’amis
Qu’un jour la mer a sournoisement pris.

Le rugissement du vent sur la dune
Donne la réplique à la corne de brume,
Couvrant les cris des âmes de marins,
Prémices de la proche venue d’un grain.

Au milieu de cette nature bruyante,
Il se sent bien, la trouve même rassurante.
Dans sa tête résonne encore ce petit rire,
Si troublant qu’il ne pourrait le décrire.
Alors il contemple les rochers où écument les flots
Pendant que ses douces pensées s’envolent vers Flo.