Emma, ton corps, d'un puissant Dieu est le dessin ;
La splendeur de ta peau efface les livres saints.
La courbe exquise de l'arrondi de tes fesses,
Les lignes délicates du chemin de tes cuisses,
Les traits fins, le galbe parfait de tes seins,
Le tracé de tes hanches, l'estompe de ton bassin.

Je m'honore d'accomplir de merveilleux desseins
Marquant ta chair bénie, j'y imprime mon seing,
Inscrivant de ma main les mots que je professe,
Ajoutant des couleurs sur la divine esquisse.
Toute l'encre qui en coule sublime les coussins,
Mes rêves les plus forts, tes fantasmes malsains.

Hors des sentiers battus des moutons fantassins,
Un combat de désirs et deux beaux spadassins.
L'aquarelle de la prise de ta chair-forteresse
Dans nos âmes laissera de tendres cicatrices.
Offrons-nous la petite mort, sensuels assassins !
Emma, tu es à croquer, en céleste dessin.