Votre regard comme le fer rougi par le feu,
A gravé sur ma peau la marque des esclaves,
Mes chaînes-sentiments comme solide entrave,
Asservi sous l’emprise de votre joug délicieux.

Maîtresse adorée, ma vie est liée à vos yeux,
Captif maltraité quand votre humeur s’aggrave,
Mais je ne suis pas Spartacus, je ne fais pas le brave,
Pas de révolte, ô ma Dame, je demeure obséquieux.

Je reste sous l’autorité de votre regard impérieux,
De sa couleur et de son éclat, le serf amoureux,
Domestique passionné de vos pupilles suaves.

Serviteur volontaire de vos iris capricieux,
Torturé et meurtri mais comblé et heureux,
De vos royales prunelles je serai toujours l’esclave.