Vous aimez les histoires ?
Celles qui commencent par « Il était une fois… » ou « C'est l'histoire d'un mec… » ?

Ben non ! Moi, je vais vous en narrer une, de blagounette : celle d'un cul. Oui ! Un cul retors, un beau joufflu à la recherche de mou pour son chat. Vous imaginez déjà la scène ? Vous bavez devant l'impertinence de deux fesses qui se promènent devant des paires d'yeux ou de quinquets tous seuls, pourquoi pas ? Mais bon, vous avez raison : les borgnes aussi ont le droit de se le rincer.

Restent les cyclopes ; mais là, on n'en rencontre plus guère… Le dernier, c'était pour le mec de Pénélope ; non, pas celle à laquelle vous pensez déjà, petits saligauds, celle d'Ulysse : vous l'avez dans le fion ! Oui, l'autre, c'est bien l'autre.

Un branque qui laisse sa gonzesse à la maison pour aller bourlinguer ; un vieux aussi, depuis le temps. Entre les sirènes et autres conneries du genre « je m'attache au mât et je me bouche les oreilles pour pas les esgourder », tu parles, Charles ! Ah oui, t'aurais fait quoi, toi, à sa place ? T'y serais pas allé, te frotter à la queue de ces salopes ? Pour te taper une queue, lisser des écailles… ça te ferait bander, j'en suis sûre !

Ah, où en suis-je ? Mon histoire, donc.

Rien à voir avec cette fileuse de quenouille ou de canevatière qui tricote et détricote à longueur de jour. Et la nuit elle faisait quoi, la Pénélope ? La peine est lope, le pêne est lope, mais là il te faut une clé, pour la serrure. Enfin « il » en a un de sésame, mais pas en état de marche. Alors comme ça, la nuit elle bousille ses points de croix de la journée ? Alors c'est quand qu'elle dort ? Pis tu crois quand même pas que son clito ne la titille pas de temps en temps ? Puisqu'il s'est barré, notre Adonis, l'ado nice, c'est beautiful pour nos amis anglais ou pour Brice ; après, faut pas qu'il s'étonne si quand il revient sans prévenir, un type la drague, sa tisserande.

Donc en ces temps ordinaires, il en restait des sirènes, des cyclopes et des tas de trucs qu'on ne voit plus de nos jours. Peut-être le dernier est-il dans le Ness, le loch d'Écosse. J'ai pas dit des cosses, non ! Là-bas il revient parfois, notre Nessie farceur. Non, moi je veux vous parler d'un cul. Ouais, un gros cul, un joli cul, appelez-le comme vous voulez. Toujours est-il qu'il virevolte devant des chailles de pauvres mecs qui en ont les mandibules décrochées.

Pierre l'imagine poilu, comme avant l'avènement du ciné cochon, érotique ou porno qui a détruit nos toisons, mettant ainsi en péril une faune minuscule sans que personne ne lève un petit doigt pour crier au scandale. Ben oui, ils vont crécher où, les morbacs, si on éradique les poils ? Remarquez que ça a fait avancer le schmilblick et le ticket de métro à gagner sur toute la ligne. Du RER ou du métro ? Non, celle des femmes qui refusent l'anéantissement de cette pilosité que le Vieux, cher à certains, a créée. Ils devaient bien avoir une quelconque utilité, ces foutus follicules pileux de nos chattes et queues ?

Alors tu causes, ma minette, tu jactes ; mais après avoir alléché la compagnie par ton derrière bandant, tu nous laisses sur notre faim… Ben, le but c'est aussi que vous mariniez un peu quand même. Le plus beau cul du monde, ça se mérite, non ? Alors de la patience, que diable ! Vous les mecs, ne vous énervez pas ; j'ai pas dit s'il était féminin ou masculin, ce prose baladeur. Il est juste chouette pour l'instant. Calmez vos ardeurs, ou alors tapez-vous vos bonbonnes. Celles qui attendent dans vos pieux que vos maîtresses finissent de vous essorer le poireau. Elles auront encore des restes ? Du réchauffé, les pauvresses !

Alors ce dargeot provoquant vous a donc donné de l'appétit. Mais voilà : pour que la fête soit complète, vous rêveriez d'y coller vos grosses pattes, hein ? Ça ne se fait pas comme ça ! D'abord, il y a le risque de prendre une calotte : un comble pour un type qui rêve de décalotter. Ou de déculotter ce baigneur attirant. Oui… j'y viens. Ce cul, lui, il attend, il espère, il frétille sous des culottes, des strings, des ficelles, des… rien, parfois ; et là, les voyeurs en perdent leur dentier. Sous sa jupe fendue se dessinent des histoires défen… stop ! Rendons à César ce qui est à César (plagiat de Liou, il me pardonnera ?). Notre joli popotin nargue, excite et se déplace avec une grâce et une aisance dignes de la reine qui le porte.

Imaginons, alors. Quoi ? C'est pas possible, ça ! Encore deux ou trois qui suivent, et les autres qui roupillent ! Vous allez vous réveiller, oui ? Imaginons alors que ce derrière soit celui d'une… oui, une. La couleur ? Difficile, sans poils, de savoir. Ben oui : avant, c'était mieux, c'était facile. Y suffisait de lever le voile, et hop, on savait. Mais maintenant… Ah, ils sont bons, les pornocrates ! Voilà comment on fout en l'air la vision d'un monde de mécréants saliveurs, comment on oblige à regarder ailleurs. Et pourtant, ce croupion déambulateur, il plaît moins ? Il a perdu de son attrait ?

Il est là ! Avec, comme pour les oignons des hivers peu rigoureux, rien ou presque dessus : sans beaucoup de pelures, quoi. Il suffit de le découvrir sans pleurer. Mais pour cela, il faut être un gentil garçon. Vous m'objecterez qu'une fille peut aussi le faire. Oui… mais je prends le contre-pied : je reste dans l'idyllisme ambiant d'une société où un cul de femme attire les bites d'hommes. Ah, vous pensez qu'une seule suffit ? Bof… les avis sont partagés, chez les partouzeurs de bonne facture ; et je ne vais pas me mettre à dos une partie de la population en voie d'expansion…

Donc il est à elle, cet arrière-train provocateur. Bien rond, surmontant deux jambes gainées comme il se doit. Il est là, sous cette micro-jupe, sous une robe affriolante, sous un jean (oui, c'est moins glamour, le futal, mais ça existe ; et si l'on sait voir, ça montre, ça laisse deviner ces formes qui le remplissent). Et l'imagination est importante dans la libido des mâles que vous êtes ! Je sais, ça, c'est de la lèche… mais bon je préfère être lèche-cul plutôt que suspecte… (zut ça marche moins bien quand on est une femme), histoire de goûts. Des goûts de chiottes, me direz-vous ? Tant pis.

Une plombe pour n'avoir pas encore écrit un mot de son histoire de cul ! Tu vas finir par lasser le lecteur, ma belle… Gaffe, tu vas vendre moins que Musso. Ouais, mais j'ai remis en ordre l'histoire d'Ulysse, de sa pouffiasse et deux-trois petites choses qui me tenaient à cœur ; on peut pas plaire à tout le monde. Bien ; donc entre cette croupe et ta main, le rendez-vous est imminent. Elle est là ; tu l'as bloquée avec tout ce qui est autour, et si tu regardes les tifs tu devrais comprendre si avant elle était blonde, brune, rousse ou extraterrestre. Les leurs sont gris et non pas verts comme le laissent entendre des tas d'utopistes effrénés, si j'ai tout suivi.

Donc sous tes pognes, rien pour t'empêcher de longer la fossette qui fend tous les culs. Le plus beau de tous est aussi en deux parties. Une fesse gauche, une fesse droite, et chacune est importante pour s'asseoir. Je te comprends quand tu imagines que là, au fond de ce couloir, se planque ce que tu voudrais. Mais là encore, tout se mérite. La patience de ta zigounette n'est pas ton fort ; j'aurais dû m'en douter… L'esprit du mal et du mâle logés à la même enseigne. C'est pour cela aussi que le cerveau des femmes a une forme bien différente de celui des mecs. Tu suis ?

Je reviens à mon postérieur. Sous tes mains chaudes, il est là, vibrant à souhait, donc tu bandes. Sinon, va consulter : ça peut parfois se soigner. Grave, Docteur ? Mais non : y a un âge où c'est de plus en plus urinaire et de moins en moins génital ; mais chez toi, c'est congénital ! Elle regarde plutôt vers tes godasses que ta tignasse ? Eh ben, cette histoire de cul n'est pas pour toi, c'est aussi bête que ça. Arrête de dire que c'est parce que tu les préfères comme ceci ou comme cela… Pas un devant qui une dame montre son beau fondement, pas un qui renâcle… sauf toi ! Sois honnête : tu bandes mou, et puis c'est tout.

Je passe à un autre. Toi, là, toi qui as encore la bougie enflammée, viens nous montrer. Alors tu le vois comment, celui-là ? Oui, celui qui passe là sur le tapis roulant de la rampe d'accès à ton supermarché. Beau, rempli, mouvant ; il te dit quoi ? Ben, explique-nous ! T'as pas les mots ? Comment tu veux que j'y parvienne à la raconter, ma nouvelle, si personne ne s'excite pour ce derrière qui chaloupe tout proche de nous ? Pff… il faut toujours tout faire toute seule !

Bien. Alors ta main est sur les reins, tu saisis ? La limite entre le bas du dos et la naissance de la croupe. Là où les arrondis deviennent intéressants, parfois même tentants. Et elle fait quoi, cette paluche ? Essaie au moins d'être original. C'est que des tas de mecs, de femmes vont lire, et ils vont rigoler si tu te débrouilles mal avec ta louche. Eux, ils attendent. Les fais pas languir. Elle glisse, ta pogne, vers l'abîme… Pas trop vite ! Prends ton temps. Si la propriétaire des fesses ne frémit pas, c'est que c'est mal fait. Recommence. Plus doucement.

Ben voilà… Enfin ce cul devient l'objet de ta convoitise. Tu comprends ? Quand tu caresses bien, non seulement il bouge, mais il s'échauffe et regarde ton robinet… il s'agite aussi ! Je crois que tu dois continuer ; tu es sur la bonne voie. Te perds pas en route. Tout vibre, et c'est bien. Lequel de tes doigts tu vas plonger en immersion totale dans ce rectum que tu viens de découvrir ? Pour l'histoire, je vais faire comme si tu avais la permission. Tu tournes encore autour du pot. Ben, c'est bravache au départ, mais à l'arrivée, plus personne !

Reviens sur le cercle de ton amie. Doucement, tu le coules plus bas, cet intrus, juste pour récolter quelques larmes. Mais qu'il est con ! Ne sors pas un mouchoir : c'est au sens figuré, les pleurs… Tu as senti ? Mouillée. Alors glisse ton majeur dans ce nectar. Tu as l'esprit de contradiction ! Va pour l'index, si tu estimes que ce sera meilleur. Voilà, il est trempé, alors ne l'essuie pas et remonte vers le souterrain dans sa glissière. Il faut vraiment tout te dire… Mais bon sang, t'as quel âge ? Ôte-moi d'un doute : tu n'es plus puceau, quand même, à trente balais !

Ouf ! Tu y es ? Tu cajoles doucement, et puis tu essaies d'entrer, mais pas en force. Lentement ; ça doit venir tout seul. Quoi, ça force ? Forcément, il faut beaucoup de patience, mon jeune ami. Recommence tout le processus. Oui, tu repars vers le chat pour lui voler une goutte d'eau bénite et tu refais le chemin inverse. Tu n'es pas très doué ! Quoi ? Répète ! Non. Un délicat, un néreux ! Il n'y en avait qu'un dans cette assistance, et il a fallu que je tombe dessus ! Dis-moi, tu te moques de qui ? Monsieur le voudrait mâle, ce prose !

Laisse ta place, alors ; je n'ai que celui-là de disponible, et il est féminin. Allez, va te coucher ! Un autre candidat ? Merde alors… c'est moi qui vous fiche la trouille ? Elle est bien bonne, celle-là ! Tu veux raconter ton petit machin sympa, tu cherches un minimum d'aide, et ils font la fine bouche… Mais quand c'est pour écrire des saloperies, ils sont tous là ! Plus aucun de courageux quand il s'agit de montrer. Quelle débandade, mes amies… Nous voilà bien loties, mes belles ! Et je reste comme une conne avec cet arrière-train.

C'est bon, je vais m'en servir seule. Si c'est pas malheureux…