Sur l’affiche, ORDRE DE MOBILISATION GÉNÉRALE est écrit en grosses lettres ; Martin ne sait pas trop ce que cela signifie.

Il est rentré chez lui par le chemin empierré, réfléchissant à ces quelques mots lus sur l’affiche. Il a marché sans se presser sous le soleil de ce début de mois d’août et a posé la question à sa mère, Jeanne, qui n’en savait pas beaucoup plus. Alors Martin a enfoncé sa casquette sur sa tête, a pris sa bicyclette et s’est rendu chez monsieur le maire qui, lui, saura bien le lui expliquer.

Martin a 18 ans ; il vit avec sa mère dans un petit village de la Vienne. Son père est mort, il y a quelques années, d’un « coup de pied de barrique » ; c’est à dire que, saoul comme un Polonais, un soir de mai il a décidé qu’il pouvait traverser le Clain (une rivière locale) avec son vélo, idée saugrenue issue du délire éthylique d’un alcoolique chronique. Il est mort noyé. Il faut dire qu’en 1914, peu de gens savaient nager.

Du coup, c’est Martin qui subvient aux besoins de sa famille depuis maintenant cinq ans ; il travaille à l’usine de monsieur Coleau qui fabrique des pièces pour les machines-outils. Il a un petit frère de 8 ans qu’il voit peu, tant son travail l’accapare. Sa mère, elle, entretient un potager et quelques bêtes pour assurer des repas chaque jour.

Il n’est pas allé beaucoup à l’école et passe ses dimanches à la pêche ou au café avec quelques amis. Alors, quand le garde champêtre a collé l’affiche de la mobilisation, lui et ses amis sont venus la déchiffrer – non sans mal – puis sont tous repartis vers leur ferme ou maison respective afin de se faire expliquer le sens de ces mots. Ils pressentaient tous que cela était grave mais n’en saisissaient pas la portée.

Monsieur le maire n’est pas chez lui ; sa petite ferme semble déserte : les portes et les volets sont clos. Martin file alors en direction du bourg ; à la mairie, il aura sûrement une réponse.

Sur le chemin caillouteux qui remonte au village, il croise Louise, un joli brin de fille, une brune un peu en chair toujours souriante. Martin l’a toujours trouvée charmante et s’est promis de l’inviter à être sa cavalière au prochain bal.

— Où tu files si vite, Martin ? l’interpelle-t-elle.
— À la mairie. Je cherche monsieur le maire : il y a « mobilisation du général » et je ne sais pas ce que c’est.
— Tu me diras quand tu auras la réponse. Viens me voir ; je vais au pré « de la vieille » pour voir les moutons.

Martin, qui avait juste posé un pied au sol, redémarre en trombe et lui lance par-dessus son épaule avec un sourire de garnement :

— Et tu me feras des câlins ?

Et il s’éloigne déjà alors que la jeune femme lui crie :

— Plus que tu n’en as jamais eus !

Mais Martin n’a pas entendu ; il file en direction du village.

Il y a foule devant la mairie, ce qui n’est pas habituel. Au mois d’août, les habitants du village sont plutôt dans les champs à moissonner, même le dimanche ; mais là, tous les hommes que compte le petit village sont réunis devant la mairie.

Le maire porte l’uniforme de l’armée française ; malgré son embonpoint, il a réussi à enfiler le pantalon rouge garance de l’infanterie et il est en train d’expliquer à tous que la guerre est imminente et que tous les hommes valides doivent rejoindre l’armée.

Ce n’est que dans quelques mois que Martin devait partir pour son service militaire de trois ans, mais il comprend que c’est demain qu’il va devoir rejoindre l’armée et qu’une guerre se prépare. Contre qui ? Pourquoi ? Ça, Martin l’ignore. Il faut dire qu’ici, à Saint-Georges, les nouvelles de la grande ville ou de la capitale on en a peu, et on ne s’en soucie guère plus. Tout juste si parfois, au café, un des vieux donne quelques nouvelles lues dans le journal.

Après de longues minutes à écouter le maire haranguer les hommes, Martin a repris son vélo. Abasourdi par la nouvelle, il pédale maintenant lentement en direction de la fermette de sa famille. Perdu dans ses pensées sombres, c’est sans même y réfléchir qu’il a pris la direction du pré où se trouve la gracieuse Louise. Il est arrivé sans un bruit devant la haie qui clôt la parcelle, a posé sa bicyclette contre le muret de pierres grises qui entoure le champ voisin et avance, tête basse, vers la barrière. Un rapide coup d’œil dans le pré : les moutons sont bien là, mais point de Louise. Relevant la tête, il se met en quête de la jeune femme, scrutant chaque recoin de ce lopin de terre et les bosquets qui l’entourent.

Dans l’ombre d’un chêne, il aperçoit plus qu’il ne voit une ombre assise, appuyée contre l’arbre. « Elle fait une sieste… » se dit-il ; alors il saute par-dessus la barrière et se dirige vers elle dans l’herbe qui commence déjà à sécher. Tout en marchant, il repositionne sa casquette, tire sur sa chemise du dimanche pour lui redonner un aspect présentable, puis enfonce ses poings dans les poches de son pantalon de toile.

Plus il s’approche, plus la position de la demoiselle lui paraît étrange. Elle lui tourne à demi le dos et elle bouge. Il en est sûr, maintenant : elle ne fait pas une sieste. Il avance à présent plus discrètement car il se dit qu’il pourrait s’amuser à l’effrayer, mais sa curiosité est de plus en plus aiguisée par le bruit que fait Louise en respirant.

Il avance maintenant à pas de loup. Oubliée, l'idée de lui faire peur : il va plutôt observer les gestes de la jolie demoiselle à la respiration saccadée.
Que fait-elle ?
Plus il s’approche, plus les détails lui semblent étranges.

La belle Louise est assise, le dos contre le tronc du chêne, les cuisses largement écartées. Ses mains s’activent sous ses jupes. Sa respiration haletante et ses yeux mi-clos l’empêchent de le voir arriver. Soudain, elle crie « Martin… » et son souffle retombe, mais elle n’a toujours pas vu le jeune homme qui l’observe maintenant, debout juste devant celle qui est trop occupée par son extase.

Au bout d’un long moment, elle entrouvre ses paupières ; lorsqu’elle découvre la présence du jeune homme, dans un réflexe honteux elle referme le compas de ses cuisses. Martin, lui, est plus surpris encore. Tout d’abord parce que la sexualité lui est totalement méconnue et qu’il devine – plus qu’il ne sait vraiment – à quel jeu se livrait Louise. Ensuite, même s’il pressentait une attirance de la jeune femme à son égard, le fait qu’elle ait crié son nom à cet instant particulier l’a surpris.

La drôlesse se ravise et le regarde maintenant intensément, mais il ne comprend pas vraiment ce langoureux appel de la belle. Alors elle tend un index dans sa direction et lui fait signe d’approcher. Il est à quelques mètres ; hésitant sur la conduite à tenir, il avance vers elle lentement.

Les jupes de Louise sont toujours relevées, et à présent elle écarte de nouveau les cuisses. Il distingue maintenant l’affriolante toison de la demoiselle. Il en avait rêvé, mais ne se la figurait pas ainsi : elle est un peu éparse, plutôt châtain clair que brune, et elle luit d’humidité. Maintenant il voit nettement les grandes lèvres ouvertes, et sur le haut de cette fente une zone rougie par les précédentes caresses.

Sans même qu’il en ait conscience, son sexe s’est raidi dans son caleçon. Il a l’air tout benêt ainsi, les bras le long du corps, le visage rouge (pas seulement à cause du soleil), le regard fixé sur cette toison, avec cette trique qui déforme son beau pantalon du dimanche ; mais la donzelle sait exactement ce qu’il faut faire pour que le beau jeune homme qui lui fait face se détende.

— Allez, approche, gros malin ! Tu n’as jamais vu une femme ?
— Bah, non, et tu es si…
— Tais-toi, gros balourd, et viens là que je te mette à l’aise ; après, tu pourras toucher.

Le grand gaillard qu’est Martin redevient pendant un instant un petit garçon devant ses cadeaux au pied du sapin de Noël. Ses yeux brillent, mais il n’a pas encore le droit de toucher.

La jeune donzelle saisit la ceinture du pantalon et le fait approcher. Toujours assise au pied de son arbre, en tirant ainsi elle a amené le bassin du garçon si près de sa bouche qu’elle peut sentir les pulsations du braquemart encore enfermé dans la toile. D’un mouvement sec, elle défait les quatre boutons qui ferment la culotte, plonge la main dans l’ouverture et sort un bel engin qu’elle se met à branler doucement.

Martin a maintenant la même couleur pourpre que le pantalon d’uniforme de monsieur le maire. « Mais que fait-elle avec mon zizi ? » La réponse arrive silencieusement quand la belle embouche le gland turgescent du gaillard.

— Alors ça, c’est bath ! lance-t-il alors qu’elle commence à le sucer.

Oubliés, la mobilisation et le départ vers une possible guerre : à cet instant, les pensées du jeune homme ne sont plus tournées que vers un acte sexuel qu’il découvre avec un délice certain.

La belle Louise suce délicatement le gland de Martin ; ne se souvient pas d’avoir jamais ressenti d’aussi douces caresses. Il ouvre grand ses yeux pour se gaver de l’image offerte par sa promise qui avale littéralement sa verge au tréfonds de sa gorge. Lui, qui dans ses rêves les plus fous essayait de l’imaginer nue, il a peine à croire ce qu’elle lui fait ; quelques secondes de ce traitement et le pauvre jeune homme perd complètement la raison et se laisse aller, sans même s’en rendre compte, entre les lèvres de sa douce. Un peu surprise, par la soudaineté de cette éjaculation, elle avale la semence de son amant, puis après avoir sorti le braquemart de l’endroit où elle vient de si bien le cajoler, elle demande avec un sourire narquois :

— Tu n’avais jamais été déniaisé ?

Le jeune homme se redresse, remballe sa longue queue ramollie, et retrouvant ses esprits lui répond :

— Non, et je ne pensais pas que tu savais y faire.
— Passons sur le sujet… Tu sais maintenant ce que c’est que la « mobilitisation » ?

Martin sourit ; sur ce sujet au moins, c’est lui qui va lui apprendre :

— La mo-bi-li-sa-tion, détaille-t-il.
— La mobilisation, d’accord ; mais c’est quoi ?
— Je pars rejoindre mon régiment demain matin. Pas pour le service militaire, non, mais parce que la France risque d’entrer en guerre.

La jeune femme ouvre grand les yeux d’effroi. Devant sa mine terrifiée, Martin ajoute pour la rassurer :

— T’inquiète pas, Louise : je serai de retour avant la fin de l’année. Il n’y aura même pas un coup de feu : c’est monsieur le maire qui l’a dit.

Louise, qui ne connaît rien à toutes ces choses sur lesquels les hommes dissertent parfois pendant des heures le soir au café du village, change alors de sujet :

— Tu as aimé ce que je t’ai fait ?
— Oui, répond le jeune homme en rougissant de nouveau.
— Alors je t’en offrirai plus ce soir si tu veux de moi, surtout si tu pars demain prendre le train. Rejoins-moi vers 8 heures dans la grange de mon oncle.
— Ton oncle ? Mais il ne peut pas me souffrir ! Et s’il me voit avec toi, je suis bon pour un coup de fourche !
— Mais non, Martin : à 8 heures il rejoint les autres au café, puis quand il rentre vers 11 heures, il est tellement saoul que sa femme le porte dans son lit.

Sur ces mots, la jeune femme se lève, pose un baiser sur la bouche de Martin, trousse un peu ses jupes et file à travers le pré.


Vingt heures. Martin est derrière la haie qui borde la grange du père Babin, attendant de le voir quitter les lieux. Une fois ce dernier loin sur le chemin, il se faufile discrètement dans la grange. Il avance dans la pénombre du bâtiment et cherche du regard parmi les bottes de foin s’il aperçoit sa promise. Un discret coup de sifflet lui fait lever la tête ; le visage rieur de Louise apparaît entre les ballots, dans le grenier. Elle lui désigne l’échelle qu’il escalade à sa rencontre.

Louise a disposé quelques bottes de paille pour faire une sorte de lit et a recouvert le tout d’une couverture où elle est allongée. Comme ce matin, elle porte sa longue et large jupe bleue ainsi qu’un corsage qui dénude ses épaules à la peau claire sur lesquelles sa longue chevelure détachée glisse en cascades.

Elle est jolie, la Louise ; quand il reviendra, il en fera sa femme.

Pour le moment la jolie brune a d’autres idées en tête ; alors que Martin avance vers elle, un peu hésitant, elle fait descendre sa chemise sur sa taille, dévoilant deux beaux gros seins laiteux gonflés de désir. Ils semblent lourds, et les pointes en sont déjà bien dressées. Les aréoles sont bien dessinées, fines et brunes. Martin les avait bien des fois imaginés, mais ils sont encore plus beaux que dans ses rêves.

— Approche, mon beau militaire ; ils sont faits pour être caressés, sucés et cajolés.

Le jeune homme approche et se saisit de l’un d’eux. Tel un paysan qui tâterait les mamelles d’une vache, il soupèse sans douceur le nichon offert.

— Doucement ! Je ne suis pas une te tes vaches ; des caresses, je t’ai dit.

Martin, penaud, lâche la mamelle et se met alors à en caresser doucement l’aréole, puis la pointe.

— Lèche, mon doux Martin. Suce, presse doucement.

L’homme enfouit alors son visage au milieu de cette chair laiteuse et fort appétissante, pressant les seins contre ses joues, tétant chaque mamelon avec amour, léchant tendrement les pointes. Louise jette sa tête en arrière, lui livrant encore un peu plus sa gorge. Il s’en délecte.
Il comprend vite, Martin.

Louise retrousse un peu sa jupe bleue. Son jupon blanc dévoile aux yeux incrédules de l’homme un sexe légèrement couvert d’un duvet brun. Pas de culotte, pas de bas : juste la chair nue et offerte. Elle l’invite encore une fois d’un geste de l’index à approcher. Il s’agenouille sur le lit improvisé ; elle l’attrape par le col de sa chemise et attire son visage au plus près de son sexe.

— Ça, Martin, c’est le sexe d’une femme. Il aime les caresses et la douceur. Tu peux regarder, toucher, et même embrasser. N’hésite pas, je te guiderai.

Martin a de nouveau les joues bien rouges, mais dans la pénombre personne ne peut s’en rendre compte. Il pose le bout d’un doigt sur la toison éparse de la demoiselle, caresse doucement ce duvet puis, s’enhardissant, descend vers les lèvres. En passant, il effleure le bouton caché entre les replis. Louise soupire d’aise.

— Oui, cet endroit précis aime les caresses. Essaie, si tu veux.

Martin, de sa main gauche, écarte alors délicatement les chairs pour découvrir cette petite bille encore enfouie. Il en joue du bout des doigts pendant un instant puis, attiré par un autre détail, il insinue son index dans la grotte qu’il vient de découvrir en écartant les grandes lèvres.

C’est humide, chaud, et cette odeur enivrante lui donne l’envie de goûter. Il ressort le doigt qui commençait à explorer le sexe de Louise et le porte à ses lèvres ; le goût lui plaît. Il semblerait même que la belle aime ses manières puisque, tout comme lui lorsqu’il se caressait parfois le soir, la respiration de l’indécente demoiselle s’est accélérée. Il replonge son index au chaud, plus profondément. Elle se cambre pour lui montrer qu’elle apprécie. Comme un instant plus tôt avec la poitrine exposée, Martin se penche sur le cadeau offert et entreprend d’en découvrir chaque recoin avec sa bouche, sa langue et ses doigts.

Louise se laisse faire, emportée par l’élan de passion du jeune homme qui découvre, avec application, chaque recoin de son intimité. Elle a quand même réussi à défaire le pantalon de Martin et s’est emparée de la queue bien raide de son futur époux. De sa petite main, elle branle doucement le mandrin, appréciant sa dureté et les caresses maladroites que son propriétaire lui offre.

Martin a vite compris : d’une main il branle la motte juteuse, de l’autre il presse un sein trouvé dans les linges épars de la demoiselle tandis que sa bouche est ventousée au bouton si sensible, ce qui conduit immanquablement Louise à un orgasme brutal. Elle se raidit, serre ses doigts sur la queue de Martin, et dans un râle de plaisir se libère en aspergeant copieusement le visage du jeune homme, surpris par ce jus qui déborde d’elle.

— Hmmm… j’ai joui, mon Martin ; ce n’est pas si souvent ! Mais il faut toujours satisfaire son homme : maintenant, tu vas me baiser.

Sur ces mots, elle se retourne pour présenter sa croupe au jeune homme qui ne comprend pas vite et reste à la regarder, la queue à la main, un peu circonspect. En bon professeur, Louise lui dit en riant :

— Bon dieu, t’as bien vu le taureau sur la vache ou les chiens dans la cour de ferme ! Tu prends ton truc, tu le glisses là-dedans et tu me prends sans te presser.

Plus rouge que jamais, Martin avance sa queue vers l’antre de la belle et s’y glisse lentement.
Découvrant la douceur de l’endroit et appréciant tout particulièrement la qualité de l’accueil, il n’ose plus bouger.

— Vas-y, nom de Dieu ! Bourre moi, prends-moi, ramone-moi, fais-moi du bien !

À ces mots, Martin comprend qu’il lui faut se démener un peu. Il commence alors des mouvements du bassin qui le font pénétrer de plus en plus profondément dans la motte juteuse de Louise qui ne cesse de l’invectiver :

— Allez, pousse fort, mon Martin ! Cramponne-toi à mes hanches.

Martin s’exécute et entreprend de la satisfaire par de grands coups de queue au plus loin possible en la tenant fermement par les hanches. La diablesse prend du plaisir et se déhanche de plus en plus, emportée par le plaisir qui enfle en elle. Elle crie, elle se déchaine, elle invective. Martin répond par des coups de reins de plus en plus forts.

À plusieurs reprises il est éjecté du nid douillet par les soubresauts de la demoiselle en furie, et ce qui devait arriver arriva, à la plus grande surprise des deux protagonistes débutants : la queue de Martin, éjectée encore une fois par les mouvements désordonnés de Louise, au coup de reins suivant, au lieu d’aller se loger à sa place dans le chaud vagin, ripe et s’enfonce d’un trait dans l’anus de la belle furie. S’ensuit un long cri de surprise de la demoiselle ainsi embrochée et une immobilisation du cavalier surpris d'être maintenant enserré dans un lieu nouveau pour lui. Mais alors qu’il tente de rebrousser chemin, elle lui dit :

— Non reste ; ça ne me fait presque plus mal. Je n’ai jamais laissé personne entrer là, mais pour toi c’est différent : tu vas être mon mari. Allez, continue, mais plus doucement.

Martin, toujours dans la surprise, commence alors à voyager dans ce canal qu’il n’avait jamais imaginé pouvoir être emprunté pour le plaisir. C’est plus serré, mais tout aussi agréable. Il s’aperçoit qu’elle se caresse le bouton ; il trouve cela fort excitant. Il accélère même la cadence sous de nouvelles injonctions de la jolie brune.

— Tu seras mon mari, hein, Martin ? Alors je peux te laisser m’enculer, hein, Martin.

Tout à ses coups de reins, il ne répond pas.

— Martin, tu m’encules. Tu vas m’épouser, hein ? Dis-moi !

Alors qu’il sent la sève monter dans son membre, dans un cri de délivrance il lui répond enfin :

— Ouiiiiiiii ! Dès mon retour !

Il sent son jus se déverser dans le conduit de sa belle qui se met à hurler de plaisir, puis il s’effondre sur Louise qui elle-même s’affale à plat-ventre sur la couche improvisée. À peine quelques secondes de répit, et Martin se redresse et sort sa queue de l’étroit canal de sa « fiancée » ; il se prépare à lui glisser une douceur à l’oreille, mais un bruit derrière lui attire son attention. Il se retourne pour voir quel petit animal vient les déranger, mais il a juste le temps d’identifier le père Babin avant que celui-ci ne lui colle son poing en plein sur le nez.

— Salaud !

Martin s’effondre, K.O.

Épilogue

Pour faire bonne figure et être prêt le lendemain, le père Babin n’était pas rentré saoul. Aux hurlements de plaisir de sa nièce, le paysan avait pensé qu’on lui faisait du mal. Erreur : il était monté discrètement et avait découvert la scène de l’enculade. Nouvelle erreur : pensant que la demoiselle n’était pas d’accord avec la pratique, il avait abruti le jeune Martin d’un coup de poing en pleine face, l’assommant net.
Ce n’est qu’en écoutant, enfin, les explications de Louise qu’il avait compris son erreur.

Martin partira rejoindre son régiment le lendemain, avec le nez cassé ; à ses côtés, le père Babin, qui lui aussi devait rejoindre son unité.
L’histoire ne dit pas s’ils sont revenus.