— Allez, mec, fais pas ton connard : c'est mon anniversaire, quand même… Tu viens, un point c'est tout !
— Je ne sais pas, José. Je suis bien crevé en ce moment avec le boulot, et puis je n'ai pas trop la tête à ça.
— Mais justement, ça va te changer les idées. Y'aura d'la meuf, j'te promets !
— Ah ouais ? demandé-je, faussement intéressé.
— Ouais, j'te jure, de sacrés jolis lots. Notamment ma nouvelle voisine ; tu sais, celle dont je t'ai déjà parlé, celle avec les gros nichons. Mais celle-là, c'est chasse gardée : je me la réserve. Tu n'auras qu'à piocher parmi toutes les autres. T'inquiète, j'ai déjà préparé le terrain en leur ventant tes mérites.
— Mouais… fais-je, toujours dubitatif.
— Mais, mec, tu n'vas quand même pas me dire que tu n'es pas intéressé ? Quoi, ça fait deux ans maintenant ? Tu sais ce qu'on dit : quand tu tombes de cheval, il faut se remettre en selle tout de suite.
— Ne t'inquiète pas pour moi ; tu sais bien qu'avec le site sur lequel je suis inscrit, je baise quasiment tous les week-ends.
— Ouais, des craques, je parie.
— Si si, je te jure.
— Bon, alors tu viens ?
— Bon, OK, cédé-je. Mais c'est seulement parce que j'ai une réputation à tenir.
— Merci, mec, t'es le meilleur. Je ne me voyais pas fêter mes trente ans sans toi.

Des craques, des craques… d'abord, ça pourrait être tout à fait vrai. Au début, après mon divorce, ça l'était en tout cas mais j'ai très vite arrêté après deux ou trois pouffes dont le QI devait avoisiner celui de l'huître – d'ailleurs, il faudra que je pense à résilier mon abonnement à ces sites, parce que je paye depuis pour rien. Je voulais plus que de simples plans culs sans aucune personnalité. Mais en même temps je n'étais pas prêt à entreprendre une nouvelle relation, surtout après la façon dont s'était finie la précédente. Alors le plus simple était de se tenir loin de tout ça.

Cela fait deux ans que c'est fini avec Jessie, mon amour de jeunesse, cette salope. Quand je repense à tout ça, j'ai des envies de tout déglinguer. José a raison : il serait temps de passer à autre chose. Qui sait, je ferai peut-être une rencontre intéressante là-bas ?

J'ai rencontré ce type quand tout allait mal, peu après mon divorce. Nous avons tout de suite sympathisé et, en peu de temps, je me suis senti à l'aise pour lui confier mon histoire. Il m'a été d'un grand soutien. Je ne sais pas si j'aurais tenu le coup sans lui. Je lui dois bien ça.

Arrive le grand soir. Je fais un effort de présentation, me coiffe, me rase et mets un peu de parfum, histoire d'être à mon avantage. Hop, une fois prêt, je grimpe dans un taxi, direction l'appartement de mon pote.

À son immeuble, je grimpe les escaliers et je sonne à sa porte. On entend pas mal de bruit, signe qu'il n'a pas menti en m'affirmant qu'il y aurait beaucoup de monde. José m'ouvre et m'accueille avec un grand sourire. J'entre. C’est vraiment bombé à l'intérieur. Je regarde autour de moi, étonné qu'il puisse connaître autant de monde.

— Ouais, je sais, on va être un peu serrés. J'ai fait venir tous mes voisins, du coup : ça évitera qu'ils appellent les flics pour tapage nocturne. Et puis il y a quelques invités qui ont amené des potes à eux. Viens, je vais te faire quelques présentations. Tu vas voir, on va te trouver une minette en un rien de temps !

Nous faisons à peine un pas qu'il me présente déjà deux jolies demoiselles. Elles semblent sympathiques, mais trop jeunes pour moi. Je préfère en général les filles un peu plus matures. José remarque que ça ne colle pas. Il m'extirpe de la zone et me conduit à une grande brune. En quelques mots, je me rends compte qu'elle est complètement stupide ; José m'évacue une nouvelle fois.

— Bon, on va procéder autrement. Tu fais les repérages, et dès que t'as une cible en vue, tu m'appelles pour que j'vous présente.
— Mouais, OK…
— En attendant, viens dans le salon. Je vais te montrer la fameuse voisine aux gros nibards, celle que j'essaye de me serrer. Mais je te rappelle : celle-là, je m'la réserve.

On slalome entre les divers invités, certains déjà complètement torchés. Au salon, il me fait un signe du doigt pour me montrer son objectif. Mon cœur s'arrête, ma respiration se coupe. La divine créature aux longs cheveux châtain et au regard de braise est là, assise sur le canapé, dans une magnifique robe rouge qui lui moule le corps et la met parfaitement en valeur.
Merde, je me sauve en courant. José me rattrape dans le couloir de l'immeuble, ne comprenant pas ma réaction.

— Mais attends ; qu'est-ce que tu fous, abruti ? Reviens !

Je me retourne, les poings tremblant de rage.

— Putain, c'est elle ! T'as trouvé le moyen d'inviter ma putain de salope d'ex-femme !
— Hein ? Ton ex, Jessie ? Mais non, ma voisine s'appelle Jessica…
— Jessie, c'est le diminutif de Jessica, ducon !
— Ah merde ! Franchement désolé, mec, je n'savais pas… Hé, mais attends : ça veut dire que c'est une chaudasse alors, et qu'j'ai toutes mes chances !

À la tronche que je tire, il comprend que l'idée ne me réjouit pas vraiment.

— À moins que tu préfères que j'abandonne. Je comprendrais…
— Ben, je ne suis plus avec elle ; qu'elle aille se faire trousser par le premier venu, ça ne me regarde pas ! Fais comme tu veux.
— Oh merci, mec, t'es vraiment un pote !
— Bon, ben bonne soirée, alors. Moi, je me tire.
— Quoi ? Non, t'abuses, là. Tu ne vas pas la laisser gâcher ta soirée quand même… T'es venu profiter, alors viens profiter de la soirée. Franchement, vous restez chacun de votre côté et y'aura aucun souci.
— Non, mais tu ne la connais pas bien ; ça ne se passera pas comme ça !
— T'inquiète, je vais lui parler. Fais-moi confiance.

Je me laisse convaincre et accepte de tenter le coup sans trop y croire. Nous retournons donc à l'intérieur et, plus précisément, dans le salon. C'est là qu'elle m’aperçoit. Sa réaction n'est pas longue :

— Tiens, qu'est-ce que tu fous là, p'tite bite ? demande-t-elle d’une forte voix.

Bien sûr, tout le monde l'a entendue et tous les regards se braquent sur moi. Le sang me monte en un éclair au cerveau.

— P'tite bite ? Pourtant, à l'époque tu l'aimais bien ma p'tite bite, espèce de pétasse ! Elle te faisait hurler de plaisir.
— Je simulais, sale crétin. Je ne voulais pas te vexer. Aujourd'hui, je me demande bien pourquoi j'ai pris autant de précautions avec toi ; t'en valais vraiment pas la peine !

Avant que je n’aie le temps de répliquer, José la prend par le bras et l'emmène de force dans la cuisine. Ils reviennent quelques minutes après. Jessie, la mine boudeuse, se vautre de nouveau sur le canapé. Mon ami s'avance vers moi et me tend une bière.

— C'est bon, je lui ai parlé et expliqué la situation. Elle a accepté de faire un effort et de te laisser tranquille.

Mouais, j'ai encore quelques doutes. On verra bien. Quoi qu'il en soit, nous trinquons tous les deux à son anniversaire. Ma première bière ne fait pas long feu, la seconde non plus. Je fais connaissance avec quelques invités, et puis, agacé d'entendre l'autre connasse piailler de l'autre côté de la pièce, je décide de passer aux alcools forts.

— Hé, Max, me hurle-t-elle, fais gaffe avec la vodka ou tu vas encore finir par te dégueuler dessus.
— Putain, Jessie, ne commence pas à me chercher ou ça va très mal se finir.
— Oh, ça va, je te taquine juste un peu. On peut plus rien dire ou quoi ? Fais pas ton rabat-joie.

José fait diversion pour calmer la situation. Je bats temporairement en retraite, histoire que l'attention de la folle furieuse se reporte ailleurs. Dans la cuisine, je fais la connaissance d'une charmante rouquine qui, malheureusement, n'est pas libre. Je reviens dans le salon une demi-heure après. Jessie est enlacée à un José qui semble aux anges et discute avec deux pouffiasses. En m'approchant légèrement, j'arrive à percevoir la teneur de son discours.

— Franchement, vous auriez dû voir ; il en avait foutu partout. C’était une horreur et ça puait la mort ! Putain, c'était d'un pathétique…

Argh, la salope est en train de me casser du sucre sur le dos. Tant pis, je laisse couler pour cette fois. Qu’elle répande son fiel si ça lui fait du bien. Moi, je vaux mieux que ça !

— … non, mais même, c'est un incapable, ce mec, l'entends-je dire plusieurs minutes plus tard. C’est à peine s'il n'était pas perdu dès qu'il fallait changer une ampoule ; j'étais obligée de tout faire !

Putain, elle exagère ! Je n'ai jamais été un grand adepte du bricolage, mais je sais me débrouiller. Cette fois, c'est bon, la goutte fait déborder le vase.

— Mais t'en as pas marre de vomir de la merde, espèce de conne ?
— Ben quoi, ce n'est que la stricte vérité.
— Putain, je me demande comment j'ai pu être amoureux d'une si horrible sorcière.
— Et moi donc… Je me demande comment j'ai pu aimer un putain de connard infidèle ! Car oui, cette enflure n'a pas hésité à se taper ma meilleure amie ! Voyez à quel point il est méprisable !
— Moi, méprisable ? Ce n'est arrivé qu'une fois et je t'ai avoué ma faute tout de suite ! Par contre on en parle de l'orgie que tu t'es offerte derrière ? T'as eu des remords, toi, pour avoir fait quinze mille fois pire ? Non, pas le moindre du monde !
— Des remords ? Après ce que tu m'avais fait ? Et puis quoi encore ? T'es la pire raclure de chiotte que j'ai eu le malheur de croiser de toute ma vie. Tu méritais ce qu'il t'est arrivé !
— Putain, mais t'es définitivement complètement fêlée, ma pauvre ! Faut te faire soigner !

José, nous chope tous les deux par la main et nous traîne à l'écart dans sa chambre. Il semble très agacé.

— Putain, vous faites chier ! Vous êtes en train de gâcher mon anniversaire ! Y'en a pas un pour rattraper l'autre. Alors maintenant, je vais vous laisser tous les deux ici et vous allez m'faire le plaisir de régler vos différends une fois pour toutes. Je ne veux pas vous voir revenir dans la soirée tant que vous n'avez pas signé une trêve !

C'est vrai qu'on a foutu une sale ambiance avec notre dispute, et je m'en veux de faire du tort à mon pote. Mais puis-je vraiment accepter un couvre-feu ? Tandis qu'elle me jette le plus méprisant des regards, je revis les évènements qui nous ont fait basculer dans cette situation ingérable.

Je n’avais rien prémédité. Yasmine, la copine de Jessie, venait de se faire larguer par son mec. Ma femme l’avait invitée pour la consoler en passant une soirée ensemble. Je m’étais tenu à l’écart afin de les laisser profiter entre filles. Comme elles avaient toutes les deux bu, Jessie a insisté pour que son amie dorme à la maison, mais Yasmine refusait et voulait à tout prix rentrer chez elle. Qui avait-on alors appelé : bibi ! Je fus contraint d'éteindre ma console pour me coltiner la corvée.

Bon, j’exagère. Yasmine, une jolie métisse toute menue et pas très grande, n’était pas de compagnie désagréable. Mais j’ai été obligé d'arrêter ma partie de Zelda, le tout dernier à être sorti, jeu que j’avais acheté le jour même. Alors oui, j'étais plutôt frustré sur le coup de devoir m'en charger.

Arrivés chez elle, je n'avais qu'une hâte : retourner à la maison pour reprendre ma partie, mais Yasmine m’a proposé un verre pour me remercier. Comme je ne voulais pas la brusquer, j'ai accepté. Je voyais bien qu'elle avait besoin de parler et redoutait le moment où elle se retrouverait seule. Nous sommes montés à son appartement où elle m'a invité à m'asseoir sur son canapé. Nous avons commencé à discuter de sa situation et de comment elle l'avait vécue quand, tout à coup, sans prévenir, elle commença à chialer.

Je me retrouvai tout penaud. Les larmes, moi, j'ai toujours eu horreur de ça ; je n'ai jamais appris comment les gérer. Dans mon crâne, je cherchais une stratégie pour me sortir au plus vite cette situation délicate. Sans grande conviction, je tentai de la réconforter par une timide et maladroite main sur l'épaule. Eh bien, ça n’a pas du tout fonctionné. Bien au contraire, ses yeux se mirent à dégouliner encore plus. Pire que ça, elle se jeta dans mes bras. Je la serrai contre moi pour faire style que je la soutenais sincèrement, mais je ne souhaitais que fuir. C'est là que j’ai commencé à me sentir troublé. Je ne sais pas, elle sentait bon, et son corps était tout chaud ; et puis elle était loin d'être dégueulasse, physiquement.

— Je comprends pas comment ce connard a pu se mettre avec cette pétasse ! chialait-elle toujours. J'ai fait tout pour prendre soin de lui. En plus, c'est un cageot, cette gonzesse. Ça veut dire quoi ? Que je suis encore plus laide que ce truc ?

Comme elle voyait que je ne réagissais pas, elle me relança bien vite :

— T'en penses quoi, toi ? Tu trouves que je suis laide ?
— Bien sûr que non. Tu es vraiment très charmante. Ton ex est un idiot de t'avoir jetée.

Voilà, je lui ai dit ce qu'elle voulait entendre, histoire que son ego retrouve du poil de la bête. J'espérais que ce serait suffisant pour me tirer d'affaire ; je me trompais lourdement !

— Oh, tu es un ange ! Un vrai p'tit amour. Jessie a bien de la chance d'avoir un mec comme toi, ajouta-t-elle en se collant intensément à moi. C'est vrai que tu me trouves charmante ? Qu'est-ce que tu aimes chez moi ?

Je me suis retrouvé à lui sortir tout un baratin sur ses yeux pleins de vie, son sourire enjôleur, son petit nez mignon, son épaisse chevelure brune qui donnait l'impression qu'elle avait un visage minuscule, pour finir sur sa douceur naturelle. Le but de l'exercice était de pouvoir la rassurer sur son charme, mais sans qu'elle n'ait l'impression que je la drague. Je sentais déjà la situation en train de déraper, et par malheur, ça commençait à bien m'exciter. Alors il fallait que je me sorte de là avant qu'il ne soit trop tard.

— Oh, on ne m'avait jamais dit des choses aussi gentilles. Tu es vraiment un amour, décidément. Et mon cul, tu l'aimes ?

Argh, la garce n'avait pas l'intention que j'en réchappe si facilement ! Je commençais à comprendre qu'elle en avait rajouté pas mal sur ses malheurs pour me faire baisser la garde. Je bredouillai alors un timide « oui ».

— Tu sais, ça me fait beaucoup de bien ce que tu me dis ; je crois que je reprends un peu confiance en moi.
— Oh, mais de rien, c'est avec grand plaisir.
— Vraiment, tu es un ange… Laisse-moi te remercier comme il se doit.

C'est là qu'elle m’a mis la main au panier. Je n’ai pas réagi tout de suite, l'esprit anesthésié par ces doigts qui venaient flatter ma virilité, elle, bien réveillée. Et puis je me souvins soudain de Jessie et repoussai sa main. Mais Yasmine n'allait pas abandonner si aisément.

— Tu sais, elle n'en saura rien. Et puis, ce n'est pas grand-chose… C'est juste pour te remercier d'avoir été gentil. Et franchement, vu ce que j'ai senti sous mes doigts, t'as l'air d'en avoir vraiment envie.

Sur le coup, son argumentation me parut fort convaincante. Je m'installai plus confortablement et lui laissai le champ libre. Le sourire ravi, elle se jeta sur ma braguette. En peu de mouvements, j'avais ma queue au chaud au fond de sa gorge. La divine métisse avait de la technique et le goût à l'ouvrage. Si j'avais dû lui coller une note pour sa prestation, elle aurait remporté un vingt sur vingt sans problème. À la place, elle avala mon foutre. Juste après, elle se colla de nouveau entre mes bras tandis que moi je descendais doucement, ne réalisant pas encore mon odieuse trahison.

Il faut dire que ce corps chaud, toujours accolé à moi, me brouillait l'esprit. Tout de même, je commençai à me dire qu'il fallait rentrer. Non, ce n'était pas parce que j'avais peur que Jessie soupçonne quelque chose vu le temps que je mettais, car elle s'endormait toujours comme une masse dès qu'elle buvait un peu d'alcool. J’ai donc voulu déguerpir, mais la garce n'en avait pas fini avec moi.

— Je me suis jamais fait enculer. Tu veux pas m'enculer ? Tu as dit que tu aimais mon cul…

Argh, un de mes fantasmes encore jamais réalisé… Ça faisait une éternité que j'essayais de convaincre Jessie de tenter l'expérience. Au début réticente, elle avait fini par me promettre d'essayer bientôt, quand elle se sentirait prête ; mais Yasmine passa avant.

La métisse se déshabilla et s'allongea plat-ventre sur le canapé, m'invitant à venir prendre possession d'elle. Peu expérimenté, je préparai le chemin comme je le pouvais avec le premier truc gras qui me passa sous la main. Yasmine se montra très réceptive et son cul s'ouvrit comme la Mer Rouge devant Moïse. Au fond de moi, je me disais que Jessie avait dû raconter mon fantasme à son amie et que cette dernière avait profité de la précieuse information pour s'assurer de ma coopération.

Il était temps de me lancer à l'aventure. Je n'eus aucun mal à me glisser au fond du trou, à croire que Yasmine n'était pas si vierge du cul que ça. Les soupirs de la dame m'encourageaient et je n'eus rapidement plus la crainte de lui faire mal par maladresse. Très vite, ce furent de bruyants râles de plaisir qui s'échappaient de sa gorge. Quant à moi, je me sentais très à l'aise dans son fondement. Je prenais mon pied à prendre son cul.

Yasmine finit par se transformer en véritable furie. Elle voulait que je la défonce et que je l'insulte. Ma bête intérieure se réveilla et je perdis toute retenue. C'était maintenant brutal et sauvage. Les hurlements de Yasmine résonnaient dans toute la maison tandis que des voisins tapaient leur jalousie sur les murs. L'explosion des sens fut violente ; nos cris de bonheur manquèrent de peu de briser les vitres, et je me déversai sur son anus. Peu de temps après, elle me remercia de mes services en me claquant sa porte au nez.
Bon, ben je n'avais plus qu'à rentrer…

Comme je m’en doutais, à mon retour Jessie dormait à poings fermés. Les premiers remords m'ont saccagé lorsque je l’ai vue paisiblement bercée par ses songes. Le lendemain, ils me bouffaient déjà trop ; je balançai tout ! Cris, larmes, insultes : elle m'offrit la totale. Comme je l'avais bien mérité, je fis profil bas en espérant que l'orage finirait par s'apaiser. Déjà – point positif – elle n'avait pas dégagé en emportant ses affaires. J'avais donc grand espoir qu'elle finirait par me le pardonner.

La mauvaise ambiance continua durant plusieurs jours, puis je crus enfin apercevoir une éclaircie. Je devais partir pendant trois jours en séminaire pour mon boulot à l'autre bout de la France dans une commune du nom de Méronze. Juste avant mon départ, Jessie avait retrouvé le sourire. Je partis donc l'esprit léger.

A mon retour, un « cadeau » m'attendait de la part de ma tendre épouse : une vidéo d'une durée totale de cinq heures. J'interrogeai Jessie du regard sans comprendre. Elle eut un petit sourire sadique qui me fit froid dans le dos. D'une main tremblante, je lançai la lecture du fichier.

Je n'eus pas de mal à reconnaître le décor : il s'agissait du bureau de mon patron. Ce connard méprisant et machiste qui, une fois qu'il s'était invité chez nous, n'avait pas hésité à draguer mon épouse dans mon dos. Jessie m'avait avoué qu'elle avait fini par lui foutre une baffe après qu'il ait tenté de lui mettre une main au cul.

Et là, il apparaissait en train de trousser une femme sur son bureau. Pas n'importe laquelle : ma femme ! Je crus tomber de ma chaise. La salope s'était vengée en se donnant à cet enculé. Pire que ça, comme j'aurais l'occasion de m'en rendre compte plus tard, elle s'était fait prendre par toute la boîte et par tous les trous. Elle s'était rendue, chacun de mes trois jours d'absence, à mon boulot pour se faire défoncer par tout le personnel. Même le crétin de stagiaire y avait eu le droit…

Quoi qu'il en soit, j'en avais déjà trop vu pour le moment. De rage, je coupai la vidéo et donnai de la voix ! Peu de temps après, le divorce était signé. Elle sortait de ma vie, et j'ai démissionné.

Ce soir, dans cette chambre, la revoilà debout devant moi, me défiant de son regard noir. Signer une trêve avec elle comme le souhaite José ? Je crois que je préférerais encore qu'on m'explose les couilles entre deux briques ! Je revis encore les cinq heures de vidéo en sa présence. Je revois les bites de mes anciens collègues coulisser entre ses lèvres sadiques. Soudain, je crois avoir une révélation :

— Putain, je me fais un nouveau pote après avoir bien galéré, et comme par hasard j'apprends que vous flirtez ensemble. Tu ne vas pas me faire croire que c'est une coïncidence ! Il te faut quoi pour te sentir suffisamment vengée ? Tu comptes te taper toutes mes connaissances passées, présentes et futures jusqu'à ce que la mort nous sépare définitivement, juste pour m'emmerder jusqu'au bout ?

— J'avoue que c'est tentant, mais le monde ne tourne pas autour de toi, abruti. J'ignorais totalement que ce crétin était ton pote, et d'ailleurs je ne comptais pas coucher avec lui. Mais maintenant que je sais que ça te fait chier, je crois que je vais me laisser tenter. D'ailleurs, je vais peut-être même m'offrir une nouvelle orgie : ça ne manque pas de beaux mâles en rut, ce soir !
— Putain, mais t'es vraiment devenue une immonde traînée ! Franchement, t'es à vomir !

La baffe me claque le visage sans que je n’aie eu le temps de réagir : la garce a osé porter la main sur moi ! Cette fois, c'est sûr, elle va payer pour tout. Noyé dans la rage, je lui chope les poignets d'une main et lève l'autre poing, prêt à lui rendre la monnaie de sa pièce.

— Vas-y, frappe-moi ! Qu'est-ce que t’attends ? Il ne manquait plus que la violence physique pour compléter le tableau de la parfaite petite enflure !

Je ne suis soudain plus si sûr de moi. Qu'est-ce que je fais, bon sang ? Qu'est-ce que je deviens ? Est-ce ça en vaut la peine ? Cette femme, je l'ai aimée de tout mon cœur. Suis-je vraiment prêt à la tabasser, moi qui n'ai jamais frappé qui que ce soit, qui ai toujours eu horreur de la violence ?

— Alors, qu'est-ce que t’attends ?

Soudain, sans savoir pourquoi, je l'embrasse. Pire que ça, sans que je ne le comprenne, elle me rend mon baiser. Nos langues s’emmêlent, mes mains empoignent ses seins et puis, d'un coup, nous nous décollons brusquement l'un de l'autre. À son regard, elle est aussi choquée que moi, ne pigeant pas ce qu'il nous a pris. Ça dure une fraction de seconde avant qu'elle me saute à nouveau dessus.

Elle m'arrache la chemise. Mes mains la débarrassent de sa robe rouge. Elle se libère de son soutien-gorge. Je fuis mon pantalon. Je la jette sur le lit et lui saute dessus. Mes dents lui mordent un premier téton tandis que plusieurs doigts malintentionnés agacent le second. Elle gémit. Ses serres se posent sur mon épaisse chevelure blonde et poussent mon crâne vers son entrejambe. Bonne idée : je vais la torturer par là !

En moins de deux je lui ôte son dernier rempart et ma bouche s'agrippe à sa vulve, qu'elle trouve dégoulinante. Ma langue lui tourmente le clitoris tandis que mes doigts investissent sa chatte. Jessie a toujours très vite décollé, et ce soir elle ne fait pas exception. Son corps réagit à mes sévices et ne tient plus en place. Sa voix est comme une plainte lancinante.

— Tu aimes ça, petite salope ! craché-je.
— Dans tes rêves, connard ! T'es loin d'être si doué…

En attendant, je la connais par cœur : elle ne simule pas. Et d'ailleurs, pourquoi gémirait-elle ? Pour protéger mon ego alors qu'elle me déteste ? Non, c'est inconcevable. J'intensifie les hostilités, je veux la faire craquer. Qu'elle admette sa défaite. La garce résiste un bon moment aux assauts de ma langue quand soudain – victoire ! – elle laisse échapper un « oui » de bonheur.

— Je croyais que je n'étais pas si doué…
— Mouais, je reconnais que tu sais y faire… un peu. Mais c'est parce que je t'ai tout appris.

Ah, la connasse ! Elle ne l'admettra jamais ! Changement de tactique : il est temps de passer à la seconde phase du conflit. Je sors la grosse artillerie. Mon caleçon s'écrase sur le sol. Son regard manque de peu de cacher sa satisfaction de voir mon canon levé pour elle.

Je relance les offensives et la pénètre avec violence. Elle me lance un regard de haine mêlée de désir. Je commence à la pilonner sans délicatesse et maltraite ses gros obus. Ses ongles me griffent le dos, m'arrachant presque la chair. Je la bombarde de baisers passionnés. Elle me serre contre elle comme si elle cherchait à m'étouffer. Nos corps luttent l'un contre l'autre dans un terrible corps-à-corps.

— Alors, t'es fatigué ou quoi, p'tite bite ? Mets-y un peu du tien ; je ne suis pas loin de m'endormir, là.
— Putain de conne, tu vas voir ce que tu vas prendre !

Je n'ai jamais connu quelqu'un capable de me mettre autant la rage. Elle veut prendre ? Elle va prendre cher ! Je ne la laisserai pas gagner cette bataille. Je donne tout ce que j'ai.

— Argh, oui, y'a du mieux mais tu peux encore mieux faire… p'tite merde !
— Vas te faire foutre, Jessie !
— Mais je ne demande que ça !

Putain, je ne pensais pas qu'un jour j'aurais la chance de retrouver ce corps que j'ai tant vénéré par le passé. J'ai encore du mal à comprendre comment nous en sommes arrivés là. Nous nous aimions comme des fous, puis tout a basculé du jour au lendemain parce que j'ai fait le con. Comme je me suis maudit ! Et lors de sa vengeance, c'est elle que j'ai maudite. Ce soir, rien n'est effacé, et pourtant nous baisons ensemble comme si rien ne s'était passé. Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, si notre union sera suivie ou non, mais je savoure mon bonheur éphémère de retrouver cette femme qui ne me laissera jamais indifférent.

Notre corps-à-corps est maintenant tout ce qu'il y a de plus bestial. Je m'acharne à la soumettre tandis qu'elle lutte pour reprendre le dessus, mais la biologie me confère un avantage : celui de la force brute. C'est donc moi qui domine la partie. Je finis par la plaquer sur le ventre pour la prendre par derrière. Nos cris doivent résonner dans tout l'appartement. Je ne sais pas comment le prendra José, mais pour le moment je n'en ai cure ! Rien n'importe plus que de profiter de ma Jessie.

— Putain, ça m'avait manqué… avoue-t-elle dans une plainte de bonheur.
— Toi aussi, tu m'as manquée.

Nous entamons la dernière phase du conflit. L'heure de la résolution approche à grand pas. Je la sens sur le point de céder. Moi aussi, le plaisir va bientôt m'emporter, me faire décharger. Je puise dans mes forces restantes pour un dernier baroud d'honneur des plus épiques. Nous gueulons tellement fort que je ne serais pas étonné qu'on nous entende à l'autre bout de la France. Cette fois c'est bon, j'explose dans son antre féminin.

— Connard… jouit-elle avec moi.
— Salope ! lui réponds-je.

Épuisé, je m'écrase à ses côtés tandis que la raison me revient peu à peu. Le calme est retombé dans la pièce. Plus d'insultes, plus de cris. Nous n'osons plus parler, peut-être de peur de briser cet étrange moment. Merde alors, j'ai encore du mal à réaliser ce qu'il vient de se passer et à comprendre ce que cela implique. Nous finissons par nous rhabiller en évitant de se croiser du regard. Alors que je suis prêt à franchir la porte de la chambre, elle m'arrête d'une voix fébrile et hésitante :

— Veux-tu qu'on se remette ensemble ?
— Oui… soupiré-je.
— OK !