5 mars 2022 : le port de Marioupol est assiégé par l'armée russe. Les bombes, les obus pleuvent sur la ville.

Dans un quartier périphérique, Tamara et Roman qui ont tout juste dix-neuf ans – ils se connaissent depuis qu'ils sont tout petits – vivent sur le même palier dans cet immeuble des années soixante-dix. Leurs grands-parents respectifs y ont emménagé à la construction du bâtiment, puis ce sont leurs propres parents qui ont pris la suite.

Tamara et Roman ont fréquenté les mêmes écoles, les mêmes facultés, et aujourd'hui ils travaillent ensemble sur un projet commun que leur a confié leur professeur d'informatique ; ils font tous les deux les mêmes études afin, plus tard, de devenir docteurs en science des réseaux ; autant dire qu'ils ont peu de temps pour s'amuser.

Tamara est une belle jeune fille, brune aux yeux verts. Sa fine silhouette est caractérisée par des courbes harmonieuses qui font craquer tous les hommes qui tournent autour d'elle. Beaucoup se sont déclarés auprès d'elle mais aucun n'a obtenu satisfaction. Il faut dire qu'elle est amoureuse depuis toujours de Roman. Elle garde en elle ce sentiment. Elle espère seulement qu'il va se déclarer un jour.

Elle ne sait si la réciproque est vraie car elle ne l'a jamais vu tenter une quelconque approche. Sa timidité est réelle ; pourtant Roman est un bel homme et, aux dires de ses copines, elles aimeraient bien l'avoir dans leur lit… Certaines, plus aguicheuses que d'autres, ont tenté de le séduire mais elles sont tombées face à un mur. L'une d'entre elles a même assuré qu'ils avaient fait l'amour et que c'était un bon coup. Tamara a voulu vérifier auprès de Roman, qui lui a assuré qu'il n'en était rien et que cette fille était une mytho. D'autres ont dit qu'il devait être homosexuel et qu'il n'avait pas effectué son coming-out.

En tout cas, pour l'instant, ils sont juste de grands amis.
Et pourtant, si l'on interrogeait la mère de Roman, on saurait qu'il est fou amoureux de Tamara. Il n'ose pas se déclarer car il a peur de rompre leur longue amitié.

La nuit il n'arrête pas de penser à elle, et il est souvent obligé de se soulager tellement la tension est grande dans son esprit et dans son corps. Il aimerait tellement la prendre dans ses bras, parcourir son corps de ses lèvres, lui faire l'amour, quoi… Ce serait alors la femme avec qui il perdrait son pucelage.

Et oui, comme Tamara – mais il ne le sait pas – ils sont vierges tous les deux. À leur âge c'est surprenant, mais c'est comme ça. Ils font partie de ces jeunes qui se réservent jusqu'au moment du mariage ou du démarrage d'un véritable amour.

Tous deux sont dans la chambre-bureau de Roman, mieux équipée sur le plan matériel informatique, où ils travaillent dur sur le dernier élément du projet : la sécurisation d'un réseau d'entreprise. Côte à côte devant le grand écran, ils cherchent à améliorer la structure de leur programme quand soudain une énorme explosion retentit tout proche de l'immeuble où ils sont. Les murs vibrent fortement et tous les objets instables dans la pièce se retrouvent au sol.

Tamara, apeurée, se jette dans les bras de Roman. Il peut désormais sentir la chaleur de son corps et les tremblements qui l'animent. C'est la première fois qu'ils se retrouvent dans une telle posture. Elle lève alors son visage vers lui et, tout à trac, lui dit :

— Serre-moi fort, j'ai peur !

Roman, décontenancé par son attitude, ne peut résister à cet appel. Il y voit comme un signe du destin. D'un seul coup sa timidité s'envole. Il regarde dans les yeux celle qu'il convoite depuis longtemps, sa Tamara. Leurs lèvres s'approchent dangereusement. La bouche de celle-ci s'ouvre lentement et prononce comme un « oui » timide. C'est leur premier baiser, celui que tout être attend dans sa vie. Leurs langues se rejoignent pour la première fois, fiévreuses, enflammées. Ils s'étreignent, leurs mains partant à la découverte de leurs corps respectifs. Pour Tamara ce sont les fesses de Roman qui, lui, fait connaissance avec les seins de sa bien-aimée. Ils sont doux et fermes à la fois. Il manque défaillir en les prenant en main.

— Tamara…
— Non, c'est à moi de parler. Tu sais que j'attendais ce moment depuis longtemps ? Ça fait des années que je me morfonds parce que tu ne tentais rien. J'ai cru que je ne t'intéressais pas.
— Mais tu te trompes ! Je suis amoureux de toi depuis toujours mais je n'osais pas. J'avais peur de te perdre si ce n'avait pas été réciproque.
— Grand idiot… mais je t'aime aussi ! Serre-moi fort ; je suis bien dans tes bras. J'en oublie que notre pays est en guerre et que nous risquons de mourir pour le défendre. D'ailleurs, c'est officiel, tous les hommes qui en ont l'âge doivent aller combattre.
— Oui, je sais. Je dois rejoindre l'armée ukrainienne après-demain.
— Roman ?
— Oui, mon amour ?
— Tu veux de moi ?
— Tu veux qu'on fasse l'amour ensemble ? Maintenant ?
— Oui, mon chéri. On ne sait pas ce que sera demain, et j'en ai vraiment envie. Tu seras doux ? C'est la première fois pour moi.
— Pour moi aussi… je ne voulais le faire qu'avec toi.
— Alors on va débuter tous les deux ! dit-elle en riant.

Ils se lèvent et s'embrassent encore longuement. Roman sent son sexe se dresser dans son caleçon et se presse contre la cuisse de sa bien-aimée.

Comme beaucoup de jeunes de leur âge, leur éducation sexuelle s'est faite au travers de sites pornographiques ; ils ne sont donc pas surpris de leurs réactions. Tamara prend délicatement le vit de son futur amant entre ses doigts et, au travers du pantalon, le branle légèrement.

Roman la fait tourner et se presse contre elle pour faire glisser son membre entre ses fesses. Ses mains empoignent ses seins, ses doigts pressant les tétons pour les étirer. Il entreprend alors le déshabillage de sa compagne qui se retrouve nue en quelques minutes. Il reste béat d'admiration devant ce corps magnifique qui va être bientôt à lui. Si seulement il avait pu imaginer que ce serait le cas lorsqu'il s'était masturbé la nuit dernière ! Il se met nu lui aussi et, désormais, Tamara peut voir le désir qui l'anime : une belle queue dressée qui n'attend qu'elle.

Ils s'allongent tous les deux sur le lit proche. Roman couvre de baisers le corps de sa belle, qui ne dit qu'une phrase :

— Viens, j'ai envie de toi. Vas-y doucement, on a tout notre temps.

Roman s'allonge sur elle. Il lui écarte les cuisses lentement et dirige, maladroitement, son vit vers l'antre tellement désiré. Les grandes lèvres s'écartent pour faciliter l'arrivée de son gland. Tamara halète, son désir monte ; elle peut sentir ses chairs intimes être étirées par le champignon qui commence son intromission. C'est là que Roman s'aperçoit qu'il n'a pas mis de préservatif.

— Ne t'inquiète pas, mon chéri ; je suis dans la bonne période : tu peux y aller sans crainte. Je veux que tu finisses en moi pour cette première fois.

La déchirure de l'hymen est entamée. Roman se contrôle et y va par petits coups, lentement, doucement. Tamara pousse juste un petit cri au moment où elle devient femme, où elle appartient désormais à l'homme qu'elle aime. Pour la vie…

Le sexe de Roman la remplit complètement. Elle ne pensait pas que ce serait aussi bon. Elle n'a senti qu'une légère douleur vite atténuée par la douce chaleur qui l'envahit. Elle découvre comme c'est bon de faire l'amour avec l'être qu'on aime, d'autant qu'il accélère les mouvements, amplifiant les va-et-vient de son sexe en elle. Elle sent son gland qui pulse, abuté à sa matrice. Elle pousse de petits cris, fait jouer ses muscles intimes pour accroître le plaisir de son amoureux.

Elle sent – par atavisme – qu'il va finir. Elle veut que ce soit ensemble pour cette première fois. Elle le serre dans ses bras.

Un dernier coup de reins et ils jouissent tous les deux, à l'unisson. Cette « première fois » a été rapide mais le moment fut fort. Ils ne l'oublieront jamais.

Un peu de sang suinte de la chatte de Tamara. Ils vont tous les deux se laver. La douche est étroite, ils se savonnent mutuellement. Ils sont jeunes. Le désir revient vite, d'autant que Roman, malgré son inexpérience, sait y faire. Il apprend vite, attentif aux plaisirs qu'il peut procurer à sa belle.

Il parcourt son corps de ses mains, se penche pour lécher les aréoles de sa belle, puis il prend entre ses lèvres les bouts de seins érigés qu'il suçote. Tamara ne tarde pas à haleter. Elle presse la tête de son amant contre sa poitrine pour lui montrer qu'elle aime puis, sans prévenir, jouit une fois encore en poussant un long cri proche de l'agonie.

Elle s'aperçoit alors qu'elle ne s'est pas préoccupée de son amoureux, ne pensant qu'à son propre plaisir. Pourtant il est là devant elle, le sexe dressé, en attente de plus… Elle sait, de par ses lectures sur le sujet, que le vit d'un homme est sensible aux caresses mais aussi qu'il peut réagir fortement aux succions qu'il reçoit.

Tout naturellement, elle se baisse devant cette belle bite arrogante qu’elle prend dans ses mains pour entreprendre une douce branlette. Elle lève les yeux vers son amant : il est aux anges. Attentive aux sensations qu'elle lui procure, ses lèvres se portent sur le champignon noueux qui surmonte cette colonne de chair. Elle l'absorbe lentement, l'entoure de sa langue, le lèche comme un esquimau. Elle hoquette car elle vient de trop l'avaler. Elle sent cette queue frémir sous l'action de sa bouche. Roman, encore peu expérimenté, ne peut se retenir ; un long jet de sperme jaillit de son urètre, tapisse la cavité buccale de sa belle et de surcroît sa figure au moment où, de surprise, Roman se retire brusquement de l'emprise de ses lèvres.

Tamara tousse et ne sait que faire. Pourtant, ce liquide qui vient de sortir brusquement du sexe de son amant, a bon goût. Au contraire de ce qu'on pourrait croire, vue son inexpérience, elle le savoure, et finalement l'avale.

Elle se relève alors, fière de ce qu'elle vient d'accomplir. Dans un geste d'amour profond, pour lui montrer qu'il a apprécié ce qu'elle vient de lui prodiguer, Roman la prend dans ses bras et vient lécher autour de sa bouche les traînées de sperme qui y sont encore. Ça se termine par un long baiser fiévreux qui les entraîne, tout naturellement, directement vers la chambre.

Ils s'allongent dans le lit. C'est le moment des échanges alors que leurs corps s'alanguissent comme le sont ceux des amoureux repus. Au loin, des explosions de bombes semblent se rapprocher. Nos deux amoureux sont seuls au monde, loin de tous ces fracas. Ils profitent du moment présent, serrés l'un contre l'autre.

— Oh mon chéri, comme c'est bon de faire l'amour avec toi ! J'ai tellement attendu ce moment… Jamais je n'aurais pu imaginer jouir comme tu viens de me le faire faire. Tu sais que je t'aime depuis longtemps ?
— Non, je ne savais pas. Je l'espérais mais j'étais trop timide pour t'avouer que c'était réciproque. J'ai soif de toi, je te veux encore… toujours. Loin de cette guerre ! Je t'aime, Tamara.

À ces mots, Roman caresse le corps de sa compagne. Il apprécie ses rondeurs bien placées. Ses gestes prennent de l'assurance. Il avance en pays désormais conquis. Elle se laisse faire et ronronne de plaisir. Les seins sont son premier objectif. Il les pétrit allégrement. L'une de ses mains descend vers la conque entre ses cuisses. Un doigt fureteur tente une intromission vaginale. Elle écarte les cuisses pour lui faciliter la tâche. Elle est trempée de désir. Ses fesses s'agitent. Le doigt en crochet lui fait un bien énorme. Il sent que ce qu'il entreprend est source de bonheur pour elle. C'est une découverte pour lui, le « encore puceau » d'il y a presque une heure. Il insiste, écarte les chairs intimes de sa belle puis entreprend de la branler fortement, de plus en plus vite. Le souffle de Tamara s'accélère, son corps s'arque sur le lit. Elle pousse un cri violent, aigu, et s'écroule, achevée. Son amant l'a encore fait jouir une fois.

Ne lui laissant aucun répit, Roman poursuit son action et vient porter sa bouche entre les cuisses de son amoureuse. Son vagin suinte de sécrétions intimes. Il lèche lentement le jus qui sort de son antre et fait pénétrer sa langue comme une petite bite dans son con réceptif. Il en ressort pour aspirer son bouton d'amour. Tamara crie, et tout naturellement prend en bouche le sexe de son amoureux qui est à hauteur de sa tête.

Pendant de longues minutes ils vont se donner du plaisir, mais sans concrétiser.

Tamara crie qu'elle le veut en elle. Maintenant ! Il acquiesce à sa demande et la fait mettre à quatre pattes sur le lit. Sa bite turgescente approche de sa fente brûlante de désir ; il l'enconne d'une seule poussée rectiligne. Ça rentre tout seul, comme dans du beurre tendre. Il lui fait apprécier toute la longueur de son sexe, désormais abuté à son utérus. Il entreprend alors de longs va-et-vient dans son con ruisselant. Il la sent vibrer de tout son être sous ses poussées de plus en plus rapides. Elle ahane de plaisir. Elle en veut encore. Elle le réclame plus profond et ses fesses vont à sa rencontre pour accroître la pénétration.

Il la retourne alors, face à lui. Leurs yeux sont brillants d'amour. Leurs bouches se rejoignent, fébriles. Leurs dents s'entrechoquent dans la fougue de leurs ébats. Le sexe de Roman laboure la vagin de Tamara de plus en plus fort. Il sort sa bite, la laissant frustrée pour mieux la posséder à nouveau. Elle crie qu'elle le veut pour toujours ; il lui dit qu'il l’aime.

C'est le moment qu'ont choisi les Russes pour lancer sur leur immeuble une bombe thermobarique. Les effets sont dévastateurs. L'immeuble s'écroule sous l’effet de l'onde de haute pression qui crée un vide de longue durée. La haute température (2 500 à 3 000 °C) les liquéfie sur place, dans un ultime orgasme.

Ils étaient beaux ; ils étaient jeunes. Ils s'aimaient. Ils ont eu le tort de vivre à une époque où normalement la paix devrait régner…

Combien faudra-t-il encore de bombes avant que cesse la folie des hommes ?