Priape en débardeur moulant et chaussettes, tu promènes ton chibre avec orgueil, ithyphallique, en continu sur le mode trique, impétueux porte-étendard des queutards…
Si tu dis « m'aimer », c'est pour l'aptitude de mon cul à aspirer ton incroyable dard, lubrifiant banni, crachat en dernier recours.
Reçu haut la main à ton examen !

Énorme, longue et large, rigidité optimale, le superlatif est insuffisant pour dépeindre la dague monstrueuse.
« À faire pâlir tous les Marquis de Sade… »

Chaque fois est la première, j'ai peur.
Embrochée, empalée, fourrée, trucidée…
Chaque fois, ce même saisissement ahurissant : ton regard lubrique, « sésame… », mon corps te veut, mes remparts se fissurent, mes cavernes s'ouvrent…
« 6 », m'as-tu dit… Pour le diamètre, j'y mettrai un ruban (d = C/π). De derrière, le pieu explose mon nombril ; tu perfores mes profondeurs, tu m'étripes !

Chez lui, tout est épais, ferme et puissant. Hulk noir. Cou, épaules, cuisses, ça en fait de la fonte soulevée ! Il m'écrabouille, me malaxe, me pétrit, me bleuit, me soulève et me fait tournoyer, me jette à terre et m'aplatit. Et tout en moi se détend : je suis chewing-gum, élastigirl indestructible. Massage extrême, externe. Et interne, chairs et viscères.

C'est pour ça que tu m'aimes. Pour ma résistance de junkie à tes super pouvoirs.
« À faire crier grâce à tous les échos… »
Non.
Insolente récalcitrante, je te provoque.
Même pas mal…
C'est pour ça que tu m'aimes.

Pour les caresses et une léchouille, faut changer de fournisseur… Toi, tu fiches tes crocs dans mes chairs, et au moment précis où la douleur bascule vers l'enivrant vertige, je t'aspire encore plus loin.

Tu décides et j'attends.
Tu me siffles et j'accours.
Tu imposes et j'abdique.
Tu ordonnes et j'obéis.
C'est pour ça que tu m'aimes.

Tu cognes et je résiste.
Tu griffes et je ronronne.
Tu gifles et je réclame.
Tu craches et je lèche.
C'est pour ça que tu m'aimes.

Mon corps-fourreau s'adapte et m'échappe. Tu le fais moelleux et résistant, tu as le contrôle.
Et quand, dans ce long cri émouvant, tu le remplis et me brûles, un sentiment de paix absolue alors m'envahit.
C'est pour ça que je t'aime.