Un pas de plus (vers la perversité)

Quelques semaines s'étaient écoulées quand, un bel après-midi, je vis ma Julie arriver au dispensaire. Elle attendait bien sagement la fin de la consultation en salle d'attente. Visiblement l'air ravi – mais moins timide – elle me dit bonjour, le rose aux joues, le regard un peu malicieux mais toujours peu hardie.

Je sentais une légère excitation dans ses gestes, avec plus d'entrain que lorsque c'était pour travailler pour le dispensaire. Toute à cette discrète fébrilité, et empreinte de son manque habituel d'attention, elle n'avait même pas remarqué le jeune médecin stagiaire qui s'était éclipsé par discrétion pour aller à côté, dans le bureau de la secrétaire.

J'avais en effet accepté depuis peu d'être maître de stage ; en France, depuis 1988, les étudiants en médecine doivent effectuer durant leur troisième cycle de médecine générale (en plus de leur résidanat, équivalent de l'Internat en Médecine, qui a disparu) un stage de plusieurs mois auprès d'un praticien exerçant la médecine générale.

Bien entendu, j'aurais pu attendre qu'il s'en aille avant de m'occuper sérieusement de Julie, mais j'eus instantanément un éclair de génie et de lubricité : une idée lumineuse et vicieuse pour l'humilier encore davantage et lui faire descendre une marche supplémentaire dans l'univers envoûtant et trouble de la soumission (consentie, bien sûr, même si je ne voulais pas trop lui laisser le choix.) Ah, Julie, il fallait toujours la pousser un peu de force pour accéder à ses désirs les plus secrets…

Chaque pas qu'elle ferait, elle le ferait pour moi ; ce serait un pas de plus vers l'abandon, vers ma possession de son corps et de ses désirs, de ses plaisirs.

Je n'avais bien entendu pas oublié depuis la dernière séance sa particulière sensibilité anale, pas plus que le plaisir irrépressible qu'elle manifestait quand on s'occupait de cette partie de son corps. Je crois même que ça ne l'aurait pas dérangée de continuer à rester vierge.
Aussi, alors qu'elle s'avançait timidement vers moi, et tandis que je posais mes mains sur sa fine taille puis sur son postérieur rebondi, je lui murmurai :

— Ma petite Julie, aujourd'hui je t'ai réservé quelque chose de spécial…

Elle posa sur moi un regard interrogateur, mais pas vraiment inquiet. À la place d'une réponse, je passai mes mains sous sa robe de lainage et les remontai prestement jusqu'à son petit cul que je me mis à pétrir à travers la culotte en grognant légèrement de plaisir.
Puis, la lâchant, je lui dis :

— Allonge-toi sur la table, Julie.

Cette fois, elle me regarda sans bouger, interdite, car elle avait bien conscience que nous n'étions pas encore vraiment seuls. Je durcis un peu le ton et lui ordonnai d'une voix calme mais ferme :

— Qu'est-ce que tu attends ? Obéis !

Résignée, elle s'exécuta et monta toute habillée sur la table d'examen. Je m'approchai d'elle, commençai à lui palper le ventre d'un air professionnel, et appelai :

— Jean-Charles ? Venez voir, s'il vous plaît.

Julie, comprenant à demi, se pétrifia. Mon jeune médecin stagiaire arriva, interrogatif.

— Un dernier cas clinique pour finir la journée, cher ami. Ici on ne fait que de la médecine préventive, alors ça vous changera un peu. Mademoiselle se plaint de douleurs abdominales d'intensité croissante depuis trois jours. Il faut vous dire que cette jeune personne n'est pas allée à la selle depuis plus d'une semaine… Que faut-il éliminer ?
— Eh bien, une occlusion intestinale.
— Comment élimine-t-on ce diagnostic ?
— En lui demandant si elle a toujours des gaz.
— OK ; eh bien, demandez-le-lui.
— Avez-vous des gaz ?
— Euh… oui, bredouilla-t-elle, rouge jusqu'aux oreilles.
— Examinez-la et dites-moi ce que vous trouvez.

Jean-Charles, qui avait quasiment le même âge que Julie, commença à lui palper l'abdomen.

— Je peux vous donner un conseil ? Examiner un abdomen dénudé est indispensable. Demandez à votre patiente de relever sa robe.

Cette fois il ne lui reposa pas la question, et Julie, totalement confuse, se rassit maladroitement afin de saisir le bas de sa robe et la remonter jusque sous sa poitrine. Jean-Charles, visiblement un peu gêné de palper une jeune fille, effectua néanmoins une palpation et une percussion en règle de son ventre.

— Que trouvez-vous ?
— Eh bien, l'abdomen est un peu météorisé ; le colon gauche est bien palpable, un peu dur… Il n'y a pas de défense.
— Quelle serait donc votre conclusion diagnostique ?
— Eh bien, une simple constipation opiniâtre, sourit-il.

Il voyait bien que sa jeune patiente ne présentait pas de tableau franchement inquiétant et semblait en pleine forme. À l'évidence, il n'y avait aucun piège.

— Que faut-il encore éliminer ?

Je le mis sur la voie en précisant :

— Cette patiente est une jeune femme, et non pas une personne âgée, alitée et grabataire.
— Un fécalome, dit-il plein d'assurance.
— Tout à fait.

Il ne bougeait pas.

— Donc… ? ajoutai-je.
— Euuuh…

Cette fois, c'est lui qui manifestait une gêne terrible.

— Eh bien, il faut faire un T.R., ajouta-t-il d'une voix presque éteinte.
— C'est quoi, un T.R. ? Et expliquez-le à votre patiente, pas à moi. Expliquez-lui ce que vous allez lui faire.

Jean-Charles devait se demander ce que c'était que cette mascarade, ou si je ne lui faisais pas subir une épreuve ou une sorte de bizutage. Je me dis en moi-même qu'un bizutage comme ça, j'aurais aimé revenir vingt-cinq ans en arrière et qu'on me l'impose !

Quant à Julie qui n'en menait pas large, elle ne risquait pas de dévoiler la supercherie, ayant trop peur soit de me faire passer pour un médecin pervers, soit de dévoiler à ce jeune stagiaire quelle relation trouble nous avions commencée à entretenir elle et moi, et de passer pour on ne sait quel genre de fille aux yeux de ce jeune toubib débutant.

— Mademoiselle, annonça-t-il avec embarras mais avec grand professionnalisme, se reprenant au fur et à mesure, je vais vous faire un toucher rectal ; c'est à dire que je vais mettre un doigt dans votre derrière… enfin, dans votre rectum afin de vérifier que vous n'avez pas un bouchon de selles durcies qui vous empêche d'aller à la selle.
— Et comment se débarrasse-t-on d'un fécalome quand il y a un ? poursuivis-je mon interrogation.
— Eh bien, il faut le fragmenter et le retirer au doigt, dit-il avec un air de terreur soudain à l'idée que ça pourrait être le cas.
— Oui, on administre d'abord un tout petit lavement à l'eau oxygénée pour le ramollir. Mais avec juste un peu d'eau oxygénée, hein, car plus, ça peut être dangereux, déclarai-je doctement.

Il devait avoir l'impression d'être pris pour un con, car c'était une chose qu'on apprenait de mon temps en quatrième année. Précisons qu'à défaut de bizutage, c'est toujours aux externes débutants qu'on refilait ce genre de chose – pas agréable il faut dire – d'autant que les patient(e)s n'étaient jamais de belles jeunes filles, mais plutôt de pauvres octa ou nonagénaires.

Sans perdre davantage de temps, je montrai à mon stagiaire où se trouvaient le gel lubrifiant et les doigtiers en PVC qui ne servaient pas souvent dans un dispensaire, et je demandai à Julie :

— Vous allez retirer votre slip et placer vos poings sous vos fesses, Mademoiselle.

Et j'ajoutai, n'arrivant pas à réprimer un sourire moqueur que bien entendu Jean-Charles ne put voir, étant derrière mon dos :

— N'ayez crainte : ce n'est pas douloureux ; et il est très doux.

À ma grande surprise, Julie esquissa un petit sourire, ce qui me fit comprendre que finalement, pas trop gênée, elle appréciait la comédie que nous étions en train de jouer. J'eus un instant une sueur froide en pensant que peut-être, stupide comme elle était, elle allait s'imaginer que je pousserais ce jeu jusqu'à la faire sodomiser par ce jeune toubib, puisqu'elle semblait bien y avoir pris goût ; mais non, elle était bien trop timorée pour prendre la moindre initiative (qui aurait dévoilé que c'était un jeu dont il se retrouvait seul dindon, et dont il aurait pu, légitimement, s'indigner et même me dénoncer). Et puis, étant maître de stage, je savais que je pourrais rester maître du jeu et de tout ce qui allait se passer ensuite.

Elle fit glisser sa petite culotte au bas de ses jambes douces, s'en débarrassa et dévoila son pubis que je découvris avec surprise mais néanmoins satisfaction ; en bonne élève obéissante, elle avait écouté mes consignes lors de notre dernière séance et s'y était conformée avec zèle : son mont de Vénus était lisse comme un œuf, libre de tout poil et de tout duvet.

J'observai bien Jean-Charles quand il découvrit le pubis rasé de la jeune fille : son visage n'exprima aucune surprise mais il sembla de nouveau un peu gêné et il avala sa salive tandis qu'il enfilait son doigtier et pressait le flacon souple du gel pour en faire sortir la quantité nécessaire.

Personnellement, je m'étais un peu éloigné pour lui laisser procéder à l'opération, mais j'étais resté près de Julie et je lui avais pris l'avant-bras comme pour la soutenir lors d'un acte douloureux, ceci non sans malice et sans ironie de ma part, comme si je voulais introduire une dimension subtilement comique dans cette scène, faisant encore semblant – mais cette fois sans paroles – de rassurer la patiente.

Celle-ci s'était un peu crispée, non par peur – je le savais – mais du fait du trouble grandissant à l'idée de la sensation qu'allait lui procurer l'opération effectuée par un jeune homme sur sa zone la plus érogène.

Enfin Jean-Charles se plaça, lui enduisit l'anus avec art (d'après les petits mouvements circulaires que je le voyais effectuer de ma place, et si je n'avais pas eu devant mes yeux l'évidence de sa gêne, je me serais dit qu'il prenait son temps pour faire durer le plaisir).
Julie respirait plus fort, et elle eut un très léger soubresaut m'indiquant que l'index du jeune médecin avait forcé son délicat petit anneau de jeune fille. Je la sentis respirer un peu plus fort encore quand mon jeune stagiaire enfonça son doigt jusqu'à la garde puis le fit tourner totalement et consciencieusement dans un sens puis dans l'autre.

— Alors ? Que sentez-vous ?
— Il n'y a pas de fécalome… Je sens un peu de selles, mais pas du tout de bouchon.

En disant cela il sembla plus détendu, rassuré : il n'aurait pas à l'évacuer. Son toucher dura tout de même assez longtemps. Enfin il retira son doigt.

— Voyons. Par précaution, et pour vérifier votre examen, je vais refaire le T.R. pour confirmer votre diagnostic. Ne le prenez pas mal : ce n'est pas parce que je ne vous fais pas confiance, mais vous savez très bien que tout examen, même aussi simple qu'un toucher rectal, a ses limites pour ce qui est de la reproductibilité. Et puis, étant votre maître de stage et ayant plus d'expérience – ce qui est naturel – en tant que médecin, je vais m'assurer qu'il est tout à fait normal.

Je passai à mon tour un doigtier et je mis une toute petite noisette de gel sur mon index ganté (non que ce fût vraiment nécessaire – Jean-Charles ayant lubrifié ma Julie comme un chef, je savais que je pouvais faire entrer n'importe quoi dans son petit trou comme dans du beurre – mais pour le plaisir de caresser sa rosette en un rituel délicieux et indispensable, comme pour le plaisir que ça ne manquerait pas de lui donner).

De la main gauche je saisis sa cuisse droite sans douceur – montrant que je ne trouvais pas son écartement suffisant – pour l'ouvrir davantage. Je passai l'extrémité de mon index sur la rosette luisante de ma petite soumise en appuyant bien comme pour la déprimer et apprécier la fermeté de l'anneau musculeux, la caressai rapidement dans tous les sens en étalant le gel sur toute la largeur du petit cratère, puis je la pénétrai sans difficulté jusqu'à faire buter mon poing sur son périnée. Et là, non content d'avoir fait tourner l'index dans les deux sens, je fis quelques va-et-vient en cherchant à aller le plus loin possible, et surtout en appuyant bien fermement vers le haut, comme si je voulais lui faire ressortir la vulve, cherchant en fait à presser au maximum sa zone G.

Julie avait quasiment le souffle coupé, se retenant de pousser le moindre petit cri, mais son regard dans le vague et un semblant de spasme trahissait son émoi.

« L'opération » dura moins de 30 secondes, mais j'étais sûr de l'avoir mise intérieurement dans tous ses états ; ce dont j'eus la preuve en jetant un bref coup d'œil à sa vulve quand je retirai mon doigt : ses petites lèvres entrouvertes s'étaient légèrement empourprées, et une traînée de sève brillante les ornait désormais.

— Très bien, Mademoiselle. Je pense en effet que votre constipation, bien qu'importante, n'est rien de bien grave : ce n'est pas une constipation terminale. Vous devez simplement avoir un intestin paresseux. Eh oui, dis-je avec une certaine malice, comme il y a des filles paresseuses, il y a des intestins paresseux, et c'est votre cas. Je veux dire : c'est le cas de votre intestin, chère Mademoiselle. Comme je ne fais, normalement, que de la prévention, je ne peux rien vous prescrire. Mais ce que je vais vous conseiller, c'est un grand lavement évacuateur. Ce n'est pas compliqué : vous allez acheter le matériel en pharmacie et je vais vous expliquer brièvement comment vous l'administrer.

Je me tournai vers mon jeune stagiaire :

— Jean-Charles, il est déjà tard ; vous pouvez y aller, je ne vous retiens pas plus longtemps. Notre dernière consultation imprévue nous a fait finir plus tard que d'habitude.
— Oui, tout à fait. J'y vais. À demain.
— À demain, mon ami.

À peine mon stagiaire avait-il disparu que Julie s'était levée et, se tenant debout devant moi, elle me demanda avec son regard un peu idiot par en dessous et la voix trahissant une émotion perceptible :

— C'est vrai que j'ai besoin d'un lavement…?