La soumission, art de vivre ?

J'entends dans la nuit les pas de Michel qui vient se lover contre mon dos, et son bras passe en travers de mon buste, sa main appréhendant mon sein. Contre mes fesses, je perçois la présence dure du mât qui est en érection, et je ne bronche surtout pas. Je laisse faire le vit qui coulisse entre mes fesses et qui, d'une bourrée, trouve l'ouverture de ma féminité et s'engouffre dedans. Il entre, sort dans ce garage qui est le sien, s'enfonce davantage pour mieux en repartir, et je replonge encore dans des spasmes indescriptibles. J'aime cette façon de me baiser, couchée comme deux cuillères, imbriquées l'une dans l'autre.

Les draps s'ouvrent encore une fois et la place est prise par Allan qui a lui aussi la bite raide.
Alors en bonne épouse, je suce, je lèche des couilles, je m'attarde sur des prépuces, je câline des raies qui en rêvent ; je me fais monter par les deux étalons qui sont pleins de vigueur, et dans la nuit chaude de l'été je hurle de plaisir, je crie au monde entier que j'ai envie de baiser.

Le matin nous découvre enchevêtrés les uns dans les autres alors que les persiennes laissent entrevoir un soleil qui me fait du bien. Pendant que des mains me caressent une fois de plus, Allan me demande si moi aussi j'ai des fantasmes inassouvis.
Je me penche vers leurs deux têtes et dis simplement :

— J'aimerais que l'un de vous fasse l'amour à l'autre, devant moi.

Je sens un instant de gêne, une tension qui monte. Je pense que je ne verrai pas, moi, mes envies se concrétiser. Les deux hommes me font encore plusieurs fois l'amour avant que nous passions au petit déjeuner.

Michel est au travail, Allan à la pêche, et je change les draps, fais un peu de ménage avant de prendre un livre et de me coucher dans mon hamac. Je ne me souviens pas d'avoir lu une seule page ; je me suis assoupie, et c'est la voiture de mon mari qui me réveille. J'ai dormi de onze heures du matin jusqu'à seize heures sans le moindre sursaut.
La barque raye la surface calme du lac, et son étrave prend la direction du ponton.

Michel et mon neveu sont à nouveau ensemble. En attendant le dîner, ils jouent au badminton. Leurs rires et leur joie font plaisir à entendre et à voir. On dirait deux gosses joyeux de se retrouver. Ils discutent, boivent de la bière, et le temps s'écoule agréablement. Je mets la dernière touche au dîner : escalopes à la crème, purée, fromage, et pour finir tarte aux pommes que je viens de cuire. Dans la maison, l'odeur de la cuisine agresse leur odorat et ils n'arrêtent pas de me presser pour que j'accélère. La faim fait sortir les loups du bois. Ils sont beaux, le temps est bon ; alors que demander de plus, si ce n'est de l'amour et de la tendresse ?

Les hommes mangent avec un appétit féroce et nous blaguons tous, sans trop parler de ce qui s'est passé jusque-là. La tarte s'évanouit rapidement avec un café expresso fumant. Pas un nuage à l'horizon : ciel bleu azur qui vire lentement à la couleur sang là-bas, sur les montagnes entourant l'étendue d'eau frissonnant sous la brise légère. Je regarde ces grands enfants qui sont assis et terminent béatement ce dîner. Je ne sais pourquoi, mais dans mon bas-ventre c'est encore la révolution. Une douce chaleur humide m'étreint les tripes, et je crois qu'ils s'en aperçoivent, à moins que ce ne soit mon esprit enfiévré qui divague. C'est bien possible aussi, ça.

Sous la jupe fendue que je porte, c'est déjà l'ébullition, le flux de mes envies. Michel a son regard plongé dans le mien. Je sens que je vais encore replonger dans mes envies… Je me lève pour desservir. Là, mon mari me pose la main sur le bras et me demande de rester assise. Surprise, je le regarde. Il demande gentiment à mon neveu :

— Tu veux bien débarrasser la table, Allan ? Je dois parler à Claude.

Bien entendu, c'est immédiatement que le jeune homme remballe la vaisselle et les couverts pendant que Michel et moi nous nous éloignons de quelques pas.

— Je t'aime, Claude. Tu es merveilleuse depuis que le gamin est arrivé ; je suis un homme comblé. J'aimerais juste savoir si tu étais sérieuse quand tu voulais que nous fassions l'amour ensemble avec Allan ?

Ma réponse est aussi catégorique :

— Rien ne me ferait plus plaisir, et je te donnerai ce que tu veux si tu fais cela pour moi, je m'entends lui répondre en frissonnant d'aise.

Avec son plus beau sourire, il me dit simplement en me tenant la main droite :

— Tape là !

Alors je claque la mienne dans la paume ouverte et tout est dit. Maintenant, je sais qu'il est trop tard pour reculer. Peut-être que je me suis avancée un peu vite en lui disant que je ferai ce qu'il voudrait, mais je ne regrette pas vraiment. Le plaisir que j'ai avec cet homme qui est mon mari est unique, et il grandit d'année en année. Cet intermède terminé, nous retrouvons Allan qui a fini de desservir. Tout est net ; la terrasse est libre pour nous recevoir. Michel est maintenant rentré et parti dans son bureau ; je n'ai posé aucune question : je laisse faire, comme toujours.

Quand mon mari revient auprès de nous, la nuit dévore le reste de la lumière du soir. Il m'annonce que nous allons avoir un invité de dernière minute. Je ne saisis pas trop qui pourrait venir à une pareille heure, mais je me garde bien de poser une seule question. Michel est devant moi, et simplement, il me dit :

— Retire tes vêtements, mets-toi complètement nue.

J'hésite une fraction de seconde mais je me souviens de ce que j'ai dit tout à l'heure. D'une main, je descends la fermeture Éclair de ma jupe, qui tombe sur mes chevilles. Je descends également ma culotte, et les deux vêtements sont posés sur un bac jouxtant la table de la terrasse. Mon chemisier est remonté sur mes épaules puis passé sur ma tête, et il va rejoindre les autres habits. Il ne me reste que mon soutien-gorge qui lui aussi disparaît sur le tas de fringues. Je suis totalement à poil dans la nuit qui tombe, et je me sens un peu gênée de voir les deux gaillards qui, eux, sont toujours couverts.

La lumière du jour est automatiquement remplacée par celle plus blafarde du lampadaire qui s'allume quand la cellule détecte l'absence de luminosité. C'est Allan qui me demande le premier de me caresser. Ma main vient donc se poser sur la corolle nue de mon sexe, et j'ouvre grand le coquillage qui n'attendait que cela. Ma poitrine se soulève de façon accélérée et mes doigts commencent à me faire ce bien que j'espérais depuis un moment. Mon neveu s'est mis derrière moi et il me masse les épaules. Michel suit la scène sans s'approcher ; il demande simplement au jeune homme d'accentuer sur certains points ses attouchements.
Mes épaules sont rapidement délaissées pour ma poitrine, et mes deux seins sont emprisonnés dans le creux des mains d'Allan.

— Pince-les doucement.

Mon mari donne des ordres qui sont immédiatement suivis d'effets. Les pointes roulent sous les doigts. Je sens qu'elles enflent, qu'elles gonflent, qu'elles se gorgent de sang sous la pression.
Nous en sommes là de notre soirée quand les phares d'une voiture balayent le chemin d'accès à notre propriété ; je devine que l'invité surprise arrive. Michel actionne la télécommande qui permet de ne pas se déplacer pour dégager l'entrée de notre portail. C'est le silence, le moteur du véhicule s'est tu. J'ai un mouvement de panique et mes mains font le geste de plonger vers mes vêtements.

— Non, pas de ça, ma belle ; une parole est une parole !

C'est encore mon mari qui vient de me dire cela d'une voix presque normale. Je me sens honteuse qu'un étranger puisse me voir dans cette tenue, mais je n'ai guère d'alternative. Du reste, Allan m'avait déjà retenu les poignets et je n'aurais pas pu me saisir de quoi que ce soit. Je baisse la tête, aussi penaude d'avoir essayé de me cacher que de n'avoir pas eu le cran d'obéir jusqu'au bout. Je ne connais pas le visiteur. Michel me demande de servir le champagne qu'il a placé tout à l'heure sur la table, au frais dans le seau rempli de glace. Allan et Michel sont près de l'arrivant dont je sens le regard me détailler des pieds à la tête.

— Jolie pouliche…

L'inconnu vient seulement de laisser tomber cette phrase laconique. Mon mari lui rétorque :

— Vous pouvez en faire ce que bon vous semble pour le temps qu'il vous plaira, mais sans blessure ni méchanceté.

La réponse est sans ambiguïté, elle aussi :

— Mais naturellement. Je peux donc user et abuser de l'objet à ma guise ?

J'entends ce bon sang de mot qui me terrifie mais ne fais rien pour contredire mon mari.

— Oui, vous pouvez : elle est à vous, mais à mes conditions, et avec respect.

L'inconnu est devant moi.

— Lève les yeux, chienne !

Ce sont les premières paroles qu'il m'adresse, et je suis déjà insultée. Il passe derrière moi ; sa main touche mes fesses. Comme la mienne fait mine de venir me protéger, j'ai immédiatement l'ordre de les mettre toutes les deux sur ma tête. J'obéis. Ma poitrine monte et descend de manière rapide et la peur me gagne. Je tremble un peu et je regarde mes deux amants qui sont attentifs à ce que l'autre fait. Mes fesses sont pelotées l'une après l'autre, et soudain la main s'abat sur l'une d'elles. Je me cabre comme un cabri et j'ai droit à une seconde tournée.

L'homme est arrivé avec une petite mallette que Michel vient d'ouvrir sur la table. Je vois à l'intérieur une cravache et d'autres objets que je ne reconnais pas vraiment.

— Peut-on aller dans un endroit… bien dégagé ? Sur le ponton, ça conviendrait, suggère l'homme aux deux compères qui acquiescent sans un mot.

Le nouveau qui se prénomme Rémi me tire par le bras. Je suis entraînée vers le bord du lac et sur les planches du ponton, puis obligée de me coucher. À chacun de mes membres une chaîne est fixée, et les quatre sont reliées aux poutres qui le maintiennent. Je suis de la sorte crucifiée, le ventre vers le ciel. L'homme qui vient de me mettre en croix tourne autour de moi comme un rapace sur sa proie. Dans sa main, il tient un fouet muni de plusieurs lanières de cuir ; je suis la bête à dresser. L'engin diabolique siffle dans l'air et vient s'abattre en travers de mon corps, ce qui m'arrache immédiatement des cris de douleur. Puis c'est un autre coup qui, lui, atteint mon pubis découvert. Pas moyen d'échapper de quelque manière aux zébrures douloureuses. Combien de fois le bras lance-t-il ses éclairs sur mon ventre ? Ma peau est toute rouge, marquée de boursouflures qui sont autant de brûlures. Dans la nuit, je hurle, je le supplie d'arrêter, mais il me dit juste :

— Gueule, ma toute belle ; cela ne fait que commencer. Tu es à moi pour notre plaisir. Tu vas devenir aussi douce qu'une jeune chienne, tu vas être bien obéissante. Tu peux bien supplier, tu ne fais que renforcer nos désirs et nos envies. Gueule, belle salope, crie sous le fouet ! Vas-y, hurle pour nous faire bander.

Au bout de quelques minutes je n'en peux plus ; je suis prête à faire n'importe quoi, prête à tout, mais il faut que cela cesse. Alors le bras reste en suspension et l'inconnu s'adresse à l'un des deux. Il lui demande de me mettre à genoux. Je suis détachée, et immédiatement, sans demander mon reste, j'adopte la position que l'on m'ordonne. Et ça continue :

— Bras sur la tête, bien droite, bouche ouverte !

Je fais exactement ce que l'on veut de moi, tremblant de peur. Le visiteur s'approche de moi et dit à Allan :

— Ouvre ma braguette, toi.

C'est aussitôt fait dans un silence religieux. Le sexe qui sort du pantalon est énorme, et encore il ne bande même pas. La bite monstrueuse s'approche de mes lèvres et un jet puissant d'urine me gicle sur le visage autant que dans la bouche.

— Bois et ne recrache rien, sinon gare à tes côtes.

La pisse m'arrive par jets saccadés dans le gosier et je ferme les yeux pour oublier que je bois cette horrible mixture. Alors, vaincue, je déglutis, j'avale le liquide jaune, âcre, avec le cœur qui se soulève, avec la peur au ventre d'être à nouveau punie. La vessie est vide ; j'ai bien bu un demi-litre d'urine. Mon envie de vomir est tenace, mais je cherche par tous les moyens à l'éviter pour ne pas prendre une autre correction avec cet engin qui m'a fait si mal.

Un signe vers Michel de ce Rémi et le voilà qui va chercher deux tiges de bois longues d'environ deux mètres cinquante et de la ficelle. La première de ces tiges est placée derrière ma nuque, la seconde sous mon cou, et les deux morceaux sont solidement liés de chaque côté de mon visage. Ma tête est retenue entre les deux tiges, puis c'est au tour de mes mains d'être, elles aussi, pincées entre les lames à environ quarante centimètres de mon cou. Encore un signe et Allan et Michel prennent chacun un bout de cet étrange attirail pour m'obliger à me remettre sur mes pieds. Me voici sous la branche qui m'a déjà vue pendue par les poignets, et là encore je suis maintenue par une cordelette qui est reliée à l'arbre aux extrémités du carcan improvisé.

Je suis proprement terrorisée, d'autant que les bois sont fortement serrés et qu'ils entravent ma respiration. Mes larmes commencent à couler. Une petite boîte métallique vient d'arriver dans les mains de mon bourreau, et dans sa main il tient une aiguille ou quelque chose qui y ressemble. Quand il s'approche de moi, je ne peux que bredouiller :

— Non, non… S'il vous plaît, pas ça…

Rien n'y fait. L'instrument piquant est planté dans mon téton gauche. La douleur me vrille les tempes et je suffoque littéralement. Alors, comble de l'horreur, une autre aiguille se fiche dans l'autre téton, puis ce sont plusieurs piqûres qui me sont infligées, au gré de la fantaisie de l'inconnu. Dans le sein lui-même ou juste en dessous, elles percent la peau et restent en place, bien droites. Je deviens le coussin d'une petite main, hérissée de pointes d'où perle une goutte rouge de sang. L'homme se recule un peu et demande à Michel si cela lui plaît. Il ne répond pas, mais je vois bien que dans ses yeux il y a cette lueur d'envie.

Rémi recule, reprend son fouet, et l'air est coupé par le sifflement aigu des lanières qui filent vers ma peau. Chaque aiguille est retirée par un coup de fouet et, bien sûr, mes seins sont touchés à chaque fois. Le supplice prend fin quand la dernière épingle est partie, mais le Maître me gratifie encore d'un bon cinglement sur les fesses. Sa main est venue sur mon minou où il glisse un doigt ; je suis trempée.

— Regardez comme elle vient de jouir, cette salope… Touchez, rendez-vous compte par vous-mêmes ; elle est faite pour ça : c'est une esclave-née.

Ils viennent à tour de rôle plonger leur index dans la mouille de mon con, et je suis honteuse de n'avoir pu, su résister à cette formidable jouissance. Malgré la douleur, j'ai pris beaucoup de plaisir. Devant moi qui suis toujours retenue prisonnière, les trois hommes entreprennent de se déshabiller entièrement. Je vois leurs mentules gonflées qui dardent vers moi leur bout turgescent. Je me dis que cette fois-ci je ne vais pas y couper. Quand je vois le truc de Rémi, je suis saisie d'effroi : il a un cylindre d'au moins vingt bons centimètres avec une circonférence de dix, voire plus ! Pourvu qu'il ne lui prenne pas l'envie de m'enculer, sinon je vais la sentir passer…

Je suis toujours accrochée à mon arbre, fatiguée par les coups et par la position qui est éreintante. Ils s'approchent de moi ; leurs mains sont sur ma peau. Allan caresse mes seins et leurs blessures, Michel me triture le postérieur, et l'autre me fait ouvrir la bouche. Il y place une boule de caoutchouc et serre derrière ma tête les lanières de la balle. Ça recommence comme l'autre soir : le cou serré, la bouche pleine, je ne peux pratiquement plus respirer. La peur panique me gagne, je voudrais hurler de terreur…

Les cordes qui me retiennent debout sont légèrement détendues, et Rémi m'ordonne de me mettre à genoux. Les planches du ponton battues depuis des années par les pluies sont rudes et me talent la peau là où je m'appuie. Je vis un cauchemar, et les trois mecs n'en finissent pas de tourner autour de moi. Ils viennent l'un après l'autre, et chaque queue finit sa course dans ma bouche béante. Michel se fait sucer ; Allan se contente d'un ou deux va-et-vient alors que l'inconnu met son gland sur le bord de mes lèvres. Il me demande sèchement de sortir ma langue, ce que je fais. Il passe et repasse le bout de son nœud sur celle-ci pour que je l'enduise de salive ; j'y parviens tant bien que mal.

Le petit jeu cesse après une bonne heure de ces tourments renouvelés. Je suis remise debout et Rémi revient de sa mallette avec, à la main, un collier comme ceux que l'on met au cou des gros chiens. Je suis délivrée du carcan pour qu'aussitôt ce truc me soit posé et verrouillé à l'aide d'un cadenas. Finalement, je préfère ça : je peux au moins respirer et tourner la tête presque normalement. Une chaîne est accrochée par un mousqueton à un anneau de mon collier, et je dois suivre le mouvement des hommes qui m'entraînent vers la terrasse. Je suis enchaînée au pied du lampadaire, nue, bâillonnée. Je n'ai guère de marge de manœuvre, la chaîne étant courte ; je peux m'asseoir, me mettre à genoux ou encore m'étendre en posant mon visage très près du pied du réverbère.

Ils sont tous trois bien calés dans des transats confortables et boivent un verre. Résignée, je me suis couchée, attendant un je-ne-sais-quoi qui se décide sans moi, là, à quelques pas. Ils parlent de ce qu'ils vont faire de moi, mais je n'ai pas mon mot à dire. Je suis attachée comme une chèvre à un piquet et je ne peux m'en dépêtrer. Le conciliabule prend fin. Rémi se dirige vers moi. Il me pousse du pied et me lance :

— À genoux, chienne ! Montre ton cul !

Je ne vais sans doute pas assez vite à son goût, alors je me vois gratifiée d'une superbe claque sur les fesses, plus sonnante que douloureuse. Je prends vite la position requise avant d'autres sévices. Je suis le cul en l'air, et l'inconnu est derrière moi. Ma tête est contre le pilier de la lampe : mon mari et Allan doivent avoir une vue très nette sur toute mon anatomie arrière. Il s'est baissé, m'a craché sur l'œillet que ses mains ont découvert totalement en écartant mes fesses. J'ai beau serrer les dents, je suis forcée par ce tube monstrueux qui vient de buter à l'entrée de mon rectum et qui commence à s'introduire alors que son propriétaire me tient par les hanches.

Il est debout, les jambes fléchies, et son dard pénètre sans modération dans l'antre qui n'en a jamais vu d'aussi gros. Mes larmes coulent sous la rudesse de l'intromission et je gueule sous mon bâillon. Je suis dilatée par cet engin qui me donne l'impression de m'éclater l'anus en deux. Les couilles sous le manche me touchent le postérieur ; d'un coup de reins, la bite recule, mais seulement pour mieux revenir. Je sanglote alors que maintenant je suis enculée en cadence. Au fur et à mesure la douleur s'estompe pour laisser la place à une sorte de bien-être que je ponctue de petits râles, preuves de mon début de plaisir.

Rémi aussi commence à souffler et me lime moins vite ; pour ne pas éjaculer trop rapidement ? Il me donne de petites gifles sur mes rondeurs et le raz-de-marée le surprend tout autant que moi. Mes muscles se tendent, je me mets à trembler de partout ; plus rien ne saurait stopper la déferlante qui arrive du fond de moi. Elle balaie mes dernières retenues, et alors que je crie comme une damnée, le visiteur dégrafe les lanières de la boule qui m'obstrue la bouche. Dans le silence de la nuit, mon cri de femme salope, de traînée, d'enculée, de soumise, éclate et rebondit d'arbre en arbre, avertissant tous les alentours qu'une pute vient d'éclore.

C'est moi qui vais au contact de la bite, c'est mon cul qui recule au même rythme que la queue, juste pour qu'elle revienne dans la caverne, juste pour qu'elle ne me quitte plus. Dans mes déhanchements insensés, j'ai dû faire un demi-tour, car quand je relève le front, j'aperçois mes deux amants qui sont l'un près de l'autre. Ils sont tête-bêche et se font un pompier magistral, ce qui me fait repartir pour un second tour, tout devient éblouissant encore une fois. Le sexe qui me possède va comme un doigt dans un gant à mon trou qui s'est élargi ; il coulisse parfaitement.

Je n'y crois pourtant pas, alors je regarde encore : ils sont bien dans la position où je les ai vus. Pas de doute, ils se lèchent la queue l'un l'autre. Alors que je suis totalement soumise au sexe qui prend toute la place dans mon derrière, eux se font une pipe. Cette scène me fait vibrer plus encore et ma chatte vide coule d'envie, je donne de grands coups de reins pour que Rémi jouisse. Il est endurant. Je me secoue, et il continue à me cramponner par les hanches. Mes hurlements de plaisir, mes gémissements montent vers le ciel d'été et me reviennent en écho de la montagne. L'inconnu sort brutalement de moi. Il me prend par les cheveux en revenant devant moi.

Ma tête est relevée ; la bite m'arrive sur les lèvres avec l'ordre de la prendre. Elle entre en distendant mes mâchoires, s'enfonce d'une seule poussée, et Rémi la laisse enfoncée, ses couilles calées contre mon menton. En me tenant par les cheveux et la nuque, il se secoue pendant quelques minutes. J'ai le souffle coupé. Il se vide en moi, bien au fond de ma gorge, et c'est un vrai flot de foutre que je dois boire. La bite s'amollit lentement, et les dernières gouttes débordent au coin de mes lèvres. Le gland passe et repasse sur mes joues, les barbouillant des vestiges de son éjaculation.

Le visiteur me décroche du lampadaire et gentiment me dit que je peux m'étendre sur un transat. Il s'est rapproché de mes deux hommes. Michel s'est arrêté de sucer dès mes premiers cris, et les deux ont assisté à ma formidable jouissance. C'est à Allan que Rémi s'adresse maintenant en l'invitant à approcher de lui. Le jeune homme s'exécute. Il se retrouve à genoux aux pieds du Maître dont la queue change de bouche.

— Michel, encule-le ce petit con ; il doit connaître la douceur de se faire mettre.

Allan tente alors de se relever, mais Rémi lui plaque sa main sur la nuque et je vois le sexe raide de mon mari cogner à l'unique entrée de mon neveu. Ensuite, tout va très vite et Michel pousse alors qu'Allan se tortille comme un ver. Rien n'y fait, et il est empalé par le pieu qui cherche sa voie. L'autre aussi a repris de la vigueur entre les lèvres et repart dans sa course folle au plaisir.

— Ah ! Ah ! Ah ! Ahhhh !

Mon neveu, ne pouvant que subir, gémit aussi fort que moi, ce qui me rassure. Je suis émerveillée par ce que je vois, et tout naturellement ma main retrouve le chemin de ma chatte. Mes doigts me câlinent pendant qu'Allan est branché par deux belles bites. C'est pratiquement ensemble que les trois hommes laissent éclater leur jouissance, et pour deux d'entre eux, leur sperme s'écoule qui, dans la bouche, qui dans le rectum, lequel s'habituait à l'intromission.

Un dernier verre que nous prenons tous ensemble, puis je suis à la douche la première. Ensuite Rémi vient également se laver, puis ce sont les deux mâles qui font la même chose.

Glissée dans les draps de soie, je n'entendrai pas la voiture du visiteur quitter les lieux, pas plus que les deux hommes se coucher autour de moi. Une main sur mon ventre m'éveille ; je la repousse sans rudesse, fermement cependant. Ensuite, je replonge dans le noir de l'oubli, une fin de nuit sans rêve. Quand enfin j'émerge totalement, je suis seule et la pendule affiche dix heures trente du matin. Michel est déjà parti pour son bureau et là-bas, sur le lac, je vois comme un petit point noir. C'est mon neveu qui nage dans l'eau calme.

À la cuisine, le pain est grillé, le café prêt à couler de la Senseo dans ma tasse. Je le fais passer, beurre gentiment mes tartines, et le petit déjeuner est englouti calmement. Ensuite je fais couler un bain bien chaud dans lequel je me love avec délectation. Parfumée, pomponnée, maquillée, il me prend l'envie d'aller faire un peu de shopping. M'occuper de moi, soudaine envie, alors je n'y résiste pas. Je passe une jolie robe légère, des escarpins à talons hauts ; pas de dessous : je me dis que j'en achèterai en ville. Je vais voir Allan qui est revenu vers le ponton.

Du bord, je lui fais un petit signe de la main ; il approche de la rive. Il revient en deux brasses sur le bord mais reste dans l'eau, sous moi. Je lui dis qu'il y a de quoi déjeuner dans le réfrigérateur, que je vais faire quelques emplettes, que je ne sais pas à quelle heure je rentrerai. D'où il se trouve, je suis certaine qu'il a une belle vue sur mon entrejambe ; il sait donc que je ne porte pas de culotte. Son regard est rivé sur l'endroit de la réunion de mes cuisses et je l'entends presque soupirer. D'un signe de la main, il me fait savoir qu'il a compris et je m'éloigne vers le garage ; derrière moi, je perçois le bruit du nageur qui repart vers le large.

Je suis très rapidement en ville où je flâne un peu, me vidant la tête des événements qui viennent de se produire dans ma vie. Je me dis que, finalement, le fait de me faire diriger ainsi m'est assez agréable, qu'être fessée ou battue, eh bien, cela m'ouvre à un plaisir jusque-là inconnu et que j'aime cela plus que tout. J'ai juste peur de l'escalade ou de la dérive qui pourraient en découler. Ensuite, je suis un peu plus indisposée à l'idée d'avoir été amenée à faire l'amour avec mon neveu. Je pense que je ferai le point sur tout ceci avec Michel dès que nous serons à nouveau seuls.

J'en suis là de mes réflexions alors que je traverse la rue de notre petit chef-lieu pour me rendre dans une boutique de lingerie fine, Christy sexy. La vendeuse me salue dès mon entrée et son sourire radieux me plaît de suite. Je me retrouve dans un monde magique, un monde de froufrous ; je suis émerveillée. Des nuisettes, des culottes, des strings, des bodies que je touche avec tellement d'envie… Je ne peux pas tout acheter, bien sûr. J'écarte d'emblée les strings que je n'apprécie guère et je prends plusieurs soutiens-gorge et culottes assortis, cherchant des yeux une cabine d'essayage. J'en trouve une dans ce magasin où il n'y a que moi et la vendeuse. Je m'y rends en passant devant elle ; nos sourires réciproques sont pareils à de la complicité tacite.

— Vous avez besoin d'aide, Madame ?

Une demande affable d'une femme qui veut que sa boutique prospère, sans doute. Je ne sais pas trop et je hoche juste la tête sans que ma réponse soit vraiment explicite. Le rideau de la cabine tiré, je retire ma robe « bain de soleil » et j'essaie un premier soutien-gorge pigeonnant, qui me va bien. Je me regarde dans la glace ; mon reflet me plaît énormément. J'en suis au dégrafage quand la vendeuse m'interpelle derrière le rideau :

— Ça va, Madame ? J'ai là un petit modèle qui devrait vous aller comme un gant. C'est la nouvelle collection, je viens juste de le recevoir.

Au moment où je me retourne, elle ouvre d'autorité le tissu qui la sépare de moi. Les bonnets qui me couvrent à peine les seins, pas de culotte : voici le spectacle que j'offre à cette belle blonde plantureuse d'une bonne trentaine d'années. Surprise, je n'esquisse aucun geste pour couvrir ma nudité ; juste un mouvement de recul.

— N'ayez aucune crainte ; nous ne serons pas dérangées. C'est l'heure de ma pause.

Elle me tend une parure ravissante en satin mauve.

— Essayez donc ceci.

Je prends la culotte que je passe sous les yeux de la dame. Le soutien-gorge est aussi posé sur ma poitrine. Le tout est fait pour moi et me donne une silhouette de rêve. À côté de moi, la vendeuse a une mimique d'admiration.

— Vous êtes très belle, Madame ; ça vous va à ravir.

Sa main caresse la matière des bonnets, et je crois bien que ses doigts frôlent ma peau plus que de raison. J'ai cru, ou est-ce la réalité ? J'ai la réponse une fraction de seconde plus tard quand d'une voix enrouée elle me dit :

— Votre peau est si douce…

Nous sommes si proches l'une de l'autre que je sens son souffle courir sur mon épaule. Je me retourne pour la regarder dans les yeux, juste au moment où elle vient de faire un mouvement léger vers moi. Nos têtes entrent en contact, et je ne sais pourquoi j'éprouve une irrésistible envie de l'embrasser. Voilà, c'est fait ! Je suis en train de rouler un palot à une femme ; je n'y crois pas ! Mais qu'est-ce qu'il m'arrive depuis quelques jours ? Sa bouche a un goût de menthe et notre baiser est long, plus doux que celui d'un homme.

Nos langues se trouvent, s'apprivoisent, nos lèvres se soudent, et j'en chavire de plaisir. Elle me dit s'appeler Louise, et sa main a rapidement dégrafé le soutien-gorge que j'essaie. De ma bouche, sa langue trouve la pointe de mes seins. Ma poitrine se soulève, s'accélère avec ma respiration, mais je laisse faire. J'ai chaud, je sens monter ma température, j'ai envie de faire l'amour, de me sentir femme jusqu'au bout des ongles. J'ai envie d'être câlinée, d'être choyée, j'ai besoin que l'on s'occupe avec tendresse de mon corps ; enfin… de moi.

La vendeuse s'aventure plus encore que de raison sur ma peau qui la réclame presque. Je gémis sous les savantes caresses de cette femme. Je n'y tiens plus ! Je tire sur son corsage qui est fait de petits boutons ; n'arrivant pas à les ouvrir, je les arrache presque. De la main, elle me calme en me la passant sur le front.

— Tout doux, belle sauvageonne !

Et elle retire elle-même les vêtements qui laissent apparaître une poitrine superbe. Je n'ai jamais touché une femme ; j'ai du mal à comprendre ce désir soudain, brutal, pour ce magnifique corps. Je ne m'imaginais pas bisexuelle ou lesbienne. Je sens frémir ces pointes brunes, j'embrasse les aréoles qui me tentent. Nous roulons par terre – enfin, sur la moquette – dans les portants d'habits, et pour la première fois de ma vie j'ai sous la langue un sexe de femme. Ma langue écarte les deux grandes lèvres puis les petites pour enfin dénicher, dans la jointure de celles-ci, le petit pic rose.

Il s'érige immédiatement sous ma caresse et monte vers ma langue comme un mini-pénis. Sous moi, le corps de la jeune femme frémit, se cabre ; ses mains se plaquent sur ma nuque comme pour me faire savoir qu'elle désire que je continue. Je n'ai pas l'intention de m'interrompre, de toute façon : j'ai trop envie de cette douceur, de cette chatte qui me colle à la bouche. Elle râle sous mes coups de langue, elle hurle :

— Oui, c'est bon, continue, continue, c'est trop bon… Oh ! Oh, continue, je vais venir, je vais jouir… Vas-y, oui ! Encore, encore… Vas-y !

Je n'ai pas le temps de retirer ma bouche que je sens un liquide qui arrive, un long jet que je prends et dont je découvre la saveur. Un peu douceâtre, un peu sucré-salé ; je me rends enfin compte de ce que Michel aime chez moi : je découvre ce qu'est l'éjaculation féminine, là sur une moquette d'un magasin de fripes, et j'adore cela. Elle a serré ses cuisses autour de mon cou, et ses spasmes la font les presser davantage, brutalement ; j'en ai presque mal. Son ventre monte et descend à toute allure, son souffle est très court et elle crie :

— Oui !

Un mot qui remplit son échoppe tout entière. Dire que derrière, à quelques pas, les passants vont et viennent sans se douter du plaisir que nous prenons juste à côté d'eux… Puis c'est à mon tour d'avoir les hommages de la vendeuse, et je jouis de la même manière, sans aucune retenue ; mon plaisir aussi fuse dans le petit commerce.

C'est déjà l'heure de nous quitter ; elle m'embrasse sur la bouche – un merveilleux baiser – et je rentre à la maison avec en mémoire les moments intenses que je viens de vivre. Sur le siège arrière de ma voiture, le sachet qui contient le petit ensemble de dentelle que je me suis offert est là pour me rappeler les instants magiques dont je viens d'être l'actrice involontaire.