Bons comptes, bonne famille !

Je commence le repas du soir sous la lumière des rayons brûlants du soleil. Salade de tomates, omelette aux champignons, fromage et mousse au chocolat, voilà de quoi rassasier mes deux hommes. Ils sont les deux sur la terrasse et j'ai eu droit à un petit signe de la main de Michel lors de mon retour. Ils ont un apéro de servi et ils discutent calmement. Je n'ai pas demandé si la sodomie de cette nuit avait plu à Allan. De toute façon, ce qui est fait est fait ; je ne poserai aucune question. J'aimerais une soirée calme. Je n'ai envie de rien d'autre pour le moment, juste que nous dînions tranquillement et puis que la soirée soit agréable.

Si le soleil est brûlant, l'air s'est un peu chargé d'électricité et les nuages ont fait leur apparition sur la ligne bleue de la montagne. Ils sont noirs, annonciateurs d'un orage possible. L'air est rempli de cette étrange atmosphère qui étouffe un peu, et c'est sûr que nous aurons de la chance si nous arrivons à dîner avant que le ciel n'éclate sur nos têtes.

Vingt heures, je sers le repas et la conversation reprend. Michel s'inquiète, je le vois bien, de savoir comment j'ai perçu ce qui est arrivé cette nuit. Alors je parle, je dis ce que je ressens. Je lui dis que j'ai mouillé comme jamais, que son ami et visiteur m'a donné infiniment de plaisir, mais que j'ai adoré le voir mettre Allan. Je lui dis aussi que cet après-midi j'ai rencontré une jeune et jolie vendeuse avec qui j'ai fait l'amour, que j'ai léché et sucé pour la première fois un sexe de femme, que j'ai pris un pied immense. Je m'adresse aux deux qui me font face et leur dis que j'adore faire l'amour à plusieurs et que je suis toute prête à devenir une vraie libertine.

Je vois les deux paires d'yeux qui me scrutent, qui me dévisagent ; suis-je devenue une Martienne ? C'est entre la mousse au chocolat et le café que l'orage montre les dents. Une averse soutenue nous oblige à nous replier en ordre dispersé vers l'intérieur de la maison. L'air est étouffant et je suis moite de sueur tant il est lourd, chargé. Sur le canapé du salon, nous prenons le café. Je suis en nage. Je retire le tee-shirt de satin que j'ai passé pour le souper. Mon mari a l'air rassuré par mes propos et je le sens, malgré les éclairs qui griffent le ciel, curieusement plus détendu.

— Qu'aimerais-tu faire ce soir ?

Puisque j'ai le choix, alors je demande :

— Un film au cinéma vous irait-il ?

Ma requête est accueillie chaleureusement par les deux gaillards qui décident que nous devons y aller immédiatement si nous voulons assister au début de la séance.

— Non, non, je veux aller voir un film de cul.

Et là, je les vois se regarder tour à tour. Bien, c'est d'accord. Nous voilà partis tous les trois. Dans l'annuaire, nous n'avons trouvé qu'une seule salle qui diffuse encore ce style de film, et pour nous y rendre il y a une heure de route. Les séances sont non-stop, et la dernière limite pour sortir est trois heures du matin. Nous avons donc encore beaucoup de marge. Michel prend les billets et nous gravissons les quelques marches, poussons une porte dans un couloir sombre et nous sommes dans une salle. Peu de gens sont là. Que des hommes, autant que je peux en juger dans la pénombre.

Avant de prendre un siège, je dis aux garçons que je voudrais être seule dans une rangée mais qu'ils doivent se trouver quand même pas trop éloignés de moi : je ne veux rien risquer. Ils sont d'accord et je prends place sur l'avant-dernier siège de l'avant-dernière rangée, côté couloir mural.

Sur la toile, une femme taille une pipe magistrale à un homme qui pousse des gémissements visiblement simulés. Bien calée dans le fauteuil confortable, je concentre mon attention sur l'écran. La femme a fini sa fellation, et c'est en levrette que l'homme la positionne pour lui mettre un dard impressionnant.

C'est elle qui pousse maintenant des cris qui ne sont pas très synchronisés, mais bon, cela m'émoustille quelque peu cependant. Je suis toute à mon film quand je sens une présence sur le siège à ma droite : quelqu'un est venu nonchalamment s'asseoir près de moi. Je retiens mon souffle et reprends le fil du film. C'est lorsqu'un second garçon sur la toile vient à la rencontre des deux qui baisent sur le lit qu'une main frôle ma cuisse. L'homme a posé son avant-bras sur l'accoudoir et ce faisant, sa main a touché ma jupe. La main est restée sur le bras du fauteuil ; un seul doigt bouge un peu. Nervosité, ou envie de me faire savoir ce qu'il veut ?

Je ne retire pas ma jambe ; mon souffle s'est un peu accéléré. Dans le noir, l'homme remue son doigt ; je sens bien qu'il tente une approche timide. Je colle plus encore ma cuisse contre l'accoudoir pour lui faire comprendre que je suis prête, offerte, et que j'en ai envie. Les choses s'accélèrent sur l'écran et dans la salle également. La main a longé la couture de ma jupe, a lentement atteint l'ourlet, et sans se démonter elle rampe maintenant sous celle-ci. La voici qui arrive à l'endroit où normalement elle devrait trouver une culotte ou une autre dentelle quelconque. Surpris par l'absence totale de sous-vêtements, les doigts se sont arrêtés un instant. Mais pas longtemps, puisqu'ils reprennent leur reptation non plus en montant, mais horizontalement désormais.

Ils se font de velours pour écarter la seconde cuisse qui gêne l'entrée du sanctuaire. Derrière moi, Michel et Allan doivent bien se douter que l'individu me tripote et qu'il tente d'entrer dans ma chatte. Les acteurs devant moi sont trop occupés, et leurs cris de plaisir feints montent dans la salle. Je me dis que des flots de sperme doivent se perdre ici tous les jours.
La deuxième main de mon voisin est montée au créneau elle aussi. La voici qui m'empoigne le poignet et tire doucement mon avant-bras vers le centre de la personne. Évidemment, je ne résiste pas et ma main se pose à plat sur une braguette déjà ouverte. Je sens la chaleur palpitante de la bête qui se cache encore dans le pantalon, et mes doigts serrent la chose frémissante. Ils se referment sur une queue qui se raidit au premier contact, et l'autre main de l'individu vient d'atteindre son objectif.

Les poils de ma chatte écartés, un index ou un majeur s'est introduit dans la fente qui attendait depuis quelques minutes, humide et chaude. J'astique doucement la queue qui est bien sortie du froc de mon voisin ; lui me rend la monnaie de ma pièce en me masturbant de bien belle manière. Mes gémissements se mêlent à ceux des acteurs et de mon voisin. Je crois que je tache ma jupe avec ma mouille qui coule d'abondance. Derrière moi, Michel se penche à mon oreille et je l'entends me susurrer :

— Vas-y, suce le. Prends sa bite dans ta bouche, mais n'oublie pas que tu es ma salope.

En me disant cela, il m'appuie sur la nuque et je suis obligée de me pencher sur le siège occupé. Ma bouche entre en action. Dommage cela ne dure qu'une fraction de seconde : l'homme a trop envie et il m'éjacule tout de suite sur le visage. Il retire sa main, se lève et décampe rapidement. Je ne connaîtrai jamais la couleur de ses yeux ni les traits de son visage… Nous restons jusqu'à la fin du film et nous partons en boîte, juste pour deux petites heures. Sur la piste où je tourne à en perdre l'équilibre, je frôle des hommes qui me dévisagent, qui me désirent, qui tentent de poser leurs pattes sur moi. J'esquive avec de larges sourires ces mains tendues, ces pièges grossiers qui me font presque plaisir.

Au retour, c'est Allan qui prend le volant sur les conseils de Michel. Je prends place à l'arrière du véhicule et mon mari se niche tout contre moi. Nous n'avons pas bouclé nos ceintures, et j'ouvre les jambes pour encore une caresse intime. Finalement, sur le retour je jouis encore à plusieurs reprises et, mon Dieu, comme c'est bon, mais aussi épuisant. À la maison, je file à grande vitesse sous l'eau tiède ; la douche est appréciée, surtout après tous ces attouchements : j'ai besoin de me sentir propre, neuve.

Je m'endors si vite que je n'entends pas les hommes se mettre au lit. Pourtant dans la nuit, il me semble que je chavire, que je suis sur une mer déchaînée, que je vais me noyer. C'est un cauchemar ? Un œil ouvert, je comprends que le lit est remué par bien autre chose qu'un rêve : Michel est à genoux derrière Allan qui se trouve, lui, à quatre pattes. Le doute n'est pas permis sur ce qui se passe entre eux et j'en suis toute retournée. Cela me fait bizarre de voir mon mari prendre mon neveu au petit matin, là, près de moi.

Michel tient les hanches d'Allan, et il entre et sort comme s'il s'agissait de moi. Alors je me laisse glisser sous le jeune homme et mon visage passe sous son corps. Ma tête part à la recherche de cette étrange vision. Je regarde sortir le vit de mon mari du cul de mon neveu ; c'est incroyablement excitant. Alors que mon bassin est sous les yeux d'Allan, je prends dans ma bouche son sexe qui est gonflé, raide et tendu. Le jeune homme a sous les yeux mon sexe qui ondule et sa langue vient le fendre en deux pour remonter vers le clitoris qui attendait cette visite.

C'est reparti pour un tour ! Je suce, lape, et je vois cette bite que j'adore qui encule un garçon. Ce n'est pas croyable comme je coule… Comme je suis excitée, comme j'ai envie d'être baisée ! C'est brutal, c'est formidable. Je lèche les couilles de Michel alors qu'il baise Allan, et je prends mon pied avec la bouche de celui-ci qui me titille le bouton. Je prends un plaisir magistral juste en voyant cela. Je me couche doucement sous Allan, la croupe offerte à cette bite qui bande si bien. D'une main, il place son oiseau vers le nid qui est déjà humide. Il lui suffit d'une seule poussée pour investir ma chatte gonflée d'impatience, et commence le long voyage au fond de mes reins par cette bite qui est raidie par celle qu'il a dans le cul. Nous faisons l'amour comme un train, et je suis la locomotive, mon mari étant le dernier wagon.

C'est si bon qu'à nouveau je perds le sens de ce qui nous entoure et laisse mon esprit partir là où veut m'emmener mon corps. Je ne sais plus trop où je suis, seulement que nous avons atteint la gare et que du sperme vient de me remplir la chatte alors que je feule comme un animal qui en veut encore. D'un dernier coup de reins, mon mari aussi se vide la verge dans l'anus ouvert d'Allan et nous nous assoupissons pour encore un long moment.

C'est l'odeur du café et de tartines grillées qui me fait émerger de la chape de plomb dans laquelle je suis plongée.

À la cuisine, les deux hommes, nus, ont tout mis en place pour le petit déjeuner. Je mange avec appétit. Toasts beurrés et confiture ou miel, verre de jus d'orange et café sont avalés : baiser donne la fringale. Ensuite, Michel file au travail et Allan, après avoir mis les bols au lave-vaisselle, se prépare pour une séance de natation dans le lac. Moi, je vais m'occuper de ma maison : ménage et autres tâches doivent être faits pour que cette demeure reste belle et fraîche. Après cela, vers onze heures trente, alors qu'il revient vers la maison, je demande à mon neveu s'il veut bien allumer le feu sous le barbecue pour cuire la côte de bœuf du déjeuner. Aussitôt dit, encore plus vite fait.

La table est prête pour le retour du travailleur. Quand il arrive, baiser sur le bout de mes lèvres, passage à la salle de bain pour se nettoyer les mains, et nous démarrons un déjeuner où nous sommes tous d'excellente humeur. Les hommes sont face à moi et leurs pieds viennent frôler les miens. Je ne cherche plus à esquiver ces caresses masculines ; je les laisse à leurs amusements infantiles. Repas terminé, la table est débarrassée et chacun vaque à diverses occupations. C'est déjà le moment pour mon mari de rejoindre son bureau.

J'ai décidé de faire une petite sieste au frais dans notre chambre. J'ai déjà dormi un certain temps quand une présence près de moi me fait sursauter. C'est juste Allan qui tente encore une approche silencieuse. Il est insatiable, ce gamin, ma parole ! Je laisse faire, et bien sûr il commence par me prendre un pied qu'il masse lentement avant de faire monter sa main sur mon mollet, puis escalader la cuisse du côté intérieur. Naturellement, ce sentier ne peut mener qu'à ma foufoune sur laquelle il envoie son doigt pour en écarter les lèvres. Le premier doigt arrive sans aucune difficulté au cœur même de mon cratère déjà incandescent.

Nous faisons l'amour à la missionnaire, et c'est dans mes cris de plaisir que j'entends soudain au pied de mon lit la voix très féminine de ma sœur. Allan fait un véritable bond sur le côté, s'arrachant de mon corps en pleine jouissance. Hystérique, sa mère me donne des coups de poing sur le visage ; enfin, elle essaie, parce que dans sa colère ses gestes sont plutôt désordonnés. Mon neveu sort de la chambre, suivi de sa mère dont les cris résonnent dans toute la maison. Je me lève, passe une jupe et un chemisier et vais voir comment tournent les choses entre le fils et sa mère.

Elle est sur le canapé, en pleurs. Lorsqu'elle me voit avancer vers elle, elle se met debout et me gifle violemment.

— Pourquoi as-tu fait cela avec mon fils ? Tu es une salope !

Elle relève le bras pour me donner un nouveau coup, alors j'avance et la serre fort contre moi.

— Ton fils est un homme, maintenant, tu sais ? Il vient de te le montrer, non ? Cela n'engage à rien ; ce que tu as vu ne doit avoir aucune conséquence sur nos relations. Tu es ma seule sœur, et je tiens à garder cette si proche amitié qui nous lie depuis toujours.

Elle se remet à pleurer ; je sens ses larmes couler dans mon cou, alors je la serre encore plus fort. Et c'est au tour de mon mari d'entrer dans le salon. Il reste figé devant la scène qu'il voit, et je pense qu'il comprend ce qui se passe. Allan est sorti ; il se trouve sur le ponton. Michel prend Lydie contre lui alors qu'elle continue d'être secouée par des sanglots.

— Allons, ce n'est rien… Pourquoi te mettre dans de pareils états ? Ce n'est sûrement pas si grave ; viens me raconter tes malheurs.

Ma sœur maintenant me regarde, et regarde Michel. Elle ne sait pas si elle doit déballer ce qu'elle a vu dans la chambre. Je prends les devants :

— Tu sais, Michel, elle nous a vus, Allan est moi, dans une position désavantageuse et elle a du mal à l'assumer.

Il la serre encore plus fort contre son torse. Elle se remet peu à peu de ses émotions, devant saisir que nous étions tous d'accord. Mon mari arrive à calmer Lydie et ils sortent pour rejoindre Allan. Michel me fait signe de rester là en me faisant un grand sourire ; j'obéis. Je ne sais plus sur quel pied danser ; je vais faire confiance à mon mari. Mes yeux se posent sur le téléphone, et plus précisément sur la touche clignotante du serveur vocal. Machinalement, je presse sur le bouton et la voix enjouée de Lydie m'annonce « Je serai chez vous un peu plus tôt que prévu. J'espère ne pas déranger ? Vers seize heures trente, je vous embrasserai tous. Bises, à tout à l'heure. »

Je me dis que, comme arrivée, c'est bien réussi ! Les problèmes ne tiennent qu'à un coup de fil ou à un message non lu sur le répondeur. Ils discutent les trois là-bas, et finalement c'est moi qui me sens coupable. Ce sont eux, les deux, qui m'ont conduite vers cette situation, et je ne peux pas croire qu'ils se liguent contre moi de la sorte. J'en deviens paranoïaque. Je tourne dans mon salon. Le temps passe ; ils sont toujours dans leur dialogue : ils m'ont planté là comme une conne. J'enrage de cette situation.

Je prends un chandail dans notre chambre, mon sac à main, les clés de ma voiture et me rue dans le garage. Je saute dans ma voiture dont je fais hurler les pneus en démarrant comme une folle dans l'allée gravillonnée du chalet. Je prends la route nationale et file droit devant moi, sans but, juste la colère en tête. Dans la buée de mes larmes qui coulent, j'atteins l'entrée du village sans savoir où je vais. Ma voiture m'emporte vers le centre-ville ; je vois que le magasin de lingerie est encore ouvert, alors je m'y dirige aussitôt, trouvant facilement une place de stationnement.
Dans l'entrée, la vendeuse me repère immédiatement ; elle arrive vers moi avec son large sourire. Je sais qu'elle s'aperçoit de suite que mon air n'est pas normal.

— Vous avez des problèmes ?

D'un geste de la main, je balaie l'air devant moi.

— Non juste une petite dispute avec mon mari.

Elle a plaqué sa main sur mon dos et me pousse gentiment dans l'allée. Je comprends vite qu'elle m'emmène vers un petit bureau à l‘abri des regards des autres clients. Elle jette en passant vers une autre vendeuse :

— Occupe-toi des autres clientes, j'ai à faire avec madame. Je suis au bureau si tu as un problème.

La porte franchie, elle m'attrape par le poignet, me fait me retourner, et sa bouche se colle à la mienne comme une ventouse. Dans ce baiser, il y a toute la force du monde. Je laisse faire sa langue qui virevolte au fond de ma gorge, tournante et salivante, papillon qui vient frotter mes dents pour explorer encore plus loin ma bouche qui y prend goût. Puis c'est sur mon cou et descendant vers ma poitrine que ses mains officient. Elle ne perd pas de temps ; elle a vite fait de me mettre en nage. Elle tord mes pointes de seins qu'elle a sortis de mon chemisier, les tire, les malaxe, puis ses lèvres viennent en faire le tour. Ils se trouvent mordillés, mordus parfois, et je suis excitée.

Je sens qu'entre mes cuisses un fourmillement particulier m'annonce que mon plaisir commence à échauffer la grotte encore scellée. Elle ne reste pas longtemps close puisqu'une main vient d'entrouvrir le nylon qui cachait la motte chauffée à blanc. Elle sait y faire, et ses gestes sont doux autant que précis. Je commence à couler, et elle me renverse sur le bureau. Ma jupe n'est pas retirée, seulement retroussée. Les doigts sont remplacés par sa bouche, et le cunnilingus est d'enfer ; je suis en transe rapidement. J'ai saisi sa tête pour la river littéralement à mon sexe qu'elle a entrepris de manger voracement.

Ses dents serrent de temps à autre mon clitoris, ce qui m'envoie une décharge électrique dans tout le corps. Les spasmes me submergent, m'entraînent inexorablement vers le plaisir que je ne peux, ni ne veux du reste retenir. Je suis moi-même surprise de la vitesse à laquelle monte cette jouissance, et j'éclate dans sa bouche, l'inondant de mon liquide sans pouvoir arrêter mes cris qui doivent ameuter les clientes derrière la porte du bureau. Elle n'en a cure et continue son long baiser. Sa langue persiste et cherche chaque recoin, les explorant tous de manière à ce que plus aucun d'eux ne lui soit dissimulé.

Je ne l'ai pas touchée, mais j'ai joui comme une folle ; notre petit intermède a duré plus d'une heure. Une heure durant j'ai été fouillée de sa langue, tripotée de ses mains et doigts, une heure où elle m'a donné du plaisir, et je reprends maintenant mes esprits. Nous nous sommes embrassées encore juste devant son échoppe, sur le trottoir, au vu et su de ceux qui passaient. J'ai recouvré ma lucidité, et je regagne lentement le chalet, prête à affronter les trois autres là-bas chez moi.
La nuit tombe doucement, et de loin j'aperçois le feu qui brûle. Le barbecue est allumé : ils ont donc fait la paix et préparé le dîner.

Je rentre, traverse la maison sans un mot, sans bruit. Tout est calme. Dehors, la mère et le fils sont assis côte à côte et Michel tourne et retourne la viande sur la grille du foyer. Mon mari quitte un instant la terrasse et vient vers moi, ne me dit rien, m'attire juste contre lui, me serre fort.

— Je t'aime tant…

Il ne me dit rien d'autre, me prend la main, et nous revenons vers ma sœur et Allan. Le repas est assez tendu mais Lydie me parle un peu quand même. Je ne sais pas ce qui s'est dit entre eux ; je ne veux rien savoir, juste ne pas être jugée. Elle est en face de moi, et je guette sur son visage si la colère ou un autre sentiment fait surface. Elle est fermée, repliée sur elle-même ; elle doit ressasser sans arrêt cette histoire, et j'ai peur qu'elle m'en veuille pour longtemps. Le repas est quand même arrosé d'un petit rosé de Bordeaux, et la bouteille vide est remplacée par une nouvelle. Michel sert généreusement Lydie qui boit sans trop s'en rendre compte ; je crois qu'elle finit par être bien grisée.

Elle devient plus volubile, mais je n'ai pas de reproches : elle me reparle comme avant, gentiment. Sa tête va de gauche à droite et elle prend des poses un peu osées ; si je ne la connaissais pas, j'oserais dire qu'elle aguiche Michel. Il semble, lui, amusé par ce brusque revirement de ton de Lydie. À la fin du repas, juste après le fromage où elle a encore ingurgité un bon verre de vin rouge, elle réclame du champagne pour le dessert. Mon mari et Allan partent dans la cuisine, l'un pour rapporter les gâteaux moelleux au chocolat qui sont dans le réfrigérateur, et l'autre une bouteille de Veuve Clicquot de la cave.

Lydie est en train de se finir dans l'alcool. Je ne l'ai jamais vue dans un pareil état, et elle devient moins réservée, plus directe. Elle laisse traîner sa main qui frôle celle de Michel ; j'ai l'impression qu'elle veut se venger de je ne sais quoi. À un moment, c'est Michel qui me fait par un signe comprendre qu'il a envie de laisser faire, et il me demande un accord tacite juste par regards interposés. Je cille des yeux dans une sorte d'assentiment qu'il saisit immédiatement. C'est avec un intérêt tout particulier que je regarde avec Allan la suite : ma sœur dans une grande phase de séduction.

Michel laisse filer son bras sous la table ; je suppose qu'il a pris la direction de la cuisse ou du genou de Lydie. Elle se rapproche de lui. Son regard vient se poser un instant sur moi pour voir si j'ai aperçu son manège ; comme je ne bronche pas, elle se cale carrément contre le torse de Michel, lui tend sa bouche, et ils s'embrassent devant nous. C'est parti, je le sens, pour une nouvelle soirée chaude, mais je suis mal à l'aise : là, il s'agit de ma propre sœur qui veut se faire mon mari ; c'est bizarre comme situation.

Je suis hallucinée par ce que je découvre d'une Lydie en folie. Elle me surprend, me laisse perplexe, et je vois bien qu'elle sait quoi faire pour chercher son plaisir. Elle a sorti le sexe de Michel, et pendant qu'il lui retire son chemisier blanc, laissant apparaître un soutien-gorge affriolant, elle le masturbe tranquillement. Lui, il a tout enlevé maintenant, et nous avons un peu l'air bête, Allan et moi, ainsi vêtus devant ces deux nouveaux amants qui se font des tendresses sous nos yeux. Mon neveu est excité de voir cela et ne quitte pas des yeux sa mère qu'il découvre sans doute dans un tout autre registre de sa personnalité. Il comprend qu'avant d'être sa mère, c'est aussi une belle femme, désirable, et qu'elle a encore des envies à assouvir.

Michel l'a étendue sur le gazon. Ils sont totalement nus, et Allan est contre moi, approche calme pour un festin attendu. Nous sommes tous les quatre dans l'herbe fraîche du soir, avec le ciel et les étoiles pour seuls témoins. Tous les corps se frôlent dans de charmants ballets, opéra improvisé pour petites jouissances nocturnes. Ma sœur est également très expressive quand elle est prise, et Michel ne se prive pas de lui mettre sa queue partout où elle peut entrer. Elle lui rend ses gâteries en lui prodiguant maintes fellations. Je suis aussi entreprise par mon neveu qui bande de voir sa mère enculée sous ses yeux.

Ce ne sont plus que gémissements, souffles courts et cris d'envie, jeux de mains, jeux de langues et sexes forcés, pris de toutes les manières possibles. À un moment, bien sûr, il arrive que je croise le regard enfiévré de Lydie mais elle ne détourne pas les yeux. Elle profite des instants présents, cherchant son plaisir dans chaque petit mouvement, chaque geste. Et parfois sa bouche passe si près de la mienne qu'elles finissent par se rencontrer, se souder, et c'est un baiser amoureux qui s'ensuit ; nous l'assumons toutes les deux. De fil en aiguille, elle arrive également sur mes seins, et c'est avec ma propre sœur que je fais l'amour.

Pendant que je lui fais un cunnilingus en soixante-neuf, je sens que l'on me prend par derrière, une grosse queue plongeant dans mon cul sans peur. Alors que devant mes yeux la seconde bite entre dans le minou duquel j'aspire le clitoris, je sais que ce n'est pas celle de Michel qui prend ma sœur : Allan, le fils de Lydie, est dans sa mère et il la fait jouir comme ce n'est pas permis. Tous les interdits sont transgressés, et nos ébats s'éternisent bien au-delà de minuit. Lydie jouit autant que moi, et nous nous roulons dans ce stupre comme si nous étions amantes depuis toujours. Nos baisers ont un goût de soufre, une odeur de feu. Ce sont les jeux les plus chauds de cette semaine, et pour finir c'est moi qui lui tire sur le bout des seins, qui les tourne dans tous les sens, et elle crie comme une folle. La nuit extérieure devient noire, mais les étoiles brillent et nos cris de femmes en chaleur montent vers elles dans la douceur de l'été.

Quand essoufflées, fatiguées, ce sont nos corps qui réclament un peu de répit, Lydie et moi nous précipitons ensemble sous la douche. Ses mains me passent le savon dans le dos, puis les miennes lui rendent la pareille. À un moment, nous arrêtons toutes les deux de bouger et nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'une de l'autre quand d'une pulsion irrésistible nous nous jetons dans les bras l'une de l'autre.

— Je t'aime, ma sœur ; quel plaisir tu m'as fait découvrir… me murmure-t-elle à l'oreille alors que nous sommes enlacées, frémissantes et dégoulinantes de l'eau de la douche.

La nuit se termine avec du champagne et nous partons nous coucher. À quatre dans notre lit, nous nous endormons comme des souches, et vers midi en ce samedi d'été, c'est Michel qui fait l'amour à Lydie qui nous réveille, Allan et moi. Nous sommes là devant ce merveilleux spectacle de ma sœur qui est doucement bercée par des va-et-vient longs, lents, et elle gémit tendrement. Dans ses transports amoureux, elle prend ma main, la serre fortement contre sa poitrine dénudée, prend celle de son fils, la met sur la mienne, et en hoquetant nous l'entendons encore murmurer :

— C'est trop bon… Oh oui, encore, encore !

Le reste du week-end, nous allons nous promener dans les environs de notre chalet et sur les sentiers perdus de nos Hautes Vosges. Combien de petits coins ont vu passer des mains sous nos jupes ? Combien de vieux sapins centenaires ont pris plaisir à regarder les baisers qui se donnaient dans cette nature sauvage ? Je regarde ma famille là, au complet, et je suis fière de les aimer ainsi.

Le soir, les lumières rouges des feux de la voiture conduite par Allan s'éloignent doucement de chez nous, plongeant notre nid dans la solitude à deux que nous avions connue jusque-là. Dans mes yeux quelques larmes perlent, et c'est le bras de Michel autour de mon épaule qui me fait réaliser que je ne suis finalement pas totalement perdue. Et puis Lydie et Allan ont promis de revenir le plus vite possible si nous leur permettions de vivre encore de grands moments de tendresse, et même plus encore ! Alors je me sens soudain moins triste à cette seule évocation…

À Allan, qui se reconnaîtra,
À Lydie, qui saura elle aussi toute l'histoire,
À la jolie vendeuse de chez Chrystie Sexy,
À Rémy, qui n'a pourtant fait qu'un bref passage,
À Michel, avec tout mon amour.