Chapitre 4

Après cinq heures de vol sans histoire, nous étions enfin arrivés à Hambourg sous une pluie battante, comme il est de coutume en plein mois d'octobre dans le Nord de l'Allemagne. La situation météorologique (pluie, vent et température) nous faisait regretter le soleil des Canaries.

En finale sur la 36 de Hambourg
En finale sur la 36 de Hambourg

J'avais posé l'oiseau précautionneusement car la pluie avait rendu la piste glissante : pour un avion chargé, l'aquaplaning est aussi dangereux que pour les véhicules terrestres… sinon plus ! Vous êtes tranquillement aligné sur l'axe de la piste ; vos roues touchent le béton et vous partez en crabe, arrachant toutes les balises lumineuses qui longent la piste. Vous vous cramponnez à la « bête à cornes », vous essayez de corriger la trajectoire avec les palonniers tout en actionnant la « reverse » et les freins différentiels… et vous soufflez un grand coup de soulagement lorsque le mastodonte s'est immobilisé sur la piste, ou sur l'herbe si vous avez fait une sortie de piste latérale.

Dans la cabine passagers, les applaudissements vous remercient pour votre dextérité car pour un pilote de ligne, les vies humaines n'ont pas de prix par rapport aux 70 millions d'euros que vaut un avion de ligne tel que le Boeing 737-400.

C'était mon dernier vol sur le « Stadt Kassel ». L'équipage allait partir en vacances et moi retourner à l'École de la Lufthansa pour me familiariser, d'abord sur simulateur puis sur appareil réel, avec le Boeing 737-800. Je savais que à la prochaine rotation je prendrais le commandement d'un avion plus moderne, plus sûr, et pouvant transporter 50 pax (passagers) de plus.

Sur le tarmac de Hambourg, le <i>« Stadt Kassel »</i> (Boeing 737-400 que pilotait l'auteur)
Sur le tarmac de Hambourg, le « Stadt Kassel » (Boeing 737-400 que pilotait l'auteur)

C'était surtout la diminution des coûts d'exploitation qui avait motivé la compagnie à moderniser sa flotte Boeing, sans parler des pressions de l'Oncle Sam, en plus de l'augmentation du nombre de passagers transportés et du fait qu'il était beaucoup moins gourmand en pétrole, critère le plus important pour la compagnie, dont le but était de faire du fric, et faire toujours plus de fric !

L'équipage s'était séparé après une dernière bise traditionnelle sur les deux joues. Ses membres savaient qu'à leur retour des vacances, les stagiaires allaient être intégrées dans d'autres crews ; les « anciennes » et Erwin (le copilote) resteraient avec moi.

— Quand commences-tu ta formation ? me demanda Ingrid, la chef de cabine.
— Dans huit jours, au centre à Francfort-sur-le-Main. Et toi ?

Elle aussi devait faire une formation de management car l'avion étant plus grand, elle aurait à gérer deux PNC de plus (Personnel Navigant Commercial, plus connu sous le nom d'hôtesses et de stewards).

— La semaine prochaine, à Francfort aussi. On se croisera sûrement !
— On pourrait peut-être dîner ensemble un de ces soirs… proposai-je.
— Pourquoi pas ? Une excellente idée ! Tu as mon portable ; tu m'appelles et on programmera cela.
— Impeccable ! Au fait, tu rentres chez toi comment ?
— Taxi.
— Tu veux que je te dépose ? Tu loges où ?
— Altona.
— Alors pas de problème, j'ai mon appart' à côté du circuit.
— On est donc voisins.
— Alors, je te dépose ou pas ?
— Volontiers ! Merci.

Nous nous dirigeâmes tous deux vers le parking du personnel, en sous-sol, où j'avais garé ma Citroën. La XM nous attendait sagement là où je l'avais laissée trois jours plus tôt. Ingrid déposa sa mallette à côté des miennes dans coffre et vint s'asseoir à ma droite. J'engageai mon véhicule sur la quatre voies qui conduit au port de la ville hanséatique.

La circulation était d'une densité effroyable. Le brouillard s'était levé, et malgré les essuie-glaces à la vitesse maximale il ne fallait pas que je me laisse distraire par quoi que ce soit… même par ma passagère qui avait ouvert les quatre boutons de son manteau de pluie bleu marine et dont la jupe avait remonté au-dessus de ses genoux. Elle avait replié ses jolies jambes en un mouvement gracieux et avait incliné ses genoux du côté de la console centrale. La lumière extérieure se reflétait de temps à autre sur le brillant de son collant. Le tableau me plaisait énormément.

Nous arrivions dans la vieille ville d'Altona (pour ceux qui connaissent, l'Alt Stadt), presque vide par ce temps à ne pas mettre un chien dehors ; pas même pas un hareng… et pas même une des morues qui normalement faisaient les cent pas sur le trottoir dans ce quartier réputé pour les rencontres vénales.

— Tu prends au feu à droite, me dit ma passagère.

Je m'exécutai et pris la longue ligne droite d'une avenue bordée de platanes occultant les maisons cossues et les villas de conception assez moderne ; ce n'était pas un quartier de banlieue ouvrière, loin de là ! En qualité de chef de cabine, Ingrid avait le statut de cadre dans notre compagnie, et son mari, comme commandant de bord, gagnait encore mieux sa vie qu'elle. Financièrement, je ne crois pas qu'ils avaient à se plaindre.

— Arrête-toi devant la maison blanche, ici à ta droite, au 42.

Je me garai le long du trottoir et descendis de la voiture. De l'intérieur j'avais actionné l'ouverture automatique de la malle arrière. J'ouvris la portière de ma passagère et lui tendis la main pour l'aider à mettre pied à terre. Je savais que les femmes apprécient cette aide car la XM Pallas est assez basse de caisse. Lorsqu'elle fut sortie je lui passai sa mallette et m'approchai d'elle pour lui dire au revoir d'un baiser sur la joue, comme à l'accoutumée dans la crew, mais avant que ma tête se rapproche de la sienne, elle me demanda :

— Tu veux entrer ? Je t'offre un café.
— C'est gentil, mais je ne vais pas m'attarder.
— Tu as quelqu'un qui t'attend ? me demanda ma passagère avec un sourire.
— Non, personne, mais je ne veux pas vous déranger. Ton mari et toi devez avoir hâte d'être seuls…
— Ça, par contre, c'est autre chose ! Ce soir, Karl est à Djerba et il ne rentrera que demain soir. Alors n'aie aucun remords : tu ne risques pas de nous déranger.

Ingrid sortit un boîtier de son sac à main et ouvrit la porte d'entrée donnant sur un vestibule lambrissé. Les appliques s'étaient allumées d'elles-mêmes.

— Donne-toi la peine, et sois le bienvenu dans notre modeste demeure…

Modeste ? Elle ne manquait pas d'humour !

— Passe-moi ton manteau ; je vais le mettre sur un cintre afin qu'il sèche.

Je lui passai mon vêtement et restai avec ma veste sur le dos.

— Passe-moi ta veste en même temps, ça m'évitera de courir.

Décidément, elle pensait à tout, comme l'excellente chef de cabine qu'elle était. J'enlevai ma veste qu'elle alla ranger dans une autre pièce. Mon pardessus et ma veste d'uniforme sur le pli du bras, elle se dirigea vers le salon dont elle alluma la cheminée artificielle à l'aide de sa télécommande.

— Entre, mets-toi à l'aise et assieds-toi. Je reviens tout de suite.

Je ne disais pas un mot ; j'observais et appréciais. Au centre de la pièce une robuste table de chêne massif. Sur le plateau en bois ciré trônait une magnifique orchidée de couleur parme. Sur l'un des côtés de la pièce, un profond canapé trois places de cuir fauve, en face d'une table basse supportant quelques revues aéronautiques. Devant tout cela, une TV à écran extra-large permettant d'être regardée la télé dans un confort appréciable à deux, et même trois personnes.
Je décidai de prendre place dans ce canapé.

Ingrid était toujours revêtue de son uniforme : chemisier bleu cobalt à la poitrine bien remplie dont les deux premiers boutons étaient dégrafés, petit foulard de soie aux couleurs de la compagnie lui cernant le cou juste sous ses cheveux qu'elle portait coiffés en chignon. Sa jupe bleu marine (fendue derrière juste comme il faut…) arrivait une main au-dessus de ses beaux genoux. C'était une très belle femme (selon mes critères personnels, bien entendu) qui savait mettre son physique en valeur. Durant le vol de retour, j'avais eu l'impression qu'elle m'allumait, mais sans en être certain.

Elle n'avait pas eu le temps d'ôter ses escarpins noirs à talons aiguilles ; et dire qu'elle avait dû endurer cette torture durant cinq longues heures avec interdiction de se déchausser… Elle avait beaucoup de mérite !

— Tu ne bois pas d'alcool, autant que je me souvienne…
— Jamais au travail ou en escale. Mais une fois débarqué, je ne dis pas non… en restant dans le domaine du raisonnable.
— Un petit cognac de 12 ans d'âge… un Prince Hubert de Polignac. Ça te dit ?
— Et comment ! Mais à condition que tu m'accompagnes.
— Mais j'y compte bien !

Elle ouvrit la porte du meuble de living de la même facture que la table, en sortit une bouteille ainsi que deux verres à cognac bas sur pattes, au ventre rebondi comme un chanoine. Elle les remplit à moitié et se campa debout devant moi, m'en tendant un en disant :

— À la nôtre ! Zum Wohll !
— À la nôtre ! Pros't ! Tu ne t'assois pas ? Tu comptes me servir de cierge ? demandai-je en plaisantant.
— Laisse-moi le temps de me changer et je viens te rejoindre ; j'en ai marre de cet uniforme. Cela fait trois jours que je le porte sur la peau.

Ingrid avait quitté la pièce et disparu dans le vestibule.

Ce n'était plus la femme que je côtoyais à bord, inabordable, froide. Au contraire, chez elle, elle me paraissait être dans son milieu, là où elle tenait les rênes, les commandes ; une femme sûre d'elle, consciente de son charme et sachant en jouer… comme dans l'avion avec certains passagers quelquefois grognons.

Au bout de quelques minutes elle reparut vêtue d'un tee-shirt blanc qui la moulait comme une seconde peau. Je m'aperçus qu'elle ne portait pas de soutien-gorge car ses tétons dessinaient en 3D deux protubérances qui paraissaient vouloir crever le tissu. Elle avait échangé sa jupe de travail pour une minijupe d'une étoffe légère, et sans doute avait-elle aussi libéré ses belles jambes du carcan de son collant fumé.

— C'est quoi, ce regard ? me demanda-t-elle avec un sourire assez coquin. On dirait que tu as vu une extraterrestre !
— Tu as raison : à une extraterrestre comme celle-là, je t'assure que je me rends sans faire de résistance !
— Arrête ton charme, ça ne prend pas… N'oublie pas que nous travaillons ensemble et que je te connais.
— Tu crois me connaître… Allez, vantarde, dis-moi ce que tu connais de moi. Allez, vas-y !
— Tu veux tout savoir ? Vraiment tout ? Bien, tu l'auras voulu ! Tu es un type charmant, galant. Tu es conscient de ton charme de quadragénaire aux tempes grisonnantes. Tu connais l'effet que tu fais aux femmes et tu sais en jouer. Je continue ?
— Vas-y, tu m'intéresses…
— Je connais beaucoup de filles de l'équipe qui fantasment sur toi, qui aimeraient… enfin, tu m'as compris.
— Pas exactement. Développe, s'il te plaît.
— Qui aimeraient bien se réveiller au petit matin dans ton lit et partager ton petit déjeuner…

Tout en parlant, elle s'était approchée du divan et s'était assise. Elle avait pris place à ma gauche, se tournant vers moi aux trois-quarts. Elle avait replié ses longues jambes sous elle, ne montrant que ses genoux et la naissance de ses cuisses. Elle me regardait, les paupières encore maquillées à demi fermées, comme une chatte guettant sa proie. Elle tenait son verre de cognac de sa main droite. Elle continua :

— Crois-moi, j'en connais certaines qui ont été très déçues de te voir avec ta charmante compatriote, hier soir dans la zone commerciale à Caleta de Fuste.
— Et moi j'en connais une qui est vite partie, laissant les autres avec Erwin ; aurait-elle été déçue elle aussi ?
— Ah, parce que tu as remarqué ça, toi ?
— Bien entendu !
— Car en plus de tout ce que je connais de toi, je te découvre très observateur et analyste… dit-elle en posant son verre sur la table basse. Ouh ! L'alcool me fait effet, je crois…
— L'alcool ? Tu y as seulement trempé les lèvres ! Vas-y, continue, toi qui me connais si bien…
— Par exemple, dans le cockpit, chaque fois que je vous apporte les boissons à Erwin et à toi, tu en profites pour me frôler le sein soit avec ta joue, soit avec ta tête ; et puis tout à l'heure, lorsque tu es venu à l'office, tu as posé ta main sur mon épaule et j'ai senti ton ventre contre ma hanche…
— Ah bon ? fis-je d'un air surpris. Tu n'as pas aimé ?
— Là n'est pas la question : je suis une femme mariée, et je ne me donne pas en spectacle…surtout devant des subordonnées.
— Oui, en effet… Par contre, une femme mariée qui tendait la perche en public en disant que cela ne l'empêchait pas de faire ce qu'elle voulait…
— Toi… En ta présence, on ne peut rien dire ! Tu retiens tout !
— Et toi, tu as l'air d'aimer les jeux dangereux avec ce mec qui retient tout… lui répondis-je en approchant ma tête de la sienne.

Elle avait fermé les yeux et entrouvert la bouche, attendant le baiser qui n'allait pas tarder à arriver.
Lorsque mes lèvres se posèrent sur les siennes, sa bouche s'ouvrit juste suffisamment pour laisser passer ma langue. La sienne vint rejoindre la mienne, curieuse, sensuelle, passionnée dans un baiser fougueux. Je sentis tout son corps se rapprocher du mien. Sa main vint se poser sur ma nuque pour me caresser les cheveux.

Cette bouche sur laquelle j'avais fantasmé était mienne ! Ma langue l'avait pénétrée et caressait la sienne qui ne restait pas immobile. Elle cherchait à visiter, comme toute femme curieuse – sinon elle ne serait pas une femme – ma cavité buccale : le devant de mes dents, la structure de mon palais, ma bouche tout entière. Je sentais ses doigts dans mes cheveux qui me caressaient. J'avais passé mon bras gauche derrière son dos pour l'attirer à moi contre ma poitrine. Elle était souple comme une liane.

Elle se laissait non seulement faire mais encore participait au rapprochement de nos deux corps.
Elle était douce, chaude, tendre et sensuelle. Jamais à bord je ne me serais un seul instant douté que cette femme, cette chef de cabine si froide et distante pouvait se transformer en cette femme : La Femme ; elle avait bien caché son jeu durant deux années !

Tout en continuant notre premier baiser, de sa main libre elle essaya de dénouer ma cravate, ce qui n'était pas chose facile. Ma main droite caressait son dos par-dessus son tee-shirt, me confirmant qu'elle ne portait pas de soutien-gorge. Elle descendit jusqu'à la taille, jusqu'à la ceinture de la jupe pour passer sous ce tee-shirt. Elle avait la peau douce et chaude. Au contact de ma main, je la sentis frissonner… Elle interrompit notre bouche-à-bouche, et de ses deux mains elle réussit, en me regardant dans les yeux, à se débarrasser de cette cravate qui semblait la gêner. Elle posa un baiser chaste sur mes lèvres pendant que ses doigts agiles aux ongles mi-longs peints de couleur orange (comme son rouge à lèvres) s'attaquaient aux boutons de ma chemise.

Étant donné qu'elle avait entamé les hostilités, j'organisai ma contre-attaque. Ma main étant remontée dans son dos sous son vêtement, je l'attirai encore plus à moi, l'encerclant de mon bras tout en passant ma main sous son aisselle pour venir effleurer l'un de ses seins qui n'attendait que cela. Tentant une approche, de mes deux mains je soulevai le vêtement afin de libérer ces deux bombes. Ils étaient sublimes, ronds, fermes, à la peau fine et douce, chauds. Mes deux mains s'en saisirent en même temps que j'approchais ma bouche de l'un de ces bourgeons que je caressai du bout de ma langue, l'emprisonnant entre mes lèvres gourmandes, et sans m'en rendre compte je me mis à le mordiller jusqu'à que sa propriétaire me dise :

— Attends ! Ce n'est plus du jeu… Moi, je suis pour l'égalité. On n'est plus dans l'avion, là…

Sur ces mots elle venait de dégrafer mon dernier bouton de chemise, qu'elle avait même sortie de mon pantalon. Je lui facilitai la manœuvre en déboutonnant les poignets. Lorsqu'elle m'eut débarrassé de ce vêtement qui semblait tant la gêner, je terminai d'enlever son tee-shirt en le faisant passer par-dessus sa tête. Elle leva ses bras pour me faciliter la tâche et en profita pour passer ses deux mains derrière son chignon afin de libérer ses longs cheveux châtain clair, presque blonds, qui tombèrent en cascade sur ses épaules dénudées.

Je continuais à m'occuper de ses seins, à me régaler. Je suçais un mamelon pendant que de la main libre je caressais l'autre tout en faisant durcir le téton qui, en définitive, n'avait pas besoin de mes caresses pour être dur, juste à point pour être dégusté, croqué.

Ingrid avait les yeux fermés et sa respiration était devenue un peu plus profonde, plus rapide, plus bruyante. Elle paraissait apprécier ma torture buccale. Ses mains n'étaient pas inactives. L'une était dans mes cheveux au niveau de la nuque et l'autre me caressait le dos, descendant de plus en plus jusqu'à arriver à passer ses longs doigts sous ma ceinture. Était-ce une invite ? Une manière de me dire « Vas-y, fais comme moi, descends plus bas… » ? Je l'attirai à moi et me laissai tomber de dos sur le divan, l'entraînant avec moi.

À présent nous étions allongés tous les deux, elle sur moi. En m'allongeant j'avais automatiquement écarté un peu mes jambes. Dans cette position, elle cala une de ses jambes entre les miennes, emprisonnant ainsi ma jambe gauche entre ses cuisses et collant son ventre contre le mien. Je sentais ses seins nus s'écraser sur mon torse nu. Ses lèvres emprisonnèrent les miennes dans un nouveau baiser passionné et sensuel impossible à décrire car ce serait trop en dessous de la vérité.

De ses deux mains de part et d'autre de ma tête, elle me maintenait à sa merci, m'empêchant de bouger. Elle quitta ma bouche pour baiser mes paupières et le lobe de mes oreilles, où elle infiltra la pointe de sa langue dans ses méandres. Quant à moi, dans ma position je ne pouvais pas faire grand-chose, si ce n'est poser mes deux mains sur ses fesses rebondies. Elles n'étaient pas énormes, juste comme il fallait, musclées sans une once de cellulite. À travers la fine étoffe de sa jupe, je ne sentis pas sous mes doigts le relief d'une culotte ou le cordon d'un string ; on aurait dit que ma charmante chef de cabine, Miss Glaçon, avait tout prévu… Et moi, le tombeur de ces dames, j'étais tombé dans une belle embuscade… Enfin, je n'allais sûrement pas m'en plaindre, bien au contraire ! C'est donc avec grand plaisir que j'allais me laisser chasser et terrasser par cette belle amazone. J'allais enfin pouvoir réaliser mon fantasme : sauter ma chef de cabine !

Mes mains descendirent, passèrent sous la jupe et remontèrent en lui caressant l'arrière des cuisses puis l'intérieur, là où la peau est si douce, si sensible… Elle écarta un peu les jambes pour laisser plus de liberté à ma main inquisitrice, pour me faire savoir qu'elle était d'accord, qu'elle le voulait bien, que ça rentrait dans ses plans et que je pouvais continuer mon chemin. Mes mains rencontrèrent la naissance d'une fesse, en suivirent le pli jusqu'à ce que l'un de mes doigts rencontre la raie de son postérieur. Je descendis un peu plus bas, et lorsqu'elle sentit mon doigt arriver aux grandes lèvres de son abricot trempé, « gueuné » comme on dit en Bretagne, elle appuya la tête sur mon épaule, posa sa main sur l'un de mes seins et me dit :

— Humm… que c'est bon ! Enfin ! On y est…

« On y est ? » que voulait-elle dire ?

— Que c'est bon d'être dans tes bras, mein Kommandant ! Ça fait deux ans que j'attends ce moment…
— Comment ça, deux ans ? Et c'est seulement maintenant que tu me le fais savoir ?
— Eh bien oui. Tu m'as plu dès que j'ai posé mes yeux sur toi. Combien de fois ai-je eu envie de te masser les épaules pendant que tu te reposais sur ton siège, de déposer un baiser sur tes tempes grisonnantes ? Mais nous n'étions pas seuls : il y avait Erwin, et avec le copilote – plus commère que lui tu meurs – tout l'équipage aurait su que je massais les épaules et la nuque du commandant… et toute la compagnie aussi par la même occasion car, ne te fais pas d'illusions, à bord, si on peut se faire une vacherie entre femmes, se piquer mutuellement son mec, on ne s'encombre pas de préjugés. Donc, pour ne pas nuire à Karl, mon mari qui venait de passer commandant sur triple seven (Boeing 777), je ne voulais pas que notre vie privée soit étalée sur les pistes, je jouais les glaçons.
— Mais… je ne comprends plus ! On m'avait dit que tu venais juste de te marier, donc j'ai pris ta réserve pour une fidélité à toute épreuve de jeune mariée amoureuse.
— Oui, on venait juste de se marier lorsque je vous ai rejoints, c'est tout à fait exact. Je devais jouer le rôle de la jeune mariée amoureuse ; mais ce que personne ne savait, et que je n'ai dit à personne non plus, c'est que cela faisait 6 ans qu'avec Karl nous vivions en couple, et que mon cher mari est gay ; enfin, bisexuel : il croque la carotte et la moule ! Un soir après 5 années de cachotteries et de mensonges, juste 6 mois avant que nous nous mariions, il m'a avoué qu'il était bisexuel et qu'il était tombé fou amoureux de son copilote. Il y avait déjà un certain temps qu'il ne me touchait plus ; j'avais mis cela sur un excès de stress, de fatigue qui aurait pu jouer des sacrés tours sur sa libido. Au début que nous nous étions mis en couple, nous avions acheté notre maison ensemble ainsi que la petite maison que nous avons à Playa de las Americas, au sud de Tenerife. En nous séparant, nous savions tous deux que nous avions trop à perdre financièrement ; donc on a passé un accord. On s'est mariés sous contrat. On joue la comédie du parfait couple de jeunes mariés alors qu'en réalité nous faisons chambre à part. On se partage les frais d'entretien, mais on vit notre vie chacun de notre côté comme on en a envie, à condition toutefois que cela ne porte pas préjudice à l'autre.
— Là, Ingrid, tu me laisses sur le cul…

Elle avait quitté sa position allongée sur moi pour venir à ma gauche, le dos appuyé contre le dossier du canapé et sa tête sur ma poitrine, dans l'écrin de ses cheveux. Ma main droite avait abandonné son sein et s'était posée en dessous de lui, juste à la naissance de son galbe. Je lui caressais le ventre avec des gestes circulaires légers, doux et sensuels. Je voyais sur sa peau naître la chair de poule. Elle incrustait sa tête dans l'espace situé entre mon cou et mon épaule et avait posé sa main gauche sur ma cuisse.

— Il y a longtemps que je n‘ai pas été si bien, Adam… J'y ai rêvé si souvent…
— Je t'avoue que je tombe des nues. Dès que je t'ai vue arriver à bord lors de ta première affectation, tu m'as plu et j'ai eu envie de toi… mais tu étais un véritable iceberg. Madame « pas touche », mariée récemment et fidèle ; tu m'as totalement découragé.
— Taratata ! Divina commedia ! Et chaque fois que je t'apportais ton café ou ton Perrier dans le poste de pilotage et que tu as pu me caresser le sein gauche de ta joue, tu crois que c'était un hasard ? Que chaque fois que nous nous sommes frôlés, que tu as pu caler ton ventre contre mes fesses, que c'était aussi un hasard ? Réfléchis, Liebling !
— J'avoue que maintenant que tu me le dis, en effet…
— Parfois, vous les hommes, vous ne comprenez pas les messages d'une femme.
— Mais alors ?
— Alors hier au soir, quand j'ai vu cette femme à tes côtés, je me suis dit « Bon ! Ça suffit d'être con, Ingrid : tu sautes le pas et tu ne laisses personne te le prendre.

Ma main était posée sur son abricot. Elle releva le genou gauche pour laisser la place nécessaire à ma main ou à mon index qui venait de passer la première porte ouverte de ses grandes lèvres baignées de sa liqueur. Dans mon cou je sentais sa respiration s'accélérer. Sa main avait quitté ma cuisse pour aller se placer sur la boucle de ma ceinture qu'elle essayait de défaire ; il ne lui fallut pas longtemps pour y parvenir.

Pendant qu'elle s'évertuait à descendre le zip de mon pantalon, mon doigt avait progressé dans son ascension ; passant entre les petites lèvres, il avait trouvé ce bouton qui chaque fois que je le touchais provoquait des « Aaah… Aaah » chez ma compagne.

Elle avait réussi à ouvrir ma braguette et avait posé sa main toute chaude et légère sur ma verge qui dessinait en relief la forme d'une banane remontant vers mon nombril. Elle passa sa main sous l'élastique du boxer qu'elle abaissa jusqu'à mes testicules, sur les cuisses. Mon sexe, tel un diable sortant de sa boîte, bondit comme mu par un ressort. Ingrid ne put s'empêcher de relever la tête pour voir ce qu'elle avait libéré et ce qu'elle tenait fermement dans sa main ; ses doigts n'arrivaient pas à en faire totalement le tour.

— Wouahouuu ! Meiner Lieber, das ist aber etwas! (Mon cher, ça, c‘est quelque chose !) Bist du Jude, Schatz? (Es tu Juif, Trésor ?) — Nein, lui répondis-je. Je ne suis pas juif : étant gosse, j'ai été opéré d'un phimosis.

Depuis que j'étais en âge de coucher, huit fois sur dix mes compagnes me posaient la même question lorsqu'elles apercevaient ma verge circoncise, mon gland comme une grosse prune violette les narguant.

Ingrid commença à me caresser le sexe du bout de ses doigts, passant le tranchant de ses ongles sous le gland, là où sont réunies toutes les terminaisons nerveuses. Puis elle se rendit compte de mon état d'excitation : de mon méat, une goutte de liqueur cristalline était sortie. Elle alla la cueillir du bout de son doigt qu'elle porta à sa bouche. Elle le suça comme elle aurait fait avec un sexe.

— Tu aimes ? demandai-je.
— J'adoorrrrre !

Je pensai à Karl que je ne connaissais pas personnellement ; je ne comprendrai jamais ces hommes qui ont la chance d'avoir une telle beauté pour compagne et qui préfèrent coucher avec des hommes. Comme on le dit si bien, les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas ! Mais en ce qui me concerne, j'aimais et continue à trop aimer les femmes, les belles femmes, les vraies, les tendres, les sensuelles, qui sont femmes jusqu'à la pointe des cheveux comme celle qui était entre mes jambes, dans mes bras, pour que j'aie envie d'autre chose.

Ingrid me masturbait délicatement de sa main gauche en de longs mouvements lents et doux. De temps en temps, lorsqu'elle tenait ma verge par sa base, elle serrait un peu plus fort et remontait sa main en maintenant la pression, faisant ainsi remonter ma liqueur qu'elle paraissait tant aimer. Mon doigt se trouvait à l'entrée de son vagin. Je l'introduisis lentement sans aucune difficulté, vu comme l'endroit était lubrifié. Ingrid fit entendre un « Humm… » de bien-être lorsque mon index pénétra totalement son vagin.

Elle n'était pas morphologiquement large ou ample ; au contraire, c'était une femme assez mince et son abricot me paraissait tout petit et son vagin assez étroit. Lorsque je poussai mon doigt à fond, je ressentis un renflement, comme deux châtaignes partagées d'un sillon.

— Oh ! Attention, chéri… Tes ongles…

Je ressortais mon doigt.

— Non ! Laisse-le… continue. J'adore ce que tu me fais. Tu es doux et tendre mais je ne suis pas profonde, et tes ongles sur le col de mon utérus, ce n'est pas ce qu'il y a de plus agréable.

Ingrid continuait à me caresser le sexe. Te temps à autre elle passait la main sous mes bourses, et du gras de ses doigts elle me massait le périnée puis se saisissait de mes testicules, l'un après l'autre, pour en mesurer la grosseur. Elle faisait cela avec tant de douceur qu'à aucun moment je n'ai ressenti quelque douleur ou une gêne quelconque, moi qui suis assez sensible de mes coucougnettes ; et j'y tiens !

Sa bouche avait rejoint la mienne dans un long baiser passionné et explorateur. Nos salives se mélangeaient. Je la sentis pousser un petit « Oouuuh » lorsque j'ajoutai mon majeur à mon index à l'intérieur de son vagin. Quant à mon pouce, il avait trouvé sa place sur le clitoris abondamment lubrifié par la cyprine que ma compagne secrétait. Ce pouce allait de haut en bas, de gauche à droite, décrivant des cercles pendant que mes deux autres doigts entraient en elle et en ressortaient comme si ce fût une queue. Une odeur d'amour, de coït nous enveloppait.

Ingrid commença à se cambrer, à se raidir et à respirer de plus en plus rapidement. Sa bouche se désolidarisa de la mienne :

Ja, Liebling… C'est bon, ça… Weiter… Continue… Tu vas me faire décoller… Je viens… Ouuuuuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Son corps se cambra comme une passerelle japonaise, s'appuyant sur les talons et les épaules. Au bout d'un instant, au summum de son extase, elle me supplia :

— Arrête, chéri ! Je n'en peux plus… laisse moi respirer ! Tu es un magicien !

On m'avait dans ma longue vie qualifié de beaucoup de sobriquets, mais jamais de magicien ; j'étais donc le magicien d'Ingrid !

Je décidai de changer de position pendant qu'elle reprenait ses esprits. Au passage, j'en profitai pour me débarrasser de mon pantalon et de mes chaussettes et j'attrapai un oreiller posé sur l'un des fauteuils à portée de main pour le glisser dans le dos de ma compagne, sous ses fesses. Puis je me positionnai à plat-ventre entre ses cuisses ; elle passa ses mains sous la jointure de ses genoux pour maintenir ses jambes relevées et écartées. Ce que je vis était un trésor de la Nature ; jamais je n'avais rencontré une chatte pareille : un petit abricot tout mignon, pas trop grand ni trop petit, laissant deux petites lèvres roses et ruisselantes sortir entre les grandes lèvres.

J'approchai ma bouche et donnai un coup de langue gourmand. C'était bon, légèrement salé avec un petit arrière-goût de champignons des bois. De mes deux pouces j'ouvris les grandes lèvres ; les petites s'ouvrirent d'elles-mêmes, laissant voir une toute petite entrée de vagin laissée ouverte par le passage de mes doigts. Un liquide légèrement opale, translucide, s'en écoulait. Plus haut, le méat, puis juste au-dessus le clitoris, ce bouton à bonheur sortant de son prépuce, ce starter pour le décollage pour des voyages trans-sidéraux. Ce fut le premier endroit sur lequel mes lèvres gourmandes allèrent se poser. Elles le prirent tel qu'il était et commencèrent à le sucer, à l'aspirer. Ingrid faisait mouvoir son bassin comme si elle voulait que j'entre encore plus profondément en elle. Ma langue se mit de la partie, le titillant, le léchant, l'excitant, puis la pointe de ma langue pénétra son vagin, pas très profondément mais suffisamment pour cueillir cette opaline de bonheur.

— Viens, mon chéri… prends-moi ! Viens en moi : je ne peux plus attendre… C'est si merveilleux…

Je m'agenouillai devant elle, approchai mon pubis du sien et, ma verge dans ma main droite, je la dirigeai vers la vulve de ma compagne puis je positionnai mon gland à l'entrée de ce vagin qui me paraissait si petit et exigu par rapport à la tête de mon sexe. Nous eûmes tous deux, au même moment, le même mouvement de bassin qui fit que mon gland pénétra dans son vagin sans aucun problème, malgré une légère résistance. On aurait dit qu'il était enserré, enveloppé dans une capote tellement il était à l'étroit. Il faisait chaud à l'intérieur.

Ingrid s'était redressée sur ses deux coudes pour regarder comment je m'introduisais en elle ; enfin, je ne sais pas trop ce qu'elle pouvait voir puisqu'elle avait les paupières fermées. Je poussai lentement en observant le visage de ma compagne afin de voir si n'apparaissaient pas des grimaces causées par la douleur. Je sais, j'ai un sexe assez épais, un peu plus gros que la moyenne d'après les appréciations de mes différentes conquêtes qui ont eu l'opportunité de l'avoir en elles, et Ingrid était très étroite et pas profonde : la longueur d'un index à peu près, ou un peu plus.

— Vas-y !… Viens, Liebling. C'est ça, entre bien à fond. C'est bien ! Tu es doux et tendre… J'aime comme tu me le fais. Oui, comme ça. Je te sens. Tu me remplis. Tu touches mon cervix…

En effet, j'étais en elle, et bien au fond de son vagin. Mon gland butait contre quelque chose que je savais être le col de l'utérus ; elle n'avait pas mal, c'était le principal.

Je me retirais lentement jusqu'à voir apparaître la collerette de mon gland à la sortie du vagin puis, lentement, je recommençais en entrer dans ce conduit que prennent les bébés pour venir dans ce monde qui est le nôtre, jusqu'à buter à nouveau contre le fond. Ingrid commençait à onduler du bassin en de petits mouvements circulaires. Je sentais comment elle contractait puis relâchait son périnée afin de jouir du maximum du bien-être que lui procurait cette verge à l'intérieur de son ventre. Mon pouce était allé rejoindre son clitoris pour le masser, pour le faire tressauter de plaisir.

Les mouvements de ma compagne avaient changé. À présent son bassin allait et venait. Elle avait relâché ses jambes qui étaient venues ceinturer ma taille. Elle avait allongé sa tête sur le divan. J'en profitai pour aller prendre ses seins dans mes mains et les caresser, les malaxer, les peloter pendant que mes allers et venues dans son vagin étaient devenus plus rapides, plus intenses. C'était Ingrid qui me donnait le rythme. Nous avions synchronisé nos mouvements : lorsqu'elle venait à ma rencontre, moi je la pénétrais. Je remarquai que son souffle avait changé lui aussi, devenant plus rapide. Sa langue allait et venait sur sa lèvre supérieure tandis qu'elle oscillait de la tête de droite à gauche. Je sentais que son orgasme était proche.

Je m'allongeai sur elle tout en continuant à la pilonner ; je lui pris la tête entre mes mains et posai mes lèvres sur les siennes. Sa bouche s'ouvrit immédiatement pour accueillir ma langue et participer à notre étreinte. Ses deux mains me tenaient les fesses comme si elle voulait me donner sa force pour la pénétrer encore plus énergiquement. J'accélérai le mouvement. Je sentais que je n'allais plus pouvoir tenir longtemps sous les mouvements du bassin de ma partenaire. Elle gémissait :

— Oui !… Oui… comme ça, bien à fond ! Continue… j'arrive…
— Oui, darling, viens. Moi aussi je suis en approche.
— Mets les gaz… Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Mein Gott! Mon Dieu, je jouis… ça y est… Oui ! Viens avec moi !

Moi aussi j'avais senti cette pression monter sous mon périnée pour exploser au plus profond du ventre de ma compagne. À chaque jet que je sentais puissant et copieux, je l'entendais dire « Ja… mach weiter… Oui, continue… Donne-moi tout, mon chéri… je veux tout ! Remplis-moi… Je te veux jusqu'à la dernière goutte. »

J'étais vidé. Elle m'avait vidé ; je m'étais vidé en elle. Que j'étais bien ! Il me semblait que je bandais toujours. Je fis encore quelques mouvements de va-et-vient dans ce vagin qui venait d'accueillir toute ma semence.

— Quoi ?… Tu en veux encore, Liebling, mon Franzose à moi ? Alors viens, je vais t'aider…

Je m'étais relevé et j'avais repris ma position initiale : agenouillé devant son pubis. Mes mains étaient de part et d'autre de son bassin. Elle avait levé ses jambes et les avait posées sur mes épaules, facilitant ainsi ma pénétration. Elle contractait tous les muscles de son vagin pour me masser le sexe et me garder en elle. Elle allait et venait avec son bassin. Elle me faisait l'amour comme moi je le lui faisais, mais la Nature en décida autrement : dans un mouvement trop ample, ma verge sortit de son conduit et ne conserva pas la dureté nécessaire pour y retourner.
Un filet de sperme s'échappait de son vagin. Ingrid passa sa main sur sa vulve et me demanda :

— Passe-moi un mouchoir qu'il y a sur la table, bitte, Schatz (s'il te plaît, trésor).

Je lui passai un Kleenex. Elle vint s'asseoir sur le bord du divan pour ne pas tacher le cuir, roula le mouchoir en un petit rouleau en papier et se l'introduisit dans le vagin comme s'il se fût agi d'un Tampax.

J'étais debout devant elle, le sexe pendant et tout humide de mon sperme et de sa mouille. Elle me saisit par la taille, me tira à elle, puis d'une main elle se saisit de ma verge qu'elle porta aussitôt à sa bouche. Mon sexe avait perdu de sa superbe ; il n'était plus aussi long ni aussi gros. Elle le fit disparaître en entier dans sa cavité buccale. Je sentais sa langue aller et venir sur mon gland puis, sous le traitement d'Ingrid, le bougre reprit un peu de sa vigueur : on n'est tout de même pas faits de bois, non ? Elle le nettoya totalement de sa langue et me dit d'un air heureux :

— Ouaff… Ça, c'est ce que j'appelle « faire l'Amour avec un grand A » ! Merci, mon cœur ; j'en avais tellement envie, tellement besoin…
— Pourquoi « merci » ? Moi aussi j'ai énormément aimé faire l'amour avec toi, chérie, et j'espère bien que nous recommencerons ; j'ai tellement de choses à vivre sexuellement avec toi !
— Tu restes ici cette nuit ?
— Tu veux que je reste ?
— Oh oui, bitte… Après ce que je viens de vivre avec toi, je ne veux pas dormir toute seule cette nuit ; et puis avec le temps qu'il fait dehors, il va falloir que tu me réchauffes ! termina-t-elle en riant.