La leçon

Le samedi matin au petit déjeuner, Jean ne vit pas la petite mine déconfite de sa mère. Celle-ci avait déjà préparé la cafetière, et le divan, draps repliés, était à nouveau refermé. Adèle était déjà prête à sortir lorsqu'il débarqua à la cuisine pour prendre son petit déjeuner.

— Tu es déjà sur le départ ?
— Oui, je veux aller faire les boutiques. Le café est au chaud, et le pain grillé sur la table n'attend plus que vous.
— Nous ? Les deux cocos sont donc rentrés cette nuit ? Ils ne t'ont pas réveillée au moins ?
— Non… non, ne t'inquiète pas.
— D'accord. Bon, moi je serai absent jusque vers les dix-neuf heures, alors prends ma clé. Guy ou Léo, l'un des deux fermera après mon départ.
— Merci, mon chéri. Passe une bonne journée et à ce soir !
— Bons achats alors, maman. Et rentre quand tu veux : mes copains sont au courant, alors ne te fais aucun souci.

Un baiser sur les joues et Adèle quittait l'appartement sans rien dire de l'incident de la nuit. Elle se rendrait dans les boutiques du centre-ville de Nancy, là où la grande galerie marchande de Saint Sébastien drainait un monde fou. Les échoppes de vêtements regorgeaient de trésors dont toutes les femmes rêvaient. Et Adèle en était sans contestation possible un bel exemplaire. Mais elle se remémora tout le long de la matinée les scènes de la nuit. Comment avait-elle pu prendre en bouche le copain de son fils ?

Elle restait persuadée qu'il n'avait sans doute pas cru un traître mot de cette histoire de rêverie alors qu'elle dormait. Mais bon, sa beuverie bienvenue, et surtout qu'il ait pu la confondre avec sa petite amie… en tout cas, celle-là avait de la chance : ce jeunot bandait comme un cerf. Et l'image de cette queue qu'elle avait sucée avec plaisir l'accompagna tout au long de la matinée.

Elle reprit le chemin de l'appartement vers quatorze heures avec plusieurs sachets de vêtements. Elle ne venait qu'une fois par an dans les magasins et se rhabillait pour les mois à venir.

Elle entra sans bruit dans la colocation où rien ne bougeait. Elle en déduisit qu'elle était seule. Elle se rendit dans la chambre de Jean. Tout était en l'état, comme s'il venait de se lever. D'abord Adèle ouvrit la fenêtre pour aérer la pièce, puis elle rangea les vêtements chiffonnés qui gisaient un peu partout. Elle reborda le lit, et finalement elle se décida à prendre une douche.

Elle chantonnait sous le jet tiède mais avait toujours derrière le crâne les images de cette fellation incroyable. Elle se sécha rapidement, et toujours nue repartit pour la cuisine pour se faire un thé. Elle n'avait pas fait trois pas entre le couloir de la douche et l'endroit où se trouvait la bouilloire qu'elle eut comme un drôle de pressentiment. D'un coup, elle se retourna : un autre visage – pas plus connu que celui de cette nuit – était face à elle. Par instinct ses mains vinrent se poser sur ses seins, comme si c'était important.

L'autre avait les quinquets qui lui sortaient des orbites. Elle reflua vers la salle de bain. Après avoir passé le déshabillé qu'elle portait pour dormir, elle revint, rouge de honte, vers le jeune homme.

— Bonjour, je suis Léo… le coloc de Jean et Guy.
— Pardon ; je ne savais pas que vous étiez là.
— Ne vous excusez pas : ce que vous montriez valait le détour.
— Hein ?
— Oui. Jean ne nous avait pas dit que sa mère était aussi belle.
— Comment ça ? Il ne vous avait pas dit…
— Nous parlons de nos parents aussi parfois, mais j'avoue que si ma mère avait votre classe…
— Vous voulez bien oublier un peu que j'étais nue ?
— Ça me semble difficile, tant le spectacle était…
— Arrêtez, je me suis excusée. Il me semble alors…
— Oui, oui, bien sûr, mais vous ne pourrez plus jamais me faire sortir ces images de la tête. Vous avez une plastique délicieuse.

Le jeune parlait d'une voix un peu doucereuse, comme s'il la rendait plus feutrée en baissant le ton. Elle le regardait et il lui souriait. D'un coup, les yeux d'Adèle vinrent se poser sur la braguette du pantalon de ce garçon : elle sut de suite qu'il avait une érection. Il avait un air dubitatif et ne se trouvait nullement gêné par sa présence. Il lui sembla qu'il avait beaucoup plus d'aplomb que son ami qui, la nuit précédente, s'était glissé dans son lit. Enfin, elle n'était plus très certaine que ce ne soit pas elle qui l'ait invité à y entrer.

Le type ne la lâchait plus, appuyant du regard sur les formes que son vêtement aérien et léger laissait deviner. Finalement, Adèle se sentait plus nue que nue. Et curieusement, sans raison apparente, son corps à nouveau réagissait à cette stimulation invisible. Elle tenta de filer vers la chambre de son fils, mais il lui fallait passer devant ce Léo qui ne faisait rien pour lui ouvrir le passage.

— Vous êtes belle, Madame. Je vous assure que vous donnez envie.
— Allons, je pourrais être votre mère.
— Non ! Si j'avais une mère comme vous… je crois que depuis longtemps j'aurais fait une connerie.
— Quoi ? Que voulez-vous dire par là ?
— Vous voulez que je vous montre ?
— Ça ne va pas, la tête ? Qu'est-ce qui vous prend de me parler comme ça ?
— Allons, cette nuit… il n'y a que Jean pour ne pas savoir.
— Hein ? Quoi ? Que me chantez-vous là ?
— Écoutez, moi aussi je suis rentré tard, mais je n'étais pas bourré et je suis passé dans le couloir.
— Et alors ? Que voulez-vous insinuer ? Vous êtes fou, vous, ma parole !
— Ah oui ? Je vous ai entendue, et surtout c'est Guy que j'ai entendu. Je lui ai parlé ce matin et il paraît que vous êtes une championne de la pipe.

Adèle, debout face au garçon, venait de lever le bras dans l'intention de lui donner une gifle, mais le grand gaillard lui avait déjà saisi au vol le poignet et il l'attirait vers lui. Elle se retrouva sans trop comprendre comment contre la poitrine du coco qui tentait de l'embrasser. La femme résista pendant un long moment, mais son corps la trahissait éhontément. Elle se rendit compte que malgré toutes ses dénégations muettes, son ventre laissait échapper des larmes d'envie. Comment en pareilles circonstances pouvait-elle avoir ainsi ce besoin de… baiser ?

Le mot qui lui était monté à l'esprit était bien « baiser ». Pas « faire l'amour » ! Pour elle, faire l'amour avait un sens noble. Là, il s'agissait seulement d'une pulsion venue du fond de ses entrailles. Une envie qui se traduisait par cette folie qu'elle voulait retarder le plus possible. Mais depuis le début du matin, dès son lever, elle savait qu'elle allait vers une catastrophe. Guy avait rouvert un pont entre sensualité et sexualité ; il avait entrouvert une porte dont elle ne voulait en aucun cas chercher la clé.

Et son rêve si réel qui avait abouti à une fellation revenait, mais cette fois en mille fois plus violent. Alors le gamin là devant elle n'était qu'un catalyseur pour cette libido trop longtemps contenue. Elle savait depuis quelques secondes qu'elle allait succomber à cet appel de la chair, mais avant de se rendre elle se voulait combative encore un peu. Pour sauver un honneur qui n'avait pas plus à l'être, mais qui se nichait dans la fierté de l'humain.

Lorsqu'elle se laissa emporter par la lame de fond qui lui ravageait les tripes, elle se lova contre ce poitrail si présent.

Léo l'avait prise dans ses bras, avait soulevé la femme. Elle n'était plus la mère du copain de chambre, elle n'était plus la maman du pote. Non ! Elle devenait une femme, une femme à prendre, une femme à repasser. Et lui se fichait du temps et de l'heure ; il se moquait pas mal de cette amitié indéfectible entre Jean et lui. Seul comptait maintenant de sentir vibrer le corps nu de cette belle cochonne qui ne lui disait pas non.

Sa chambre restait le havre de paix dont il avait besoin pour parachever son œuvre. Tout cela parce qu'elle avait croisé sa route en sortant de la douche.


La chambre ressemblait en tout point à celle de son fils. Ici aussi les vêtements chiffonnés traînaient un peu partout. Mais par contre le lit était retapé. Léo déposa son fardeau sur le plaid écossais qui recouvrait le plateau du plumard. Adèle souriait au jeune homme qui venait de l'enlever. Il la coucha gentiment, puis avec des gestes pleins d'assurance il fit passer la nuisette par-dessus la tête de la mère de Jean. Un instant il resta interloqué par ce fascinant spectacle : son pubis était orné d'une touffe de poils relativement longs et soyeux. La brillance de ce buisson avait de quoi attirer la convoitise du jeune mâle.

Elle ne bronchait pas, restant là étendue, presque déjà offerte. La reddition était quasiment acquise ; il allait pouvoir consommer. Mais comment s'y prendre avec cette femme aux appâts qui lui mettaient le feu à la queue ? Sa bite était tendue dans son froc et elle n'esquissait pas un mouvement pour l'aider à la libérer. Il détacha lentement sa ceinture puis déboutonna l'agrafe spécifique des jeans. Quand il baissa enfin son futal, la bestiole qui n'était plus entravée sembla jaillir tel un diable hors de sa boîte. Adèle regardait avec les yeux remplis de malice.

Cette fois elle allait sentir cette bite en pleine forme ; le jeune homme allait la ramoner, et elle n'attendait plus que l'hallali. Il se pencha en avant, et là, Adèle l'attira sur elle. Elle ne chercha pas bien longtemps ses lèvres. Quand les deux bouches se réunirent, ce fut pour un baiser ardent. Le souffle coupé, ils durent un instant interrompre ces embrassades pour mieux les reprendre. Elle s'excitait de sentir frémir contre son flanc le vit aussi dur qu'un piquet. Et le jeune, lui, montrait des signes de fébrilité.

— Attends, ne sois pas aussi pressé. Va doucement : je veux savourer. Fais monter mon plaisir, et le tien n'en sera que plus intense.
— Mais…
— Laisse-toi aller. Je vais te montrer. Tu te retiens un peu, tout de même ! Pense à des trucs pas trop sympas, ne viens pas trop vite. Une femme, ça se déguste comme un bon vin. Tu vois ?
— Oui… oui, Madame. Je… peux aussi avoir une petite gâterie ? La même que celle que vous avez faite à Guy cette nuit ?
— C'est lui qui te l'a dit, ou…
— Oui ; il était comme fou ce matin. Il m'a avoué que personne n'avait une bouche aussi…
— Aussi quoi ? Allons, dis-moi ce qu'il t'a raconté !
— Que vous étiez un sacré bon coup ! Que sa Josiane ne vous arrivait pas à la cheville et qu'il avait joui dans votre… enfin, dans votre gorge.
— Je ne veux pas de cela. D'accord ? Mais d'abord tu me donnes du plaisir et ensuite seulement je t'en procurerai. Tu seras comme ton ami… gâté. C'est promis.
— Humm… et je dois commencer par où ?
— Ben c'est toi l'homme, non ? Alors, caresse-moi… là, tu vois. Oui, doucement, avec ta bouche sur la pointe des seins. Tu sens comme ils se gonflent ? Regarde aussi ; tu vois le téton qui prend du volume ?
— Humm, oui. C'est trop beau, trop bon !
— Bien. Alors tais-toi et continue. Tu descends là… oui, comme ça avec ta bouche. Non, plus lentement ; ne va pas trop vite.
— Oui…
— Tout le plaisir réside dans la douceur et la lenteur des caresses, tu saisis ?
— Euh… ou… oui.
— Voilà, maintenant tu mets tes doigts ; oui, c'est bien, mais va moins vite, on a tout notre temps. Là, tu peux passer doucement là, comme ça… oui sur toute la longueur. Toutes les femmes que tu rencontreras dans ta vie vont adorer ce… Oui, nous aimons toutes cette façon terriblement tendre… de nous câliner.
— Oh… j'ai trop envie. Je… j'ai peur de ne pas pouvoir me retenir.
— Tu crois ? Pas déjà ! Tu ne vas pas cracher à la Lucky Luke…
— À quoi ?
— Tu sais, le cow-boy qui tire plus vite que son ombre…
— Non… Je vais essayer de me retenir.
— Tu as intérêt parce que maintenant que tu as mis le feu, il te faudra l'éteindre. C'est bien de donner envie, mais il faut aussi savoir donner du plaisir.
— Je veux bien écouter vos conseils… mais comment faire ?
— Pense à une image qui te fait mal, et tu verras que ça va couper un peu… sinon tant pis. J'espère seulement que tu sauras rebander.
— Oh ! Oui, Madame.
— Alors vas-y si tu es si sûr de toi. Mets ta bouche là… oui sur toute la longueur. Tu sens comme c'est bien mouillé ? C'est toi, petit saligaud, qui m'a mise dans cet état. Allons, lèche, vas-y, bois, mange, et ne te prive de rien. Oui, tes doigts aussi… comme cela, jusqu'au fond. Pas toute la main ! Seulement l'index et le majeur. Voilà, laisse ta langue sur mon clitoris… ne le mord pas, suce-le seulement. Tu vois ?
— Oui… oh ! Je peux prendre un mouchoir ?
— Quoi, un Kleenex ? Non, laisse-toi aller là, sur le lit. Ne bouge pas. Continue, tu commences à devenir bon. Allez, vas-y ! Oui, écarte les lèvres avec ta bouche. C'est bien… j'adore !

Adèle avait écarté les jambes, et la tête de Léo disparaissait entre le compas largement ouvert. Il léchait avec passion, et le bruit de succion de la bouche sur le clitoris enivrait davantage le jeune homme. Cette femme… c'était une bombe au lit. Et il en avait fait en quelques minutes plus que depuis son arrivée ici, sur le plan sexuel. Elle était douée pour le guider vers le plaisir et il sentit qu'il se répandait sur la couverture. Sa bite tressautait à chacune des giclées qui coulaient sans aucune aide extérieure. Il n'en pouvait plus et ses couilles devenaient douloureuses.

Mais la mère de Jean non plus ne savait plus trop contenir des sortes de spasmes qui lui tétanisaient les muscles des cuisses. Et celles-ci entouraient les joues de Léo quand elles se serrèrent avec une sorte de violence, emprisonnant sa caboche et l'empêchant presque de respirer. Il ne pouvait plus lécher la chatte dégoulinante. Mais bon Dieu, que c'était bon, que c'était jouissif ! Il n'avait jamais connu pareille fête. Et c'était une femme aussi âgée que sa mère qui lui donnait une leçon de cul !


Adèle avait joui, fort – très violemment même – et sur le couvre-lit la tache de sa mouille avait rejoint celle du sperme collant. Elle se redressait ; Léo crut un moment qu'elle allait partir de la chambre, mais c'était pour se positionner de manière à lui prendre la queue dans sa bouche, et le volcan – le four si bien décrit par Guy – venait de s'entrouvrir sur le piston du jeune homme. Elle n'avait pas cherché à essuyer les dernières traces de sperme. Non, elle s'était simplement concentrée sur sa fellation et il ne pouvait que sursauter à chaque passage de la langue. Sa main allait en tournant sur la tige dont elle avalait juste le gland, et ses dents agaçaient la tête rose aussi lisse qu'un œuf.

Ce traitement fantastique dura une éternité ; enfin, un temps plus ou moins long que Léo n'était plus capable, ou en mesure de comptabiliser. Les yeux révulsés, les paupières closes, il se laissait suçoter par la gourmandise de cette brave maman. Et la dureté perdue de son vit pendant quelques minutes après son éjaculation reprenait du poil de la bête. Il ne maîtrisait plus rien à nouveau. Adèle menait la danse, celle de ses lèvres, mais aussi celle de ses deux menottes qui astiquaient sans cesse son mât.

Il était sur le point de laisser sa bestiole se cabrer dans un nouveau jaillissement lorsqu'elle cessa toute activité sur l'engin. Presque déçu, il ouvrit les paupières mais il ne vit que la masse des fesses de la femme qui descendait vers l'ogive tendue. Elle lui tournait le dos. Lentement, en rattrapant l'objet entre ses doigts, elle le pointa sur sa cible et s'accroupit cette fois complètement. Par cette manœuvre habile elle engloutissait tout le mandrin jusqu'à ce que son cul se fut posé sur le ventre du mâle. C'était fait si délicieusement qu'il lâcha un vrai grand soupir de satisfaction.

Alors elle se mit à se trémousser avec la bite en elle, montant et descendant son popotin royal à un rythme qu'elle seule régissait. Il gémissait tant c'était bon et ne tentait pas de retenir ses gloussements rauques. Le tempo qu'elle donnait à sa danse lui tirait des cris de volupté. Mais Adèle se tenait par les deux mains sur les genoux de Léo, gardant un angle de pénétration suffisant pour qu'elle sente la trique glisser formidablement dans son ventre. Puis elle accéléra, freina sa cadence pour mieux revenir en plus rapide.

La mère de Jean aussi gémissait maintenant alors qu'elle faisait l'ascenseur sur la bite. Il se répandit en elle une seconde fois. Pas une goutte ne se perdit ailleurs que dans le sexe qui avalait la queue du garçon. C'était divin pour lui, et apparemment pour elle la jouissance était une nouvelle fois au rendez-vous. Tout était si formidable qu'elle ne sentait pas que de ses ongles le gaillard lui labourait le dos tout en se libérant de sa semence au plus profond d'elle. Et longtemps encore après qu'il se fut entièrement vidé, elle le chevauchait toujours.

Mais les meilleures choses auront toujours toutes une fin. Après maintes péripéties elle se redressa, et la petite chose molle qui se lovait sur le bas-ventre de Léo ne présentait plus aucune sorte de fierté. Cette fois la bête ressemblait plus à un escargot qu'à une flèche de cathédrale. Adèle, debout au-dessus du garçon, gardait les jambes tendues mais largement écartées. Et sous ce pont charnel par lequel elle l'enjambait, il vit un long filet blanc couler vers son visage. Sans doute avait-elle fait exprès de lui souiller les joues ; mais Léo, après tout, pouvait bien supporter les facéties de cette dame. Ne venait-elle pas de se montrer si généreuse dans la partie de cul qui s'achevait ?

Quand enfin il la vit repartir avec un large sourire vers la salle de bain, il était presque l'heure que Jean et Guy rentrent. Le jeune homme fatigué s'enferma dans sa piaule et se mit à sourire lui aussi. Cette femme savait faire l'amour, et pour cela il ne pouvait que se féliciter d'avoir été l'élu. Enfin, il l'avait tout de même un peu partagée avec son copain Guy, mais… bon Dieu, qu'elle était bonne !
Par contre, si Jean venait à apprendre ce qui venait de se passer là…


Le dîner était une parfaite réussite. Trois garçons et Adèle mangeaient de bon cœur ce que la mère de Jean avait si bien concocté. Si Guy rêvait de retrouver les sensations de la nuit passée, Léo ne se sentait pas le courage de retenter sa chance. Quant à son fils, Adèle lui raconta sa journée ; enfin, seulement la partie shopping. Pour le reste, aucun des deux amis de son petit n'irait sans doute lui narrer par le menu ce qui les mettait tellement en joie. À moins qu'un jour, l'un des deux, ivre, ne vende la mèche ?

Si son gosse lui posait des questions, il serait toujours temps de lui donner quelques explications. Et puis les envies ne se commandent jamais ; les pulsions non plus. Celles qu'elle avait assouvies avec les deux lascars qui dînaient de bon appétit resteraient leur secret. De toute façon, elle nierait toujours et aucun des deux n'aurait jamais de preuve à apporter. Ils devraient se contenter de souvenirs. Mais c'était mieux que rien. Et puis tous les deux, à leur manière, avaient appris quelque chose de cette maman.

Le soir, Adèle s'endormit dans le grand lit, son Jean, lui, squattant le canapé. Les deux autres en seraient pour leurs frais, mais elle se félicitait de cette visite à Nancy. Et demain serait un autre jour. Oui, demain elle rentrerait dans les Vosges alors que les trois colocataires reprendraient le chemin des bancs de la fac. Un beau week-end qui s'achèverait sans doute par ce voyage en train vers Épinal.

Mais si évidemment les garçons gardaient des souvenirs de son passage, c'était sans compter ceux qu'elle avait accumulés durant une nuit de rêve et un après-midi de folie…
Son corps se souviendrait longtemps de son passage à la colocation !