Chapitre 3

Le lendemain, Cassie s'aperçut du changement. Debout devant la glace de sa chambre, elle observait, muette, éberluée, les formes de son corps nu, baignant dans la lumière crue de ce petit matin de janvier.

Elle avait minci.

Elle réfléchit. La veille, Éric et elle avaient englouti deux pizzas arrosées de bière, puis il avait fini par la quitter, non sans regrets. Le tout accompagné de baisers torrides jusqu'au pas de la porte. Bon, et les jours précédents ?
Impossible qu'elle ait pu perdre du poids, entre les pains au chocolat du matin, les repas gargantuesques à la restauration de l'entreprise, les délires calorifiques du soir, tous les soirs, frénésie compensatrice de sa vacuité sexuelle et sentimentale.

Et pourtant, elle avait minci, elle le voyait, elle comparait. Dans sa salle de bain, hier, elle en avait pleuré de dégoût, de rage, de honte.

Aujourd'hui elle se trouvait presque belle.

Le cœur battant, elle monta sur sa balance. Aucune différence. Complètement effondrée, Cassie se dit que le regard de son bel amant avait déteint sur elle, et qu'elle commençait à se voir à travers ses yeux amoureux.

Elle s'habilla tristement et partit au boulot.


Dans la réserve, Cassie compulsait ses documents avec attention. Ses petites lunettes sur la tête, concentrée, elle mit un moment à réaliser qu'elle n'était plus seule. À une ou deux allées de la sienne discutaient deux ou trois personnes. Cassie releva la tête de ses papiers et écouta avec curiosité. En fait, elle avait l'impression qu'on était en train de parler d'elle… son prénom avait-il réussi à percer la bulle dans laquelle elle se complaisait à l'étude de ses dossiers ?

Discrètement, elle se rapprocha du brouhaha de voix et aperçut Christelle et deux collègues du service compta en train de papoter gaiement près du bureau vide de l'archiviste. Un horrible pressentiment étreignit Cassie et elle eut envie de faire demi-tour immédiatement.
Ils ricanaient tous. Christelle se pencha en avant, prenant un air de conspiratrice :

— Je crois qu'elle va bientôt être licenciée, mais n'en parle à personne.
— Tu m'étonnes, renchérit un autre. T'as vu comme elle est moche ? Elle doit dégoûter les trois quarts du personnel… Dès qu'ils la voient, ils sont complètement démotivés pour bosser.

Rire général.

— L'autre fois, elle s'est assise à côté de moi pendant la réunion, confiait Béatrice. Enfin, assise… laissé tomber, quoi ! Comme la grosse vache qu'elle est. Je te jure que j'ai vu les bourrelets sous son pull bouger pendant un moment ! On aurait dit une énorme masse gélatineuse… Elle s'était vautrée sur mon manteau ; non, mais franchement, vous y croyez ? C'est du prêt-à-porter qui m'a coûté un bras. J'étais écœurée.
— Beurk… compatit Christelle en finissant son café. Et la dernière nouvelle, c'est qu'elle a soi-disant rencontré un beau mec ; un écrivain, de surcroît. Comme si j'allais la croire !

La main sur la bouche, Cassie réalisa qu'elle était aveuglée par des larmes de rage et d'humiliation. Elle mordit dans sa paume pour ne pas hurler et prit ses jambes à son cou. Enfermée dans les toilettes, elle s'abandonna contre une cloison, pleurant à sanglots bruyants, furieux et pathétiques à la fois. « Salope, espèce de salope… Tous… tous des raclures ! »

Elle mit un moment à se calmer. Les yeux rougis, elle finit par sortir et se dirigea vers le placard de la femme de ménage. Elle tria calmement les produits, trouva ce qu'elle cherchait et se dirigea avec résolution vers le bureau que Christelle partageait avec Béatrice. À travers la vitre, elle vérifia qu'elles n'étaient pas encore remontées, entra et versa toute la bouteille d'alcool ménager à 90° dans le pot de son fringant cactus. Les connasses comme ça ont toujours des cactus, ça fait tendance. Tant pis pour celui-ci… Cassie nota mentalement de revenir le lendemain avec le même produit si rien ne se décantait d'ici là.

Elle jeta un coup d'œil alentour, et son regard tomba sur le petit sac isotherme posé sur la chaise de bureau de cette salope de Christelle. Elle se souvint qu'elle se faisait souvent des petits repas pépères dans la salle de réunion avec le boss et quelques collègues triés sur le volet.

Déterminée, Cassie ouvrit le sac et aperçut un tupperware qu'elle ouvrit sans hésitation. Carottes râpées, tomates et œufs durs. Avec jouissance, elle cracha trois gros mollards bien dégueus sur l'ensemble et rangea le tout. Elle se sentait un peu mieux.


— Ça ne va pas, Cassie ? demanda doucement Éric, sa main serrant celle de la jeune femme avec tendresse. Tu as l'air contrarié.

Elle haussa les épaules. Ils étaient attablés autour d'un bon dîner, chez la jeune femme comme à leur habitude. Homme marié ET écrivain, même de troisième zone : pas de restaurants, pas de lieux publics…

— C'est rien, répondit Cassie du bout des lèvres.

Éric se raidit. Son regard se fit perçant.

— Non, ce n'est pas rien. Qu'y a-t-il ? Dis-moi.
— Il y a des collègues qui font de ma vie un enfer…
— Comment ça ?
— Elles répandent des saloperies à mon sujet… que je suis une grosse vache qui dégoûte tout le personnel… que je mens sur mes relations avec toi… enfin, tu vois le topo.
— Oui, répliqua Éric d'un ton cassant. Je vois très bien, en effet.

Cassie leva les yeux et rencontra le regard brillant de son amant. Quelque chose dans ses yeux lui fit peur. Il paraissait contenir sa rage comme il pouvait, mais les ailes palpitantes de son nez et la ligne serrée de sa bouche le trahissaient.
Cassie se sentit prise de vertige et s'agrippa à la table. Elle analysa les émotions intenses qui se bousculaient en elle comme un arc électrique et se dit que c'était la première fois qu'un homme se souciait d'elle de cette manière. La pénible sensation de manège s'arrêta et elle se retrouva immobile sur sa chaise, contemplant un homme qui l'aimait véritablement ; et cela aussi, c'était la première fois.

Tremblante, elle se leva.

— Je vais aux toilettes, murmura Cassie.

Éric ne dit rien, mais la suivit des yeux tandis qu'elle se rendait dans le couloir. Une fois à l'abri dans la pénombre de sa chambre, Cassie s'appuya sur le montant de sa commode pour reprendre son souffle. Désemparée, envahie de félicité et de terreur, elle croisa son reflet dans son miroir en pied. Malgré l'obscurité relative de la pièce qu'elle n'avait pas allumée, elle distingua la lueur puissante du bonheur dans ses yeux et se trouva magnifique. Même sa silhouette semblait magnifiée. Embellie, amincie, vénusienne.
La jeune femme se sourit. Ses dents brillèrent dans le noir.


Suivirent deux semaines de jeux, d'amour et de complicité hors du commun. Cassie avait pris ses congés, Éric avait pu inventer un déplacement professionnel… Ils s'installèrent dans un petit hôtel cossu de Gruissan, se prirent en photo sur la plage aux reflets gris du gros temps qui soufflait en pleine mer. L'écharpe de Cassie s'envola ; ils contemplèrent longtemps ce ruban rouge qui portait jusqu'aux cieux le témoin de leur amour inconditionnel.

— Attends, j'envoie les photos à ma mère, souffla Cassie, au chaud dans les bras de son amant.

Éric se pencha pour humer le parfum de son cou… La jeune femme frotta doucement sa joue contre la sienne, comme une chatte ronronnante. L'homme s'éloigna un peu pour plonger ses yeux dans les siens.

— Je t'aime, Cassie… murmura-t-il en lui passant tendrement sa propre écharpe autour de sa chevelure tourbillonnante.
— Moi aussi… Hé, ne serre pas si fort, voyons, tu vas m'étrangler !
— Pardon, ma douce… Écoute, ma chérie, tu pourrais envoyer à ta mère des photos où on ne me voit pas ?

Cassie ouvrit de grands yeux.

— Pourquoi ? s'étonna-t-elle.

Éric lui sourit. Elle eut la désagréable impression qu'il essayait de la rassurer par cet éblouissant sourire.

— Je n'ai pas envie qu'elle me connaisse par des photos ; je voudrais la rencontrer avant, tu vois ? Genre présentation officielle…
— Hummoui, tu n'as peut-être pas tort…

Plus tard à l'hôtel, après de longs baisers brûlants, Éric bascula Cassie sur le lit et commença à la déshabiller, un peu plus brusquement qu'à l'ordinaire.

— Hé, attention, grand fou ! s'amusa Cassie en lui ouvrant ses cuisses.

Éric lui jeta un regard insondable par-dessus le bourrelet de son ventre, puis il continua à enfouir son nez et sa bouche dans son antre clapotant. Sa langue était agile, gourmande, généreuse… Cassie se mit à piauler, frissonnante de désir. Ses larges cuisses enserrèrent la tête de son amant tandis qu'il se goinfrait de sa mouille comme un mort de soif, léchant et pourfendant tour à tour les gros plis baveux de sa chair fondante. La jeune femme referma les yeux, crispée, remuant irrégulièrement son bassin vers cette source infinie de plaisir.

De longues minutes plus tard, elle finit par succomber, la langue agitée de son amant profondément enfoncée dans son sexe ouvert et ruisselant.

— Oh, mon Dieu ! hurla-t-elle entre deux bruyants gémissements, son intimité étroitement collée à la bouche d'Éric.

Après quelques instants, Éric se redressa et éclata de rire en la couvant du regard.

— Dieu n'a rien à voir avec ça, Mademoiselle, se moqua-t-il. Remerciez plutôt votre sauveur. Dans de lointaines contrées, on m'appelle même « langue de serpent ».
— Tant que ce n'est pas « langue fourchue »… souffla Cassie, se remettant lentement de ses émotions. Hé, qu'est-ce que tu fais ?
— Chut… ce n'est qu'un jeu, répondit tranquillement Éric en resserrant plus fort les liens autour des poignets graisseux de sa compagne.

Elle protesta un peu, pour la forme, tandis qu'il finissait d'attacher ses bras en haut de sa tête et reliait la corde au montant métallique du lit. L'excitation commençait à la gagner sérieusement, comme toujours. Incroyable : il venait de la faire jouir, et elle avait à nouveau envie…

Cassie jeta un long regard de convoitise sur l'objet de ses fantasmes, qui lui sourit en retour. Il ôtait un à un ses vêtements et les jetait sur le fauteuil jouxtant leur lieu de perdition. Cassie gravait une foule de détails dans sa mémoire.
L'odeur un peu vieillotte de la courtepointe en lainage beige… celle du cuir, aussi, qui nouait ses poignets.
Le parfum élégant, légèrement citronné, de l'eau de toilette d'Éric, qui lui parvenait par bouffées à mesure qu'il bougeait autour d'elle.
Le contact rêche et strié de vagues de cette même courtepointe qui imprimait sa peau tendre de ses reliefs, sous elle.
La fermeté du matelas, par voie de conséquence, provoquant un léger mal de dos par sa position un peu rigide.
La lumière, basse et conspiratrice, se contentant d'éclairer juste assez la scène de dépravation qui avait lieu dans cette chambre impersonnelle.

Éric se déplaçait avec lenteur autour du lit, la mangeant du regard. Son sexe s'était dressé depuis une bonne dizaine de minutes et ne faisait pas mine de piquer de la tête. Cassie l'observa avidement, puis ses yeux se perdirent dans les fouillis de poils foncés, du bas-ventre en premier, du torse ensuite, seulement éclairci par les deux aréoles orangées de ses mamelons.

— Tu es vraiment, vraiment magnifique, déclama Éric, semblant tellement ému que sa voix déraillait. Il manque encore quelque chose pour que cela touche au sublime…

Cassie retint son souffle tandis qu'Éric fouillait dans son sac de voyage. Il en sortit une autre corde. La jeune femme n'en pouvait plus d'attendre, au comble de la frustration. Elle se mit à haleter bruyamment pendant que son amant lui écartait les cuisses à nouveau et liait ses chevilles aux deux extrémités du lit, la forçant à se tenir nue, écartelée, le sexe offert à la vue.

— Voilà… balbutia Éric, le regard voilé de désir. Il n'y a pas de mots pour décrire cet éblouissant spectacle : la beauté à l'état pur… Seulement mes yeux pour apprécier l'enchantement que tu représentes, ma Cassie… Maintenant… la touche finale.

Encore une fois, il se pencha sur son sac et en sortit un énorme godemichet en silicone de couleur noire. Cassie écarquilla les yeux ; sa respiration se bloqua puis repartit de plus belle, encore plus fort qu'auparavant.

— Ça ne rentrera jamais, essaya-t-elle de négocier.

Son cœur battait si fort dans sa poitrine qu'elle avait l'impression qu'il allait lui remonter dans la gorge. Éric soupesa la bête, souriant, jubilant.

— Mais si… rétorqua-t-il à voix basse.
— Éric… je t'en prie… supplia Cassie en surveillant son compagnon qui approchait à petits pas.

En réalité, elle avait peur. Peur de ses réactions. Peur du déferlement de sensations que pourrait causer cet engin oblong et monstrueux. Son cœur pourrait-il supporter cet assaut vertigineux ? Cassie était à la merci de son amant… si mystérieux, si intelligent, si perspicace. Sa vulnérabilité, en cet instant, était tellement puissante qu'elle s'imaginait au bord du pont, sans savoir si l'élastique noué autour de ses chevilles était bien relié à un endroit stable. Allait-elle tomber ? Une chute sans possibilité de retour ?

Éric se contenta de lécher le géant noir, puis il commença à l'enfoncer au creux de ses cuisses, ne quittant pas Cassie du regard. Il s'y prenait bien, tournant et enfonçant juste ce qu'il fallait, petit à petit. La jeune femme soufflait et gémissait, perdue, percluse de plaisirs insensés. Les jambes ouvertes à s'en déchirer, elle remuait comme une folle, jetait des regards de démente à la fourche de ses cuisses, évaluant ce qui restait de l'épieu et par conséquent ce qui se trouvait en elle, doucement planté dans sa chaleur humide. L'épais diamètre était ce qui l'avait effrayée dès le début, et finalement le godemichet s'était enfoncé comme dans une motte de beurre. Ce qui l'affolait et la fascinait désormais, c'était la longueur de la chose.

Éric épiait ses réactions comme un souverain surveillant l'exécution d'une condamnée. Sans doute était-elle une pauvre de ces diablesses, qui devrait soit jouir soit mourir de plaisir. Ou les deux. Ou…

— Éric ! cria-t-elle, ses larges seins tressautant d'extase. Oh, c'est bon, c'est bon ! Je t'aime tellement !

L'orgasme torrentiel lui fit encore hurler quelques obscénités alors que son corps secoué de spasmes remuait le matelas entier. Éric se contentait de la regarder fixement, tenant toujours l'engin entre ses jambes nerveuses, plongé de moitié dans le sexe mouillé et très évasé de sa maîtresse.

Quand Cassie se fut un peu calmée, se contentant de trembler telle une feuille dans le vent, les joues inondées de larmes de jouissance, il sortit de sa poche une petite corde, et de manière tout à fait astucieuse, jouant entre maintenir le godemichet enfoncé en elle et enrouler la corde en un complexe entrecroisement, il parvint à garder au plus profond d'elle le membre de silicone solidement arrimé par la corde. Celle-ci lui sciait inconfortablement la peau, cisaillant ses bourrelets autour de sa taille comme autant de ficelles autour d'un rôti de porc.

Éric avait désormais les mains libres et bandait de plus belle, contemplant le tableau qu'elle offrait, attachée de toutes parts, le godemichet profondément planté en elle et ne bougeant plus grâce à la corde, telle une Vénus pourfendue par les fantasmes d'une immonde bête lubrique. Il alla saisir son téléphone et prit quelques photos, sous l'œil aux aguets de Cassie. La jeune femme se contentait d'assister en silence aux délires vicieux de son amant. La présence de l'énorme sexe toujours cloué dans son vagin était presque douloureuse, devenait insupportable. Elle ne savait plus si elle devait remuer pour jouir encore ou si elle devait crier qu'on lui enlève ce manche insolemment dur et gigantesque. L'objet en question prenait tellement de place dans sa grotte intime et déformée par ses dimensions exceptionnelles que Cassie avait la sensation de n'avoir jamais été aussi pleine de sa vie, même après un repas gargantuesque.

— Éric… souffla-t-elle seulement.

Son amant paraissait effectivement avoir bien du mal à reprendre ses esprits. La respiration courte, il s'amusa encore un moment avec le corps de Cassie puis ôta finalement son sceptre de silicone, tout en délicatesse.

Toute cette folie avait duré un certain temps. Éric se libéra de son démon pulsionnel, se masturbant au-dessus de sa maîtresse complètement groggy de plaisir. Le sperme jaillit et gicla sur le ventre strié de cordes de Cassie. Celle-ci n'émit pas un son, trop épuisée par ses orgasmes successifs pour réagir.
Émergeant péniblement des limbes de son extase, Éric la délivra enfin de ses attaches, puis se laissa tomber à ses côtés sur le lit. Ils se mirent à ronfler comme des bienheureux.


À leur réveil, la nuit était tombée. La petite chambre baignait dans la lueur chiche des lampadaires. Cassie remua un peu, raide de courbatures, grimaçante. Elle rencontra le regard énigmatique d'Éric, couché à ses côtés, silencieux. Dans le noir, ses yeux brillaient étrangement.

— Qu'est-ce que tu m'as fait ?… murmura tendrement Cassie. Tu m'as jeté un sort ? Envoûtée ?
— Et toi donc ? répliqua Éric avec chaleur. Tu es… la plus merveilleuse, fantastique baiseuse de tous les temps ! Je suis comblé, à tes côtés, Cassie. Au lit, ou sur la plage, ou à table avec toi… tu es celle que j'attendais.

Cassie sentit les larmes lui monter aux yeux.

— Mon chéri, chuchota-t-elle. Oh, mon chéri… c'est toi qui es merveilleux. Tu as fait de moi une autre femme. Je ne suis plus ni grosse ni dégoûtante, dans tes yeux. Je suis belle comme l'astre, comme Vénus. Belle !

Ils se serrèrent l'un contre l'autre, savourant simplement la présence de l'autre, peau contre peau.

Plus tard, le visage rosi par le bonheur, Cassie se contempla dans le miroir de la minuscule salle de bain. Elle n'était plus ni grosse ni dégoûtante. Elle était Femme. Elle était Vénus.

Un son incongru la tira de sa contemplation béate. Elle attrapa son téléphone posé en équilibre précaire sur la tablette du lavabo ; c'était un texto de sa mère : « Tu es magnifique, ma chérie. Radieuse et heureuse ! Je t'aime, ma fille ! Maman. » Empourprée de plaisir, Cassie sourit et rencontra soudain le regard amoureux d'Éric dans le miroir.

— Je vais divorcer, mon amour, déclara-t-il à voix basse.

Ils se fixèrent dans le miroir… puis l'homme posa doucement ses mains sur les épaules de sa bien-aimée. Leurs deux sourires ne furent plus qu'une courbe ininterrompue, comme si l'un fondait en l'autre.