Le lounge du porte-jarretelles

— Aujourd'hui, c'est « Porte-jarretelles day » ! clame Éléanore en entrant dans le bureau de Nicole.

Nicole lui sourit… « Oui, le lundi est “Porte-jarretelles day” ; PJ Day comme dit le boss. »

— Bonjour, Éléanore ; tu es en forme ce matin…
— J'aime travailler dans cette entreprise, avec vous, avec le boss, avec Patrick.
— Ah oui, Patrick, le consultant.
— Oui, il est pas mal, et je peux dire qu'il est…

Éléanore s'interrompt, prenant conscience qu'elle en a déjà trop dit.

— Il est quoi ?

Éléanore ignore la question et poursuit :

— L'ambiance est sympa, les hommes aiment bien travailler avec moi.
— Éléanore, tu es une coquine !
— Si je me rappelle bien ce que j'ai vu lundi dernier, vous me valez largement…

Nicole rougit et décide d'éluder le commentaire en enchaînant :

— Bien. Si nous nous mettions au travail ? Il faut plier ce dossier. Nous avons fait du bon boulot, je crois ; le boss doit être content.

Éléanore prend une chaise, contourne le bureau pour s'asseoir aux côtés de Nicole. Après quelques minutes de travail, n'y tenant plus, la jeune femme pose une main sur la cuisse de Nicole.

— Éléanore ! Voyons, sois sage.
— J'aime la texture de vos bas, dit-elle en laissant remonter lentement sa paume sur la cuisse de Nicole.
— Éléanore, j'ai dit stop !
— Vous êtes tellement belle, et sexy… Vous êtes toujours bien maquillée, habillée avec goût, avec ces accessoires qui vous donnent une classe folle. Où avez-vous trouvé ces bracelets, ce collier et ces boucles d'oreille ? J'aimerais tant vous ressembler…
— Allons, allons, tu es jeune et belle ; tu as ta propre personnalité. Si tu veux, nous irons ensemble te trouver quelques accessoires pour te rendre encore plus attractive.
— Oh chic ! Merci, Nicole.

Et Éléanore plaque une bise sonore sur la joue de Nicole, bien près, trop près de la commissure de ses lèvres.

— Comme cela tu plairas encore plus à Patrick, lui glisse Nicole en faisant un clin d'œil.


Les deux femmes travaillent d'arrache-pied pour clôturer le dossier. Elles sont constamment dérangées par des collaborateurs qui viennent les voir pour des questions futiles. En fait, ils sont plus intéressés par le physique des deux femmes que par leurs compétences. Il a suffi qu'une des employées à l'œil averti remarque qu'elles portent toutes deux des bas pour que le bruit se répande dans l'entreprise à une vitesse vertigineuse. Les deux femmes s'en amusent, bien que Nicole peste de ne pouvoir avancer aussi vite qu'elle le voudrait.

Il est presque dix-huit heures. Le dossier est maintenant ficelé ; il ne reste plus qu'à le transmettre au boss pour lecture et approbation.

— Nicole… j'ai envie de vous embrasser ; vous êtes si belle !
— Éléanore, voyons… je ne suis pas lesbienne. Sois sage.
— Moi non plus je ne suis pas lesbienne, mais vous… vous êtes spéciale, Nicole, si spéciale pour moi ; vous avez un charme fou. Je crois que quelque part nous avons un peu les mêmes envies ; je nous sens tellement complices…

La jeune femme se penche vers Nicole en lui tendant les lèvres.

— Éléanore, stop ! N'importe qui peut entrer dans le bureau, et…
— J'ai vérifié dans les couloirs : tout le monde est parti.
— Tout le monde ? réplique Nicole en riant. Impossible, il est trop tôt.
— Il reste bien la vieille acariâtre de la compta, le directeur technique et Patrick.
— Ah oui, Patrick ; tiens donc… Et tu attends qu'il vienne nous voir ?
— Pourquoi pas ?

Éléanore comprend qu'elle va trop loin.

— Bon, OK, j'arrête. Savez-vous que le boss adore vos seins ? Il emploie le mot « nichons » quand il parle de vos seins : « les gros nichons de Nicole ». Il vous aime beaucoup, vous savez ; il a complètement craqué pour vous. Il m'a dit que vous êtes terriblement excitante, et un… très bon coup.
— Quoi ? Un bon coup ? Mais je ne suis pas ce genre de femme qui…
— Ne le prenez pas mal ; vous lui plaisez. Il passe son temps à louer vos compétences, il est prévenant, et… il ne vous a jamais forcée, n'est-ce pas ? C'est un pervers, bien sûr, mais un bon pervers. Vous et moi, nous adorons ce qu'il nous fait faire, vous ne pouvez pas le nier…

Nicole baisse la tête, abasourdie d'apprendre que son boss parle d'elle à Éléanore. Peut-être lui a-t-il parlé de la soirée de vendredi dernier. « J'espère qu'il ne lui a pas donné de détails… Les salauds ! Ils… ils… ils sont complices ! »


Le travail terminé, Nicole s'étire, les bras tendus vers le plafond, le torse bombé. Sa pensée dérive vers la soirée qui se profile. « Qu'est-ce qu'il va encore m'arriver ? Bon, c'est vrai que je le provoque avec ces bas. Le pire, c'est que maintenant j'aime vraiment ça, l'exciter, lui montrer mes “gros nichons”, ouvrir les cuisses devant lui, me faire lécher, qu'il me… »

Le boss leur a demandé de se libérer pour la soirée : il veut les récompenser pour le travail effectué.

— Éléanore, je vais te dire un secret, mais… promets-moi de ne jamais le répéter, de ne jamais le dire au boss.
— Promis, juré !
— Depuis ce jour où nous avons déjeuné ensemble, où nous avons acheté le porte-jarretelles et ces bas, je suis constamment excitée. Je mouille mes culottes, je ne pense qu'au sexe, qu'à me faire baiser. J'ai appris à aimer m'exhiber, au boss, et plus encore. Tu m'as fait découvrir les caresses entre femmes, avec toi. Je suis devenue une dévergondée, une… salope. Oui, une salope, et j'aime ça : j'aime la luxure, la jouissance que ça me procure.
— Nicole, je vous adore ! J'espère que nous allons participer ensemble à des jeux coquins. J'en ai terriblement envie, avec vous…

Et un profond baiser les unit, plein de tendresse et de fougue mélangées.

— Il est l'heure, le boss va bientôt nous appeler. Habille-toi vite.
— Et si nous y allions presque nues, en porte-jarretelles ? Il aimerait, non ? dit Éléanore en riant aux éclats.
— Allons, ma belle, nous ne sommes pas des putains ! répond Nicole avec un large sourire.
— D'accord, mais on peut quand même être sexy. J'ai une idée pour le faire bander dès qu'il nous verra : retirez votre tee-shirt et remettez votre veste de tailleur à même la peau, mais gardez le soutien-gorge.
— Salope ! réplique Nicole en riant. Tu es encore plus perverse que le boss…

Dix minutes plus tard, le boss les appelle.

Éléanore pénètre la première dans le bureau, tout sourire. Nicole la suit, un peu tendue dans étrange mélange d'appréhension et d'excitation ; elle sait ce qui va se produire ce soir : elle va se faire baiser.

Le boss est avec Patrick, le consultant. Bien entendu, Éléanore est ravie, ne manquant pas de laisser sa jupe remonter bien haut en s'asseyant dans le fauteuil près de Patrick.

— Bonsoir ; comment allez-vous ?
— Bonsoir, répondent en chœur les deux hommes.
— Nous avons bouclé le dossier ; cette mauvaise histoire de client malhonnête est enfin réglée, dit Nicole en s'asseyant dans l'un des fauteuils faisant face au bureau.

Le boss remarque immédiatement la tenue de Nicole : la veste de tailleur portée à même la peau, le soutien-gorge de dentelle largement apparent, le collier de perles s'arrêtant juste à la naissance des seins. Puis celle d'Éléanore, les cuisses croisées bien haut, exposant sans aucune vergogne la chair nue en haut des bas, les jarretelles, minaudant comme une jeune fille.

— Bravo ! Vous avez fait un excellent travail. Ce soir, nous sortons pour fêter ça ; nous y allons tous les quatre.

Tout en parlant, son regard va des jambes d'une femme à celles de l'autre. Un sourire satisfait détend sa mâchoire carrée ; il est manifestement ravi. Patrick reste un peu en retrait, tentant de cacher son émotion à la vue des cuisses d'Éléanore qu'elle exhibe complaisamment.

Nicole frémit sous le regard inquisiteur de son directeur. Comme toujours en sa présence, elle se sent vulnérable. « Je suis indécente… Comment ai-je osé entrer ici dans cette tenue ? Pourvu qu'il ne fasse rien ici ; pas devant le consultant… »

Éléanore, dans l'insouciance de sa jeunesse, continue son petit jeu de charme, décroisant et recroisant lentement les cuisses, mais les yeux du boss ne quittent pas le corps de Nicole. Alors elle se tourne légèrement vers Patrick, un sourire espiègle au coin des lèvres, satisfaite de l'effet qu'elle fait sur le consultant qui a enfin compris qu'elle le drague.

— Vous êtes très en beauté ; quel plaisir de travailler avec d'aussi jolies femmes que vous deux ! Allons-y, je vous emmène.

Dans l'ascenseur qui les mène au parking en sous-sol, le boss ne manque pas d'entourer la taille de Nicole, la main descendant lentement vers les fesses. Elle frémit, le laisse faire. « Ça y est, ça commence… »

Installés dans la voiture, le consultant et Éléanore sur la banquette arrière, Nicole ouvre légèrement les genoux. Le boss, tout en tenant le volant de la main gauche, vient de poser la droite sur sa cuisse, caressant lentement le nylon du bas, remontant le tissu de la jupe, juste un peu, s'arrêtant à la lisière du bas.

« Il attaque tôt ! Et Patrick qui doit voir ce qui se passe… » Nicole ne bouge plus, les sens concentrés sur cette main qui progresse sur sa cuisse. Elle jette un coup d'œil vers la banquette arrière, découvre les deux jeunes s'embrassant. « Eh bien, la soirée démarre fort ! Ils ne sont pas timides, ces deux là. Mon Dieu, que c'est bon, sa main sur ma cuisse, ses doigts qui remontent… »

La main du boss descend vers le genou, l'effleure, remonte, mais ne dépasse jamais le haut du bas. « Qu'est-ce qu'il attend pour monter plus haut ? Il sait bien que je le laisserai faire… Vas-y, touche ma culotte ! »

Soudain, un coup de frein brusque.

— Nicole, vous me troublez ; j'ai failli brûler un feu !

Elle rit, un peu bêtement. Au fond d'elle-même, elle ressent une certaine fierté de lui faire perdre ses moyens, de constater que le contrôle légendaire du boss est effrité par son charme.

Quinze minutes plus tard, la voiture s'arrête dans un quartier cossu, aux grands immeubles datant du XIXe siècle.

— Allons-y. Lorsque nous serons à l'intérieur, je vous expliquerai de quoi il s'agit.

Le boss les emmène face à une grande porte de bois massif, sans aucune enseigne ni plaque. Sur le pan de mur, il y a juste un bouton de sonnette sur lequel il appuie. Une femme blonde, au chignon impeccable, leur ouvre.

— Mesdames, Messieurs, bonsoir. Monsieur Picard, je vous attendais ; ravie de vous revoir. Vous êtes bien sûr responsable de la bonne tenue de vos invités.
— Bien entendu, chère Madame, lui répond-il eu lui baisant la main.

La femme les précède dans un vestibule, les emmène jusqu'à un semblant de comptoir. Elle choisit un masque pour chaque femme et les leur tend en disant :

— Essayez ce masque, que je puisse voir si ça vous va.

Amusée, sautillant presque d'excitation, Éléanore se fixe le masque en riant. Nicole, elle, est bien plus circonspecte :

— Mais pourquoi ce masque ? Que préparez-vous ?
— N'ayez pas d'inquiétude, Nicole. Rien de grave ne vous arrivera ; c'est par souci de discrétion, et surtout pour laisser planer un peu de mystère. Croyez-moi, vous n'allez pas être déçue.
— Hum, avec vous, je me méfie quand même un peu, réplique-t-elle en se forçant à sourire.

La femme blonde au chignon n'a été satisfaite qu'au troisième essai pour le choix du masque de Nicole, alors que pour Éléanore le premier choix a été adopté. Puis l'hôtesse franchit une porte par laquelle ils s'engouffrent.

Une immense salle s'ouvre à eux : un lounge, tout en longueur, au décor résolument contemporain, lumière très tamisée. Des chandeliers posés sur des consoles de métal et verre en forme de V engendrent une atmosphère décalée à la pièce. Du côté gauche, des alcôves en demi-cercle – ou plutôt demi-ellipse – se succèdent tout au long de la pièce, sans autre séparation que le haut des banquettes de cuir noir. Sur le mur, quelques photos en noir et blanc, très belles, de jambes de femmes en porte-jarretelles et bas. Au centre de ces alcôves, des tables basses en verre ; sur chacune d'elles repose une vasque remplie de glaçons et d'une bouteille de champagne. Le mur de droite n'est qu'un long miroir couvrant la paroi en totalité. Entre cette paroi et les alcôves, un couloir de deux mètres de large, parcouru par les convives et les serveuses. Le sol est fait d'un carrelage très sombre imitant du plancher.

Quelques couples sont déjà installés, sirotant un cocktail ou du champagne. Les hommes sont tous en costume-cravate. Nicole découvre que les femmes qui les accompagnent ont toutes les jambes croisées très haut, découvrant largement des bas tendus par des jarretelles. L'une d'elles, dans la cinquantaine semble-t-il, les genoux écartés et la jupe remontée à la taille, se laisse caresser la cuisse par l'homme qui l'accompagne. Une musique lancinante accompagnant la voix suave d'une chanteuse rend l'atmosphère électrique. Le lieu est maintenant plein ; manifestement, l'alcôve qu'ils occupent leur était réservée.

Les femmes installées entre les deux hommes, le boss a commandé du champagne. Nicole, un peu inquiète, se demande dans quel endroit ils se trouvent.

— Où sommes-nous, Monsieur Picard ? Ce n'est pas une boîte libertine, j'espère…
— Non, non, Nicole. Ne soyez pas inquiète : ici, pas de pénétration ; que des… caresses. Je vais vous expliquer, mais avant buvons à votre réussite.

Nicole trempe les lèvres dans la flûte, puis fixe les bulles qui montent et éclatent à la surface du liquide. Pas vraiment à l'aise, elle décide de finir le verre d'un trait pour se rafraîchir la gorge. Déjà l'alcool provoque en elle un léger étourdissement, lui donnant un effet de bien-être. Les cuisses sagement croisées, la jupe les couvrant presque entièrement, elle examine le décor puis, grâce à l'immense miroir qui lui fait face, les couples installés dans les autres alcôves.

L'intensité lumineuse vient de baisser légèrement ; le volume de la musique n'a pas changé, mais la voix de la chanteuse est de plus en plus suave. Bien que la décoration soit faite pour que les clients se sentent à l'aise, l'atmosphère est électrique : personne ne parle, mais tous savent bien que quelque chose va se passer.

— Cet endroit est en effet un peu, dirons-nous… particulier. Vous ne trouverez pas l'adresse de ce lounge sur le Web : il s'agit d'un club très privé. Les tenues vestimentaires sont imposées : costume pour les hommes ; quant aux femmes, robe ou jupe, porte-jarretelles, bas, et escarpins de bon goût sont impératifs. Il s'agit d'un club pour les inconditionnels du porte-jarretelles. Les bas top ne sont pas autorisés. Pour rassurer Nicole, ici aucun comportement hard n'est toléré.
— En êtes-vous certain ? l'interrompt Nicole. Dans l'alcôve à notre gauche, la femme a les jambes largement ouvertes ; elle se laisse caresser la… le sexe par l'homme qui l'accompagne. On l'entend même gémir, et…
— Oui, Nicole, les caresses sont autorisées, mêmes buccales, et les exhibitions encouragées ; mais pas de pénétration hard. Pas de coït, si vous préférez. Les hommes ne doivent pas quitter leurs vêtements. Ici, on admire, on effleure, on caresse, on rêve. Les femmes présentant manifestement une allure de pute et leurs partenaires ne sont pas admis. Aucune dérogation à cette règle n'est tolérée. D'ailleurs, vous êtes ici parce que je me suis porté garant.
— Je crois que je vais adorer ce lieu, commente Éléanore en vidant sa deuxième flûte de champagne tout en remontant le tissu de sa jupe pour exhiber les lanières auxquelles sont fixés les bas foncés qu'elle a choisis pour cette soirée.
— Les exhibitions encouragées ? Mais c'est un lieu pour les libertins, pour les… dépravés ! rétorque Nicole, d'un ton offusqué.
— Allons, Nicole, je sais bien que vous aimez être admirée, que vous aimez faire bander les hommes en vous exhibant. N'est-ce pas terriblement excitant ?

Nicole rougit violemment puis, pour se donner une contenance, elle saisit sa flûte et la vide d'un trait. « M'exhiber ? Oui j'aime ça ; j'aime beaucoup ça. Mais devant tous ces gens, quand même… » Grisée par l'alcool, une excitation sourde l'enveloppe. Tout se mélange dans son cerveau : le « petit jeu des boutons » du boss, son exhibition dans le bureau, chez elle, la séance avec Michelle, la soi-disant « femme sage » de la chorale.

Le boss tend la main vers la veste de Nicole, défait le bouton qui la ferme et ouvre largement les pans du vêtement ; le soutien-gorge de dentelle englobant les deux seins est maintenant exposé. Subjuguée, la femme l'a laissé faire.

— Cet endroit vous plaît-il, Nicole ? Je vous trouve encore plus belle que d'habitude… N'auriez-vous pas envie d'en montrer plus ?
— Euh… je ne sais pas… Il faut que…

Éléanore prend la main de Nicole, se penche à son oreille et lui murmure :

— Nicole, je suis excitée ! J'ai envie de leur montrer ma chatte… et vous ? Allez, on le fait. On va les faire bander, ces deux cochons !
— Nooon, pas ici, c'est trop ! Il y a du monde, et…

La jeune femme se lève, puis faisant face à ses trois amis, s'assoit sur la table de verre, pose les bras tendus en arrière et ouvre largement les cuisses. Depuis qu'elle a décidé, à la demande du boss, de ne plus s'épiler la chatte, une petite touffe de poils – pas encore très fournie – apparaît sous le triangle du slip transparent. Les poils noirs sont plutôt épais, encore un peu courts, collés au tissu de la culotte. Elle glisse les mains sur ses hanches, tire sur les bords de sa culotte, la retire et, tout en minaudant, la donne à Patrick qui aussitôt la porte à ses narines.

— Elle sent bon, ma culotte ? Elle te plaît ? Tu veux en voir plus ?

Nicole est subjuguée. « Comment Éléanore peut-elle s'exhiber si facilement ? Peut-être a-t-elle l'habitude de… avec monsieur Picard ? Je ne peux pas faire ça ; j'ai déjà les seins presque à l'air, et je… Oh, mon Dieu ! J'en ai envie moi aussi. J'aimerais qu'il me touche un peu avant, et… »

— Ma chère Nicole, vous savez ce que j'attends de vous, n'est-ce pas ? Vous aimez me montrer vos formes de femelle ; vous le faites avec une telle impudeur, une délicieuse impudeur… C'est tellement excitant, pour vous comme pour moi d'ailleurs.
— Oui, je veux bien l'avouer, mais…

Il la coupe :

— Montrez-moi vos nichons, vos merveilleux nichons.

Alors, désinhibée par l'alcool, encouragée par l'ambiance lubrique du lieu, de nouveau quelque chose craque en elle, et gracieusement elle sort un sein des bonnets de son soutien-gorge, puis l'autre. Elle retire sa veste, exposant les deux globes aux yeux de tous. Jetant un regard à droite, elle aperçoit un couple, accoudé sur la séparation des alcôves, qui l'observe.

Le boss, Patrick, Éléanore, tous ont les yeux braqués sur elle. Elle n'aurait jamais cru que d'être regardée puisse avoir une si forte incidence sur la montée de l'excitation. Éléanore, qui a descendu une main entre ses cuisses, fait glisser ses doigts le long de sa fente.

— Nicole, vous êtes une ravissante femelle ; ma femelle préférée. Avec vos deux globes lourds qui tressautent au moindre mouvement, vous êtes terriblement excitante

« Il m'a appelé “sa femelle” ; il me traite vraiment comme une salope… C'est… c'est dégradant, et… mon Dieu, ça m'excite ! » Hors de contrôle, à force de lutter entre son envie de tout montrer et de partir en courant, presque en colère contre elle-même de ne pas être assez salope, elle lâche en lui tendant ses seins :

— Tenez, servez-vous ; occupez-vous de votre « femelle », comme vous dites 

Englobant les deux seins, il les fait bouger, joue avec les bouts, caresse, pince légèrement les mamelons durcis. Elle gémit, cherche le désir qu'il éprouve d'elle en le fixant des yeux.

— Vous en voulez plus ? Voulez-vous que votre femelle vous montre sa chatte velue, comme le ferait une salope ?

Alors elle se lève, et fixant le boss dans les yeux, elle baisse sa culotte et la lui tend.

— Tenez ; j'espère qu'elle sent assez fort pour vous…

Puis, comme l'a fait Éléanore, elle s'allonge entièrement sur la table de verre et ouvre largement les cuisses, offrant son intimité aux yeux de tous. « Mon Dieu, je suis folle de faire ça… Je suis devenue une dépravée, comme eux tous. Je voudrais qu'il me lèche, ce salaud ! »
Éléanore la regarde, puis s'adressant au boss :

— Elle est belle.
— Oui, elle est belle. Obscène et belle !

Il l'observe sans bouger ; les secondes s'écoulent. Ouverte, impudique, aux yeux de tous, Nicole est dans un état d'excitation à la limite du délire. Des couples se sont approchés pour mieux voir. Sous le regard salace des hommes présents dans la salle, elle s'abandonne à son exhibition, avec la sensation que sa chatte dégouline. Et c'est effectivement ce qui se produit : du liquide s'est écoulé, humidifiant la raie de ses fesses… « Les salauds ! Les salauds ! Ils voudraient tous me baiser… baiser la salope. »

Le boss se courbe, agrippe les cuisses gainées de nylon, colle sa bouche sur la fente aux lèvres boursouflées et gorgées de mouille. Nicole gémit, caresse les cheveux de l'homme qui la lèche. Éléanore se penche vers elle :

— C'est bon, Nicole ? Il vous fait du bien ?

Nicole l'attrape par le cou pour embrasser fougueusement la jeune femme tout en se faisant lécher la fente avec concupiscence.

Durant quelques deux minutes, le boss glisse sa langue dans les replis de la vulve. Des bruits de succion arrivent aux oreilles de Nicole, l'excitant encore un peu plus s'il le fallait. Elle adore être léchée ; c'est tellement bon, tellement vicieux qu'elle s'offre avec veulerie à cette bouche qui la dévore. Dans le bureau du boss, il n'y avait qu'elle et lui. Cette fois-ci, la situation est bien différente : il y a des spectateurs, des pervers comme son amant, et c'est justement ce qui l'excite. Elle sent, elle sait qu'elle va gicler, là, devant ces vicieux qui l'observent avec attention. Elle devient comme eux, comme les femmes qui les accompagnent ; elle a besoin de sexe, du vrai, bien salace, celui qui fait gémir, qui fait déraper. Faire l'amour avec tendresse dans un lit, c'est bien de temps en temps. Mais les derniers événements lui ont prouvé qu'elle a besoin de bien plus : il lui faut des situations incongrues, du vice. Elle a découvert qu'elle aime exciter les hommes, au point de parfois les provoquer par des attitudes équivoques.

Entre ses paupières entrouvertes, elle les voit, ces deux autres couples qui l'observent avec attention. Un homme agite la main entre les cuisses de la femme qui l'accompagne. L'autre femme a le corsage entièrement ouvert, les seins à l'air. Le fait d'être observée, cuisses ouvertes, masturbée presque violemment par la main de son amant, augmente le délire des sens dans lequel Nicole se laisse glisser.

Le son des clapotis provoqués par la main qui martyrise la vulve de Nicole couvre presque celui de la voix suave qui sort des enceintes acoustiques. D'un seul coup, sans prévenir, la jouissance la tétanise. La chatte expulse par salves des giclées de liquide transparent, éclaboussant le pantalon de son amant. Nicole jouit, la bouche grande ouverte, la tête cambrée en arrière. Des gouttes restent accrochées au tissu de ses bas ; une flaque macule le sol.

— Mon Dieu, j'ai honte… Devant tous ces gens…
— Dieu a dû lui aussi se régaler en vous voyant jouir, réplique le boss en lui caressant la joue.
— Mais quand même, jamais je n'aurais imaginé…

Elle est interrompue par Éléanore qui l'embrasse avec tendresse.

— Nicole, je voudrais qu'on me fasse la même chose ; c'est tellement excitant de vous voir jouir en giclant… on aurait dit un geyser !
— Ne te moque pas de moi ; c'est un peu sale quand même.
— Sale, vous croyez ? dit-elle en se penchant pour coller sa bouche à la vulve de Nicole.

La femme sursaute ; son bouton est encore trop sensible.

— Oh pardon, Nicole ; vous avez dû jouir vraiment fort.
— Euh, je ne sais pas… Oui… oui, vraiment fort. Et, mon Dieu, devant tout le monde !
— Et moi ? Moi aussi je voudrais… Nicole, vous me le prêtez, juste pour qu'il me fasse gicler moi aussi ?
— Mais voyons, Éléanore, demande à Patrick : il t'attend.

La jeune femme fait la moue avant de lui répondre en chuchotant à son oreille :

— Il est trop timide ; il n'ose pas.

En effet, le jeune consultant est resté assis dans son coin, n'osant pas faire un geste. Éléanore se redresse, fixe Patrick, puis lui lance :

— Et moi, elle ne te tente pas, ma chatte ? Elle dégouline ; viens me la bouffer !