3. Axelle, ou les dragues d'été

Ce que le serveur vient de déposer devant la jeune femme a toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Dans le verre givré, un mini-parasol d'où dépasse une paille donne envie aux promeneurs qui flânent comme toujours sur ces bords de plage en juillet ou en août. Derrière des lunettes de soleil, deux yeux vifs scrutent les passants à la recherche de quelque chose de différent. La porteuse de ces écrans sombres a quoi ? Entre vingt-cinq et trente ans ? Le maillot deux-pièces, réduit à son plus strict minimum, laisse apparaître la dorure endiablée de la peau de la jeune fille, entre le soutien-gorge et son slip assorti.

Elle s'empare de la boisson fraîche et regagne lentement un transat sur lequel elle a élu domicile dès le début de la matinée. L'océan à quelques pas de la jeune femme n'a pas même reçu la visite de la belle plante. Un grand type, les abdos à l'air, frimeur au possible, passe et repasse pour attirer le regard que cachent les verres anti-UV de la donzelle. Peine perdue, parce que, si elle a bien repéré le gaillard, il n'est pas du tout son genre. Ceux qui lui plaisent sont plutôt friqués et d'un âge que beaucoup jugeraient « mûr » : la jeunette aime les vieux pleins aux as.

Elle bosse en usine onze mois sur douze et elle se dore la pilule depuis des mois sur une terrasse grosse comme un confetti, dans le seul but de lever un richard qui fréquente la station où elle passe ses vacances tous les ans. Ça ne fait que quelques heures qu'elle est arrivée, mais personne ne s'en douterait tant son bronzage est surprenant. Le marlou aux biceps dus à une gonflette effrénée repasse une troisième fois. Il tente une approche plus directe et finit par se faire jeter. Cette nana ne sera pas du millet pour son serin. Alors il file vers le sable et les serviettes qui s'y rattachent ; tout le monde a le droit de rêver.

Si la paille reste coincée entre les dents de la belle, le plaisir doit durer le plus longtemps possible. Axelle espère bien trouver un gogo qui va lui offrir le frère jumeau de son cocktail, mais il est sans doute trop tôt et, pour l'heure, le bar n'est squatté que par des mamans avec des gamins piailleurs et pleurnicheurs. Loin là, un vendeur de glaces fait tinter sa cloche et une envolée de moineaux s'empresse de courir vers cet irrésistible appel. Un premier dandy vient de s'accouder au bar, le cul sur un tabouret haut. Les lunettes n'ont pas bronché. Par contre, les quinquets sous celles-ci ont pu de suite jauger le bonhomme.

Une petite cinquantaine, un corsaire à mi-jambes et une chemisette à fleurs ; un baba cool qui monte à l'abreuvoir. Il picole un truc aussi innommable que celui de la gonzesse sur la chaise longue la plus proche. Il en siffle un second et sort de sa poche arrière un larfeuille aussi épais qu'un Petit Larousse. De celui-ci, la môme ne remarque qu'une chose : la couleur des biftons que le gonze sort pour régler sa note. Et l'œil aiguisé de la demoiselle lui fait faire la moue. Un pauvre qui joue au riche. Donc pas la peine de bouger un orteil ou de se casser un ongle pour ce mec. Il serait sec en une soirée, et ce n'est pas ce qu'Axelle désire.

Quitte à se donner, autant que ce soit pour quelque chose ou quelqu'un qui assure financièrement. Ses vacances n'en seront que plus belles et plus riches en évènements variés. C'est toujours donnant-donnant, ce genre de truc. Elle a un beau cul et elle le sait. Alors il se mérite, et de cela elle est certaine. Le bar de la plage se remplit doucettement, et quelques couples viennent aussi se désaltérer. Les familles avec des enfants ont quitté les lieux depuis un bon moment déjà : c'est l'heure de nourrir les petits. Les grands aussi, bien sûr.

Alors la nénette qui sur son transat fait durer son cocktail depuis plus d'une heure voit enfin arriver le genre de mec qu'elle espère. Un groupe tout particulièrement attire son attention : quatre quinquagénaires rieurs et bien bâtis. Pas du tout hâbleurs comme le godelureau du début de soirée. Non, ceux-là ont l'air plus de maris en goguette, de joyeux fêtards. L'un d'eux qui semble être le chef de la bande mate de temps à autre dans la direction de la fille en bikini. Il parle avec ses copains sans qu'elle puisse entendre ce qui se dit.

Elle retire ses lunettes, et le type finit par accrocher son regard. Les tempes argentées du mec sont un gage de sérieux, du moins dans l'esprit d'Axelle. Encore que pour le raisonnable de ce qu'elle demande chez un homme, il n'est pas besoin d'être sorti de Saint-Cyr pour comprendre. Au bout de longues minutes, le brave pépère parle doucement à l'oreille d'un des serveurs de la paillote, et la jeune femme voit celui-ci tourner les yeux vers elle. Le poisson mord donc ? Attendre encore un peu, laisser engamer d'abord avant de ferrer ensuite. L'employé vient doucement vers elle, d'une démarche chaloupée.

— Bonsoir, Mademoiselle. Monsieur René demande si vous voulez prendre un verre.
— Monsieur René ? Je ne connais pas de René ici.
— C'est le monsieur distingué au bar, celui qui porte un tee-shirt blanc.
— Ah ! Et en quel honneur m'offre-t-il un verre ?
— Bon, je lui dis donc que vous refusez de trinquer en sa compagnie ?
— Hé là ! Un instant : je suis méfiante, moi. Et je ne bois pas avec n'importe qui.
— Je vois. Donc, je vous ressers un Rainbow ? Avec ou sans vodka ? C'est bien ce que vous prenez, n'est-ce pas ?
— Vous avez l'œil, vous ! Oui, et forcez un peu plus sur l'alcool. Je ne vous remercierai jamais assez.
— Bien ! Mais faites gaffe : ces types-là ne sont pas des enfants de chœur non plus…
— Vous les connaissez bien, alors ?
— Je crois que si j'étais vous, je resterais bien loin de ces individus… mais je sais déjà que mes conseils ne valent rien, dans votre esprit.
— Ils ne sont pas sérieux ?
— Ce sont plus ou moins des gens du mitan. Mais je ne vous ai rien dit.
— Des bandits ? C'est ça ? Des gangsters ?
— Bon, écoutez, je ne vais pas vous en dire plus ; c'est à vous de vous faire votre idée. C'est parti pour un Rainbow … l'arc en ciel dans le glass !

Le jeune serveur est reparti en louvoyant entre les tables et Axelle le voit parler avec son bienfaiteur. Les amis du gars se lèvent presque tous en même temps et le fameux René reste seul planté au bar. Il lève son verre devant sa bouche en suivant la ligne qui mène au visage de la jeune fille. Celle qui a reçu le cocktail fait le geste de trinquer en portant son breuvage devant elle. Alors sans façon, l'autre attrape sa boisson et sans hésiter vient s'asseoir près de la jeunette.

— À votre santé, Mademoiselle…
— Axelle. Je crois que vous, c'est Monsieur René.
— Vous me connaissez donc déjà ?
— Non ; j'ai osé demander au serveur qui je devais remercier pour cela.

Elle porte à nouveau le breuvage coloré au contact cette fois du verre du bonhomme. Il a l'air amusé de voir les efforts de cette minette pour le draguer. Alors si ça lui fait plaisir de se faire sauter, à cette gosse, il ne voit pas pourquoi il devrait hésiter. Les manœuvres d'approche peuvent donc débuter séance tenante.

— Vous êtes en vacances dans notre belle région ?
— Oui. Je viens chaque année. L'océan est d'une telle beauté… Je trime dans une boîte onze mois de l'année pour me payer quatre semaines ici.
— C'est bien, ça ; mais vous pourriez aussi changer de boulot et en trouver un plus… lucratif, avec le minois que vous avez…
— Et vous pensez à quoi exactement là en me disant cela, Monsieur René ?
— Je ne sais pas trop ; du cinéma, par exemple. Ou top model. J'ai des relations qui pourraient vous trouver un truc sympa à faire. Enfin, c'est toujours mieux qu'une usine. Dans la vôtre, on fabrique quoi au juste ?
— Des pièces de voiture. À longueur d'année sur une chaîne… vous voyez le topo ?
— Pas vraiment, non. Mais si vous le dites… Ça vous dirait de dîner avec moi ?
— Vous croyez que c'est bien raisonnable ? Et puis vous êtes sûrement marié… avec des enfants, ou des petits-enfants sans doute.
— J'ai donc l'air si vieux que cela ? Et puis je ne suis pas marié… tout le temps. Quelques heures par jour seulement. Allez ! Laissez-moi vous offrir un bon restaurant, et vous m'en direz des nouvelles.
— D'accord. Mais vous me promettez d'être sage pendant et après le repas ?
— Je ne fais jamais de promesses que je ne pourrais pas tenir. Vous êtes trop fine mouche pour ne pas l'avoir déjà senti. Nous y allons ?
— Vous me ramenez après le dîner ?
— Pas si certain ; peut-être que cette dînette ne sera qu'un hors-d'œuvre, allez savoir…
— Vous me semblez bien coquin !
— Non : je connais surtout le sens pratique de certaines femmes.
— … ? Que voulez-vous dire ?
— Que vous êtes en chaleur, et que l'argent que je pourrais vous offrir serait le bienvenu. Encore faut-il le gagner : de nos jours on n'a plus rien pour rien.

Axelle vient de baisser les yeux. Le type n'a pas l'air commode, et du coup il lui flanque un peu la trouille. Elle n'ose plus répliquer et se lève.

— Vous me donnez une minute pour me rhabiller ? Et je vous rejoins au bar.
— Bien sûr, ma mignonne. Et dis-toi que tu dois revenir. Si tu as parlé au serveur, j'en ai fait autant, et je sais où tu crèches. Alors tu dois filer droit, ma belle : pas d'entourloupes, et tout se passera bien. Tu seras contente, et moi aussi, du coup.
— Mais…
— Ça va ! File te remettre en état de sortir. Pas la peine non plus de faire des frais de toilette : dès le repas terminé, tu seras en déshabillé et disponible de partout ! C'est bien compris ?
— Mais…
— Chut ! Tu n'as plus ton mot à dire. Allez, file te ressaper. Je te donne cinq minutes pour me retrouver au bar… après, je t'envoie ma cavalerie.
— … ?

Le type se dirige déjà vers le bar et Axelle ne sait plus sur quel pied danser. Cette fois, elle est dans la mouise. Ses vacances virent au cauchemar. Elle est longue à remettre ses vêtements, pourtant pas si nombreux. Puis elle rejoint, la mort dans l'âme, le vieux beau qui sirote toujours son verre. Il a comme un sourire de triomphe. Axelle, elle, est perdue, et ses yeux se noient dans ceux du serveur bien impuissant à l'aider. Elle lit dans les chailles du garçon « Tu vois, je t'avais bien dit de te méfier ! » Enfin, son compagnon de soirée lui donne une tape sur les fesses.

— On y va, ma poulette ? John, tu mets ça sur ma note.
— Bien, Monsieur René.

Très, trop cérémonieux pour que ce soit honnête, tout cela. La jeune femme suit le gaillard, et c'est dans une voiture au moulin gonflé qu'ils filent vers une destination inconnue de la jeunette. Un quart d'heure plus tard ils se retrouvent dans un restaurant aux odeurs enivrantes ; des plats épicés sans doute plus que la normale donnent un avant-goût de ce qui risque bien d'arriver à la péronnelle imprudente. René reste cependant charmant tout au long d'un repas pris avec un autre mec qui n'arrête pas de chouffer les nichons de l'invitée d'honneur. Cette insistance outrageuse ne passe pas vraiment inaperçue.

Après un dîner somptueux – Axelle doit le reconnaître –, les deux hommes et la minette passent dans un salon privé. Visiblement, ce René est comme chez lui dans cet établissement. La galanterie dont il a fait preuve tout au long du repas prend de suite du plomb dans l'aile dès qu'ils ne sont plus qu'en comité restreint.

— Bien, ma belle. Tu veux bien nous montrer ton joli petit cul ? Tu peux enlever ta culotte et t'installer de manière à ce que l'on puisse se servir de tout cela.
— … ?
— Tu as très bien compris. Ne t'inquiète pas : nous sommes entre amis, et chez nous le partage est une sorte de loi immuable.
— Mais…
— Ne m'oblige pas à te mettre les points sur les I ! Tu fais seulement ce que l'on t'ordonne de faire : c'est comme ça, et tu n'as plus ton mot à dire. Mais rassure-toi, Jim et moi sommes très… très généreux.

Axelle a des larmes qui spontanément lui montent aux yeux. Apparemment, ça ne fait pas fléchir le mâle qui insiste :

— Alors, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ? Encore que nous ne serions pas contre une petite séance de claque-baigneur… À toi de choisir : le cul à l'air de ton plein gré, ou nous nous en chargeons de manière plus… musclée.

Vaincue, Axelle, qui ne se sent pas de prendre une dérouillée, opte donc pour le retrait pur et simple de ce qui lui couvre le derrière. Elle ne se presse pas pour faire glisser le triangle de tissu blanc sous les regards des deux vicieux qui s'en amusent. Apparemment, ça ne suffit pas car son chevalier servant insiste avec une voix plus sèche :

— Le reste aussi. Comme ça, nous n'aurons plus à y revenir. Tiens, colle-moi toutes tes fringues dans ce sac et je vais le ranger.

Elle s'exécute en songeant que son repas va lui coûter plus que prévu. Elle reste debout au milieu des canapés de cuir rouge et René fait exactement ce qu'il a dit. La jeune femme le voit s'emparer de la poche de plastique où sont remisés ses habits et même ses chaussures. Cette fois, elle est totalement nue et à la merci des deux hommes. Celui avec qui elle est venue ici se redresse et s'écrie toujours d'une voix ordonnatrice :

— Pendant que je vais mettre ceci en lieu sûr, tu peux faire une gâterie à Jim. Et sois douce… il veut voir ce que tu vaux avec la bouche. Allez au boulot.
— Je… je vous en prie, pas cela ! Non, s'il vous plaît…
— Tu t'y colles ou je te dérouille !

C'est donc sans envie particulière qu'elle doit ouvrir la braguette du type qui a dîné avec son ami et elle. Elle desserre la ceinture sur une bedaine assez rebondie et tire d'un slip une flamberge qui ne lui paraît pas de première jeunesse. Elle est tout de même surprise que si l'engin n'est pas de dimensions spectaculaires, il affiche cependant une rigidité correcte. L'an dernier à pareille époque, elle a sucé quelques-unes de ces bites si semblables ; alors, celle-ci ou une autre… Mais elle en retirait un certain profit qu'elle n'est pas certaine de trouver chez ces deux-là. Elle s'efforce de faire de son mieux.

Ça doit plaire au gaillard qui lui caresse les tempes alors qu'elle ouvre la bouche et fait aller sa langue sur une hampe décidément plus costaude qu'elle ne l'aurait cru. Ce Jim soupire déjà d'aise. Axelle, ainsi affairée à pomper le mec, n'a pas entendu revenir René. C'est seulement suite à un mouvement dans son champ de vision qu'elle prend conscience d'une présence. En fait de René, ce sont deux autres « amis » qui, en complément de celui qui l'a prise en main, sont dans la pièce. Elle frémit d'un coup.

Quatre mecs pour elle seule : ça fait cher du dîner ! Mais déjà des mains se baladent sur sa croupe à découvert. Les deux nouveaux et René se sont eux aussi mis à poil, preuve que ce truc était bien prémédité. Il n'y a donc plus que celui qu'elle suce qui est toujours fringué. Il la repousse et les mains des autres l'obligent à se redresser. Trois queues sont là à l'encadrer. Elle en prend une dans chaque main et sa bouche avale celle qu'elle ne peut pas tenir. La soirée tourne à l'orgie. Décidément, la malheureuse gosse doit posséder un don pour se mettre dans les ennuis.

Les seins bien en place sont palpés, étirés, pincés. Pas vraiment douloureux, mais c'est assez démoralisant de devenir la chose de ces hommes. Il semble à Axelle que ce sont les gaillards qui étaient passés au bar avec ce René. Elle se retrouve à les sucer tous les uns après les autres, et parfois deux en même temps. Ils l'encouragent par de longs soupirs. Ils ne bandent pas forcément tous intensément, et ce n'en est que plus compliqué.

Forcément, il arrive un moment où – elle s'en doute bien – elle doit passer à la casserole ; et aucun des guignols qui la tirlipotent ne va emmitoufler sa queue dans une capote. À leur âge, les maladies sexuellement transmissibles ne sont plus un véritable obstacle. À quel moment doit-elle s'allonger sur le ventre de l'un d'eux ? Elle ne cherche plus à résister, pensant que plus vite ils éjaculeront, plus vite l'affaire sera terminée. C'est sans compter sur le nombre et la lenteur qu'ils déploient pour savourer son jeune corps.

Elle regimbe bien un peu lorsque René s'attaque à son œillet ; mais la claque sur son cul la remet rapidement dans le droit chemin. Elle doit boire le calice jusqu'à la lie. Ils la pistonnent en cadence, et même s'ils ne sont pas d'une vigueur extrême, elle commence à ressentir les effets de la double pénétration. Sa libido se met au diapason de ces coups de reins bien modestes. Ça dure longtemps avant que celui qu'elle suce prenne la place de celui qui la sodomise. Ils n'ont du reste pas d'autre choix que ce chemin. Le mec allongé ne va pas se relever pour prêter sa chatte aux autres ; l'effort serait trop conséquent.

Elle suce à nouveau Jim qui ne la lâche plus en faisant des va-et-vient avec sa bite tendue dans sa gorge. Axelle sent une dernière crispation de l'engin qui frétille bien encore un peu dans sa bouche. La sensation qu'il va lui éclater dans le gosier est vite confirmée par un jet rapide de sperme. Oui, rapide, mais peu abondant. Elle se force à avaler la production minimale du type ; celui-là au moins devrait lui foutre la paix. Un de ses potes le remplace de suite. Au fond de ses reins, elle reçoit également une rasade qui arrache un cri au jouisseur.

René se retient toujours. Il continue à bander avec une endurance dont elle ne l'aurait pas cru capable. Il est peut-être moins âgé qu'elle le croit. L'autre aussi qui lui prend la chatte n'est toujours pas satisfait. Il bande toujours d'une manière assez normale. La jeune femme se croit donc sauvée puisque deux loustics se sont vidés en elle, mais c'est sans compter sur le vice des vieux mâles. Pour revenir en forme plus rapidement, les deux « hors-jeu » se stimulent par la vision du triple accouplement.

Finalement, elle est secouée comme un prunier et doit une fois de plus lécher des couilles, celles qui pendent sous les queues flaccides de ses partouzeurs. Quand enfin René et son acolyte se répandent l'un dans son anus et l'autre dans son minou, elle se sent tirée de sa position sur celui qui vient de se soulager dans sa chatte. Elle est étendue sur la moquette de la pièce où ils la besognent tous. Là, l'un d'entre eux – Jim, lui semble-t-il – vient asseoir son cul sur son visage.

— Lèche-moi le trou ! Allez, une feuille de rose, ma belle. Tu es tout de même une sacrée belle salope !
— … mummm…
— Il t'a dit de lécher, alors tu obéis. C'est bien compris ?

L'ordre s'accompagne d'une beigne sur les seins. Immédiatement domptée, la panthère s'exécute. La langue dans le sillon trouve au fond le cratère, et Axelle ne voit plus qui vient de lui remonter les jambes. Elle est à nouveau bourrée à coups de bassin qui se veulent amples. Son baiser anal devient comme une sorte d'élément déclencheur : son ventre se déchaîne sans trop qu'elle en sache la raison. Étrange, comme la tête et le corps parfois ne sont pas en symbiose. De plus, les commentaires de René ont, eux également, une certaine incidence sur cette montée d'un plaisir trouble.

— Je vous l'avais parié que c'était une bonne cochonne. Regarde-moi ça, Jim : elle broute le fion de Jean-Luc et ça la fait mouiller. Vas-y, Elmer, fais-la couiner, cette salope.
— … C'est vrai… elle est extra… aaa. Tu as le chic pour les dénicher, les chaudasses de cette envergure. Et si… tu crois qu'elle serait d'accord…

Axelle, à demi étouffée par le croupion du satyre qui frotte son derche sur le visage de la belle, n'entend pas tout le dialogue entre les deux meneurs de la bande. Elle se laisse submerger par ses émotions et râle désormais sous les assauts poussifs de son tringleur. Elle se fiche désormais totalement de savoir comment ils la prennent ; elle a juste besoin d'être saillie pour expulser son trop-plein d'envie croissant. Alors il est bien sûr que, malgré la faiblesse de l'attribut qui la bourrine, elle plonge dans un orgasme qui va grandissant.

Elle explose en soupirs et cris en tout genre. Tous ses muscles se mettent en branle et la secouent sur l'ensemble de son corps. Elle jouit longtemps après que le trou de balle se soit éclipsé, et ceci sans que plus personne ne la touche vraiment. René garde sa main dans la sienne. Lorsqu'elle se calme, tous ses nerfs sont relâchés. La jolie jeunette se sent tout alanguie. Ils sont les quatre autour d'elle ; elle peut à présent détailler tout à loisir chacun d'entre eux. Les nudités sont bien différentes d'un homme à l'autre. Et les limaces qui reposent au bas des ventres ne sont pas semblables non plus.

— Alors, Axelle, tu as tout de même pris ton pied ? Tu vois bien que j'avais raison : tu es chaude, et il te fallait de la queue pour te mettre en joie. Et puis ça nous a permis de nous souvenir combien c'est bon le partage, parfois.
— … !
— Oui, et si cela te tente avec René, nous avons une chose à te demander. Mais avant tout, tu es en vacances pour combien de temps ?
— … ? C'est mon premier jour, donc encore quatre semaines complètes.
— Alors, écoute ! Nous avons l'intention de partir en bateau le long de la côte pour nous rendre en Espagne et au Portugal. Si ça te convient, tu pourrais être notre mousse.
— Votre mousse ? C'est quoi, un mousse ?
— Notre matelot, quoi ! Mais nous pourrions tous t'utiliser de la manière qui nous conviendrait, tu piges ? Rien ne t'oblige à dire oui. Par contre, si tu viens, tu seras notre gonzesse à tous.
— Tous ? Ça veut dire vous quatre ?
— Pas exactement. Il devrait y avoir aussi deux autres nanas, plus âgées que toi. Et l'équipage du bateau.
— Ça fait beaucoup de monde, ça, non ?
— Neuf personnes, sans te compter. Mais je ne sais pas si les femmes sont gouines. Peut-être Solange. Et puis elles aussi seront partagées, c'est notre deal.
— Et je gagne quoi, moi, dans votre « promenade de santé » ?
— Qu'est-ce qu'on donne à Mariette et à Solange pour le séjour de trois semaines ? Tu sais, toi, Jim, puisque le banquier c'est toi ?
— Oh… je suis certain que tu aurais plus que six mois de salaire de ton taf. Tu bosses en usine, m'a dit René.
— Oui.
— Alors disons que nous pourrions aller jusqu'à…

Devant l'énormité de la somme qui sonne déjà aux oreilles d'Axelle, elle frémit d'aise. Elle réfléchit un instant. Se laisser baiser, même pour une fortune, c'est toujours un peu jouer à la pute, et il lui reste un zeste de pudeur tout au fond de l'âme. Un autre argument vient aussi accélérer la décision de la jolie môme ; c'est la voix de René qui refait surface :

— Tu te décides vite ; nous avons déjà une autre prétendante. Elle aussi a passé le test avec succès. J'avoue que tu es plus bandante que la petite rousse de Jean-Luc, mais il nous faut une réponse.
— Vous partiriez quand ?
— Demain après-midi. Tu vois pourquoi il y a le feu.
— Je ne serai pas frappée, c'est sûr ?
— Mais oui… enfin, parfois une tape sur le cul, mais rien de grave.
— Bon, alors d'accord. Je pars en croisière en votre compagnie, Messieurs.
— À la bonne heure ! Eh bien, ça m'a remis en forme cette conversation, les amis… Tu nous offres une seconde tournée ?

Évidemment qu'Axelle est repartie de la pièce après avoir essuyé une nouvelle fois les liqueurs séminales de ces loustics. Et le reste de la nuit, elle n'arrive pas à dormir. Elle contemple le chèque que le nommé Jim lui a remis pour services rendus et à venir. Elle n'arrive pas à y croire. Bon, elle va devoir se taper du cul tous les jours et n'importe quand : c'est son unique contrat avec les vieux barbons. Mais elle s'en est assez bien sortie durant la première soirée ; il n'y a donc aucune inquiétude à avoir pour la durée de la croisière.

Bon, il y a bien la présence des deux autres femelles qui la chiffonne un peu ; mais après tout, ce sont les types qui la font venir avec eux, et ça lui suffit. À quatorze heures, elle est sur l'embarcadère ; sa première surprise est la taille du rafiot : un yacht de vingt mètres avec des cabines plus que luxueuses. Mariette et Solange sont le jour et la nuit ; l'une est blonde alors que l'autre est d'une noirceur de tifs semblable à un corbeau. Les deux sont sur le pont et regardent la jeune fille monter l'échelle de coupée.

— Salut ! Moi, c'est Mariette ; et la noiraude, là, c'est Solange. Voici Éric, notre pilote, et Juan, son aide navigateur. Pour les bonshommes, tu les connais, paraît-il, déjà… intimement.
— Ah, bonjour la discrétion ! Je vois que les nouvelles se propagent vite au bord de l'océan.
— Allons, ne sois pas agressive. Nous sommes heureuses de te voir prendre en charge une partie du boulot…
— Du boulot ?
— Oui : sept mecs pour deux femmes, c'est pas vraiment de tout repos ; tu ne seras pas de trop.
— Je vois… L'équipage aussi a droit de cuissage ?
— Ça fait partie du plan. René a dû t'affranchir, non ? Jim t'a donné de quoi oublier la fatigue ?
— Pas de souci de ce côté-là. Nous partons quand ?
— Oh, d'ici deux à trois minutes. Le plein est fait, tout est à bord. Il ne manque que Jean-Luc, mais il arrive.


Le bateau vient de quitter le port, et dès la pleine mer les deux femmes se mettent à l'aise. Elles invitent du regard la nouvelle recrue à faire de même. Juan vient de monter sur le pont avant de larges matelas, et les donzelles s'y prélassent toutes trois. Solange semble contente de voir la côte s'éloigner.

— Les choses sérieuses vont bientôt commencer. Je te recommande d'essayer aussi Éric : c'est un coup exceptionnel. Tu jugeras par toi-même.
— Et le nommé Juan, il est aussi… bien monté ?
— Bof ! Je crois qu'il est là aussi pour nos petits vieux. Dans le lit, certains ne crachent pas sur un trou du cul masculin, si tu vois ce que je veux dire… Jean-Luc est bi, et je crois bien que Jim aussi fait dans l'anus mâle. Faute de grive, on mange bien des merles, non ?

Les gonzesses rient sur leurs matelas alors que René arrive, aussi nu que les trois voyageuses allongées. Il a un vrai sourire.

— Belle brochette de salopes ! Trois belles putes, et je vois que vous vous entendez comme larronnes en foire. L'une de vous aime le gazon ? J'adorerais visionner une scène entre la nouvelle et l'une de vous deux. Solange, tentée par la chatte de ta voisine ?
— Je m'en fiche. Après tout, je suis grassement rémunérée pour vous faire plaisir ; alors une bite ou un con… encore que parfois ces derniers en portent une.
— Quel humour, ma vieille… Allez, tu t'y colles puisque tu as la langue bien pendue. Au moins tu te tairas et ça me fera des vacances. Vas-y, fais bander papa !

Axelle, sur le dos, sent le museau de la petite fouine s'infiltrer entre ses cuisses largement ouvertes. Elle ferme les yeux et se laisse bercer par la caresse et les mouvements donnés par l'océan au bateau. Elle s'imagine sur une plage avec un beau jeune homme, puis elle songe à ce rectangle de papier qu'elle a bien camouflé dans son sac à main… et ça lui donne un courage qui risque de s'avérer nécessaire. Les râles qui se font jour à ses côtés sont ceux de la blonde qui se laisse monter par un des trois larrons invités par René.

Aux cris qu'elle pousse, pourquoi donc Axelle a-t-elle l'impression qu'elle simule un orgasme ? Solange aussi gémit maintenant, et en entrouvrant les paupières, la léchée sait pourquoi : René est à genoux derrière elle et lui laboure les reins. Le yacht étant piloté par Juan, Éric – son chef – vient se mêler à la fête. Après tout, plus il y a de fous et plus on rit. Axelle n'a pas besoin de faire semblant, elle. Le nouveau venu n'a guère plus de quarante balais, et lorsqu'il écarte Solange de son entrecuisse pour prendre sa place, la plus jeune sait que ça va être sa fête.

L'engin qui vient se ficher entre ses longs fuseaux trouve très vite l'entrée de sa chatte humidifiée par la léchotte de la blonde. Lui est plus nerveux, plus souple également, et sa pénétration fait de suite remuer la gamine. Il sait faire l'amour, et elle apprécie les larges coups donnés en remuant son bassin. Il alterne mouvements lents et d'autres plus rythmés, et n'a besoin que de quelques secondes pour que la couche sous Axelle soit trempée. Elle mouille et se raccroche au cou du gaillard qui la pistonne de fort belle façon.

Quand Éric s'est soulagé avec un « han » qui remplit l'espace, il se glisse sur le flanc de la belle et passe sa tête sous le ventre de Solange qui, à genoux, se laisse tringler par René. Éberluée, Axelle voit que le pilote lape le haut de la fente qui s'ouvre et se ferme au passage de la verge plus ou moins tendue qui la pénètre. Un plaisir inattendu la surprend suite à cette vision dantesque d'une partie de cul sur un bateau de plaisance. Un long voyage qui débute par une partouze où toutes sont consentantes. La traversée ne fait que commencer.

Les jours suivants sont une enfilade de parties charnelles. Les trois poules sont ouvertes et accueillantes de partout. Il n'y a guère d'endroits sur le navire où ne résonnent des cris dus au sexe. Tous participent, avec plus ou moins de bonheur, en fonction de la bonne forme de leur trique. La jeune fille découvre aussi que parfois les fesses des hommes peuvent accueillir, au même titre que les siennes, un gland qui ne deviendra jamais chêne ; mais c'est bien connu : là où il y a chêne, il ne saurait y avoir de plaisir.


Septembre et sa cohorte de mauvais moments reviennent déjà. La jeune Axelle est rentrée de vacances, bronzée comme un Petit Lu. Elle est radieuse. Les beaux jours et l'air marin lui donnent un teint de brugnon adorable à croquer. Le matin de la reprise s'est avéré difficile. Il lui reste pourtant de beaux souvenirs, ceux d'un océan d'un bleu profond. Mais comment répondre aux questions de ses amis travailleurs qui, eux, n'ont pas la chance ou l'envie d'aller se frotter aux flots atlantiques ? Comment leur expliquer aussi que les vagues, elle les a surtout matées en position horizontale ?

Personne ne pourrait se douter que durant son mois de vacances, elle a sûrement plus baisé qu'eux dans toute une année. Comment aussi leur expliquer la présence sur son livret A d'économies gagnées non pas à la sueur de son front, mais bien à la mouille de sa chatte ? Ces gens simples et droits ne comprendraient pas, n'apprécieraient pas sans doute que cette nana digne d'une gravure de mode se soit tapé toute une escouade de vieux beaux, et en supplément l'équipage entier d'une croisière feutrée entre gens riches.

Puis il y a eu aussi les divertissements rafraîchissants de longues parties de broute-minou. Elle aussi a dû s'attaquer à ce qui, chez les deux autres nanas, ressemble tellement à ce qu'elle a entre les jambes… et elle n'avouera jamais à personne que, finalement, de ces petits jeux entre adultes, un beau capitaine, s'il l'a fait jouir presque tous les jours, s'est trouvé concurrencé par les agréables minettes de Solange et de Mariette. Pas plus qu'elle ne reconnaîtra devant personne qu'elle a plus apprécié lécher les deux autres que sucer René et sa suite.

Un bien bel été et de bonnes vacances. Finalement, les zéros n'étaient pas que sur la somme empochée…