Bienvenue au Sanctuaire

D'après l'œuvre de Masami Kurumada, Saint Seiya, plus connue dans nos contrées sous le nom des Chevaliers du Zodiaque.
Depuis toujours, afin de protéger la Terre des forces du mal, des hommes courageux usent de leur cosmos, source de leurs immenses pouvoirs, afin de mener de rudes combats pour la justice et la paix, dans lesquels ils sont prêts à sacrifier leur vie. Ce sont les chevaliers d'Athéna. Les plus puissants d'entre eux, les chevaliers d'or, veillent sur les douze maisons du Sanctuaire d'Athéna situé en Grèce. Nul ennemi ne parviendra à traverser les maisons et s'en prendre à leur déesse bien-aimée.
Mais les dernières grandes guerres saintes sont désormais loin. L'époque de légende, qui a vu s'illustrer le célèbre chevalier de bronze Seiya du Pégase et ses amis, n'est plus qu'un vague souvenir dans la tête des serviteurs d'Athéna, qui se sont laissé peu à peu gagner par leurs vices.

— Bien, vous pouvez vous asseoir.

J'obéis au Grand Pope, le chef du Sanctuaire et bras droit d'Athéna. En l'absence de la déesse, c'est lui qui règne sur les quatre-vingt huit chevaliers que comporte le Sanctuaire. Il est censé être le plus puissant, mais il a l'air guère impressionnant : le dos voûté, il semble prêt à s'effondrer à la moindre tape. Et puis cette blanche barbe hirsute qui s'échappe de sous son masque de Grand Pope m'a l'air bien négligée… Est-il aussi puissant qu'on l'affirme, ou n'est-il plus qu'un grand-père sénile bon pour la maison de retraite ? Pourtant, ses exploits en tant qu'ancien chevalier des Poissons sont connus dans le monde entier. Je ne devrais pas me fier aux apparences.

— Excusez-moi, Grand Pope, mais la secrétaire m'avait donné un rendez-vous avec la déesse Athéna en personne. Où est-elle ?
— Euh…. Sa Sainteté a eu une affaire urgente à régler, balbutie-t-il. Elle m'a donc demandé de vous recevoir. Avez-vous amené votre CV et votre lettre de motivation ?
— Bien entendu, dis-je en tendant plusieurs feuilles. J'ai même une lettre de recommandation émanant de…

Il m'arrache mes documents des mains sans même me laisser finir ma phrase et se lance dans la lecture. J'attends patiemment qu'il finisse, sans le déranger. C'est à ce moment-là que je commence à prendre conscience d'un élément : une odeur flotte dans l'air, comme un relent de vieille marée nauséabonde. Je ne l'avais pas encore réalisé jusque-là, mais ça devient de plus en plus présent et gênant. Nous sommes pourtant loin de la mer. Je renifle discrètement pour tenter de trouver la provenance de cet arôme de poubelle.

— Un problème ? me surprend le Grand Pope.
— Non, non, rien.

Tandis qu'il reprend sa lecture, j'en profite pour l'observer plus en détail. Son casque et ses lourdes épaulettes rouges sont vraiment très impressionnants mais ont l'air de l'écraser de leur poids. L'homme est recouvert d'une longue cape qui devait être à l'origine blanche, mais maintenant plutôt proche d'une couleur jaune pisse. Sa barbe broussailleuse part vraiment dans tous les sens et… sont-ce des restes de chips ? Merde alors, le chef du Sanctuaire est vraiment dans un état pitoyable. Je suis soudain prit d'un doute : est-ce lui qui refoule la marée ?

— C'est très intéressant tout ça, Monsieur Crampion. Vous semblez avoir un parcours exceptionnel.
— Merci, Monsieur.
— Pourquoi vouloir rejoindre le Sanctuaire et servir Athéna ?
— Parce que je crois en la justice et en la paix, et que je veux servir ces nobles causes que représente Athéna.
— Vous aviez une place de choix au Jardin d'Aphrodite. En tant que gardien d'Aphrodite, vous aviez aussi la possibilité de servir paix et justice ; alors pourquoi avoir quitté le Jardin pour le Sanctuaire ?
— Eh bien, pour être honnête, les autres chevaliers du Jardin sont bien plus subtils que moi. J'avais là-bas une réputation de gros bourrin sans cervelle, ce qui m'a valu nombre de moqueries de la part de mes camarades ; bien entendu, ils exagéraient beaucoup. Ils louaient la beauté de leurs attaques et faisaient de leur cosmos un art alors que moi je n'aime que tout fracasser. C'est alors que j'ai vu une annonce pour le poste de chevalier d'or du Bélier. J'ai pensé que je serais plus à ma place ici.
— Je vois, je vois… se triture-t-il la barbe. Maîtrisez-vous le septième sens ?
— Bien entendu, Monsieur ; depuis quelques années déjà.
— Oh, vraiment ? C'est très intéressant. Parlez-moi de vos attaques.
— Des attaques classiques telles que « Déflagration Atomique » ou « Explosion Cataclysmique ». Comme je vous l'ai dit, je ne fais pas dans la subtilité. Mes ennemis se relèvent très rarement après mes attaques.

L'entretien dure encore de longues minutes pendant lesquelles le Grand Pope m'invite à préciser mon parcours et mes précédents combats. Je lui explique tout en détail, ce qui semble le satisfaire. Je commence à me détendre, sentant que la partie est gagnée. Seule ombre au tableau : cette odeur qui persiste à m'agresser les narines.

— Bien ! lance-t-il. Je crois bien que cette fois-ci, c'est bon. Cher Francis, vous m'avez convaincu. Bienvenue dans l'équipe !
— Merci, Grand Pope ; c'est un immense honneur que vous me faites.

Hé-hé, me voici enfin parmi les puissants chevaliers d'or d'Athéna. J'ai hâte d'affronter nos ennemis. Athéna ayant la réputation de se mettre en danger tous les quinze jours, ça ne devrait pas tarder.

Le Grand Pope actionne une petite cloche. Plusieurs secondes après apparaît la secrétaire qui m'avait donné mon rendez-vous accompagnée d'un homme de bonne stature revêtu d'une resplendissante armure d'or. La secrétaire – un joli petit bout dans lequel je croquerais bien, et qui n'avait pas l'air insensible à mon charme lors de notre rencontre – croule sous le poids d'une lourde boîte suspendue à son dos. C'est une Pandora Box, un des coffres où sont rangées les armures sacrées du Zodiaque. Une tête de bélier décore celle-ci ; je souris à la vue de ma future armure.

À côté de la frêle secrétaire, le puissant chevalier d'or – épaules hautes, sourire de star et cheveux châtains savamment négligés – marche fièrement sans même lui porter un regard.

— Voici votre armure, me confirme le Grand Pope en pointant un doigt vers la secrétaire qui peine à avancer. Et voici Harvey, chevalier d'or de la Balance. Il va vous accompagner jusqu'à votre maison et vous présenter à vos collègues. Harvey, voici Francis, le nouveau chevalier d'or du Bélier.
— Enchanté, fait l'homme en me tendant la main.

Je serre sa main avec vigueur pour le saluer. Sa poigne est puissante, évidemment pour un chevalier d'or. J'ai cru discerner dans son accent une origine britannique. Un rosbif ? J'm'en serais bien passé ! Évitons tout de même de le juger sans le connaître. Il est peut-être sympa, après tout.

Je récupère la boîte contenant mon armure, ce qui semble soulager la secrétaire à qui je lance un sourire charmant. Harvey me fait signe de le suivre.

Nous sortons du palais du Grand Pope et nous dirigeons vers la douzième maison du Zodiaque : celle des Poissons, entamant ainsi la traversée des douze maisons en sens inverse. J'ai hâte de découvrir la puissance et la personnalité de tous mes collègues. Les meilleurs et les plus nobles chevaliers protègent le Sanctuaire ; nul doute que je vais faire des rencontres incroyables.

Ça y est, nous pénétrons dans la maison des Poissons. Je n'ai jamais entendu parler de son gardien, celui qui a succédé au Grand Pope dans cette maison. Est-il aussi puissant que son prédécesseur ? Est-il du niveau du chevalier Aphrodite qui gardait les lieux à l'époque de légende ? À quoi ressemble-t-il ? Je ne ressens aucun cosmos dans les lieux, nulle trace de ses pouvoirs. C'est étrange… serait-il capable de les dissimuler pour surprendre ses adversaires ? Ce serait intéressant.

— Et voilà la maison des Poissons, me fait Harvey d'un air blasé.

J'observe les lieux. L'espace est grand et ponctué d'innombrables colonnes, mais aucun chevalier aux alentours.

— La maison est-elle inoccupée ? demandé-je.
— Non, c'est Emmanuello qui en est chevalier, mais là, il doit être sûrement sorti.
— Ah ? Quel genre d'homme est-il ?
— Le genre arrogant et vantard. Si tu l'écoutes, il serait le plus puissant chevalier d'or, mais beaucoup remettent en question cet état de fait. On le soupçonne au contraire d'être le plus faible et de n'être même pas capable de maîtriser le septième sens. Comme personne ne l'a jamais vu combattre, ça ne reste que des rumeurs.
— Hein ? Il ne maîtriserait pas le septième sens ? Comment est-ce possible ?
— À vrai dire, c'est le fils du Grand Pope, ce qui explique comment il est arrivé ici. C'est le genre de mec qui se voit déjà prendre la relève de son père à la tête du Sanctuaire alors qu'il est loin d'avoir fait ses preuves, et qui traite les autres comme de la merde. On est nombreux à vouloir lui mettre des tartes dans la gueule, mais comme c'est le fils du patron…
— Je vois, fais-je, déçu.

Visiblement, pas le genre de mec avec qui je vais m'entendre. Nous ne nous éternisons pas plus ici et poursuivons la visite des lieux avec la onzième maison, celle du Verseau. En y entrant, je suis pris par une vague de frissons. Pas que je ressente la présence d'un écrasant et effroyable cosmos, non, c'est juste qu'il caille : le sol et les murs sont gelés, malgré la présence de nombreux radiateurs électriques. Cette fois aussi, personne dans les lieux.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ? demandé-je, curieux.
— Ça, ça date de l'époque de légende : c'est ce qu'il arrive quand deux chevaliers atteignent le zéro absolu en même temps. Ça refuse de dégeler depuis le temps.
— Et le chevalier du Verseau ?
— Irma ? Il ne faut pas t'attendre à la croiser souvent ici ; elle ne supporte pas le froid, alors elle reste rarement ici.
— Eh ben, deuxième maison qui n'est pas gardée…
— Tu t'attendais à quoi, au juste ? Tu imagines vraiment qu'on reste à notre poste sans arrêt ?
— C'est quand même notre devoir sacré, défendre notre maison jusqu'à la mort.
— Oui, mais bon, on se fait surtout chier la plupart du temps, alors on traîne souvent au bar. Tu parles de devoir sacré… ça se voit que tu es nouveau. Dis-moi, je parie que tu t'es engagé dans le but de servir la justice et la paix ? finit-il avec un petit air moqueur.
— Euh… oui.
— Ah-ah, tu t'apercevras vite que cet idéal est bien naïf ; la justice à laquelle tu crois n'est qu'une chimère. La seule justice en place balance toujours du côté des bourses les plus pleines. Désolé de te décevoir.
— Enfin oui, me rattrapé-je, ça c'était surtout le discours que j'ai sorti au Grand Pope. En vérité, je suis venu pour me battre. Peu importe la raison, et je sais qu'en défendant Athéna j'aurai la possibilité d'affronter moult ennemis puissants, Hadès et Poséidon en premier lieu. En tant que gardien éternel de la déesse Aphrodite, c'était désespérant et bien trop calme de ce côté.
— Ah-ah, rit-il, je vais te décevoir encore une fois, mais chez nous aussi c'est calme, et ce n'est pas prêt de changer : Poséidon est scellé et sous bonne garde ; quant à Hadès, depuis que son corps a été détruit à l'époque de légende, il ne fait plus parler de lui. Il y a bien quelques révoltes de temps en temps. Celles de chevaliers de bronze qui s'imaginent renouveler l'exploit des cinq bronzes légendaires en s'attaquant au Sanctuaire au nom d'une vulgaire catin qui les a chauffés et qui prétend être la véritable incarnation d'Athéna. Rien de bien sérieux.
— C'est comme ça qu'a péri l'ancien chevalier du Bélier, mon prédécesseur ?
— Oui, mais lui était assez nul, bien qu'il prétendait être le plus puissant chevalier du Sanctuaire. Tu m'as l'air d'être d'une toute autre trempe.

Ah, au moins il sait reconnaître mes qualités. Finalement, bien qu'Anglais, je crois que je vais m'entendre avec lui. Nous nous remettons en route et descendons les marches vers la maison du Capricorne. Je suis rassuré de voir que ce temple est gardé. En revanche, la gardienne – puisque c'est une femme – est en train de roupiller, allongée de tout son long dans un hamac. À quelques mètres d'elle, la Pandora Box renfermant l'armure du Capricorne semble prendre la poussière. Décidément…

— Voici Judith, chevalier du Capricorne, chuchote Harvey. Ne nous attardons pas ici pour ne pas la réveiller.
— Trop tard, beau gosse, s'étire soudain la susnommée. Qui m'amènes-tu ?
— Voici Francis, le nouveau chevalier du Bélier.

La femme ouvre les yeux, m'observe, sourit et se lève.

— Pas mal, le nouveau : bien plus sexy que cet ivrogne de Raoul, paix à son âme ! Je suis donc Judith du Capricorne, autrement dit la plus puissante en ces lieux.
— Euh… enchanté, lui tends-je la main.
— Pas de ça avec moi, on se fait la bise plutôt. Bienvenue parmi nous.

J'obtempère. Elle a un parfum agréable, et physiquement elle est pas mal non plus avec de beaux cheveux de jais, des yeux sombres pleins de malice et des lèvres à croquer. Visiblement originaire du Proche-Orient, son teint hâlé respire la chaleur. Ses formes, que l'on devine aisément sous sa robe légère, ouvrent l'appétit. Je sens que celle-là va plutôt me plaire.

Malheureusement pour moi, Harvey me force à continuer notre visite avant que je n'aie le temps de faire plus ample connaissance. Nous poursuivons donc notre route vers la maison du Sagittaire, elle aussi vide. Je ne prends même pas le temps de m'en étonner, les idées encore envahies par la divine silhouette de Judith. Un détail me revient en tête.

— Il me semblait que tous les chevaliers femmes du Sanctuaire ont l'obligation de porter un masque.
— Oui, répond Harvey, mais ça c'était avant. Depuis, Athéna s'est mis dans la tête de moderniser le Sanctuaire. Va savoir pourquoi, elle trouvait cette noble tradition trop misogyne.
— Personnellement, je ne vais pas m'en plaindre. C'est dommage de cacher de telles beautés.
— Oui, j'ai vu que ses charmes ne t'ont pas laissé indifférent.
— Je dois avouer que les femmes sont mon seul point faible… En tout cas, encore une qui prétendait être la plus puissante : est-ce la vérité, ou est-ce encore une qui se vante pour rien ?
— Elle est puissante, certes, mais je ne pense pas qu'elle soit la plus puissante. D'autres sont de taille à l'affronter. À vrai dire, je dois malheureusement reconnaître que les chevaliers d'or femmes ont un excellent niveau.
— Il y a beaucoup de femmes parmi les chevaliers d'or ?
— Athéna, toujours dans l'optique de moderniser le Sanctuaire, a imposé cette connerie de parité. Il y a donc six femmes pour six hommes.

Six femmes ? Six potentielles conquêtes ! Perso, je ne vois rien à redire à la parité !

Nous poursuivons notre route à travers les maisons du Scorpion et de la Balance jusqu'à arriver à celle de la Vierge. Encore des maisons vides ! C'est désespérant. C'est la septième maison que je visite et je n'ai croisé qu'un seul chevalier à son poste (bon, pour Harvey, il a au moins l'excuse de m'accompagner).

À la sortie du temple – ou plutôt l'entrée, vu qu'habituellement le Sanctuaire se parcourt dans le sens opposé – j'ai la surprise de découvrir un spectacle ahurissant : des dizaines de types sont crucifiés. Certains sont encore en vie et gémissent de douleur sous un soleil de plomb. J'en reste bouche bée.

— C'est l'œuvre du chevalier de la Vierge : c'est sa façon de punir les intrus et tous ceux qui l'ont offensée. Elle s'en sert aussi comme mise en garde.
— Hum, ça a l'air d'être une femme redoutable…
— Si tu veux mon avis, c'est véritablement elle la plus puissante du Sanctuaire. D'ailleurs, je soupçonne le Grand Pope d'envisager de faire d'elle sa remplaçante au lieu de son fils. Il a l'air de beaucoup se reposer sur elle. J'ajouterai que c'est sûrement celle qui est la plus fidèle à sa mission.
— Et pourtant elle n'est pas à son poste, fais-je remarquer.
— Oui, mais elle vient tout juste de partir en mission spéciale pour le Grand Pope, comme bien souvent.
— La plus puissante ? Il me tarde de la rencontrer.
— C'est aussi la femme la plus belle du Sanctuaire, et de loin. Elle devrait te plaire elle aussi, mais prends garde : beaucoup se sont littéralement cassé les dents à tenter de la séduire ; elle en aurait même castré quelques-uns. Ah, et j'oubliais : c'est une Française, comme toi.

La visite se poursuit jusqu'à la maison du Cancer, toujours aussi vide que les précédentes. Une nouvelle surprise m'attend : visiblement, le chevalier du Cancer a la main verte puisqu'il semble cultiver un terrain juste à côté de sa maison.

— Euh, fais-je, surpris, c'est moi ou ce sont des pieds de cannabis ?
— Tu as bien vu. Il a été autorisé par le Grand Pope à planter quelques pieds, à condition que ce soit pour sa consommation personnelle.
— Quelques pieds ? Il y a tout un champ !
— C'est qu'il consomme beaucoup.
— Eh ben…
— Bon, il est vrai qu'il en revend de temps en temps aux collègues, histoire d'arrondir ses fins de mois. Mais la majorité, je te l'assure, c'est pour lui. Si tu en veux, dis-lui que tu viens de ma part ; il te fera un prix.
— Euh, non, c'est bon, ça ira.

Notre longue route nous amène finalement dans la maison du Bélier, celle que je vais devoir défendre. Je n'aurai donc rencontré que Judith et Harvey sur la traversée des douze maisons. Ce dernier me propose d'aller boire un verre au bar pour fêter mon arrivée. Je refuse poliment et lui réaffirme ma volonté d'honorer ma mission.

— Ah-ah, se moque-t-il une dernière fois, je te parie que d'ici la fin de ta première semaine tu viendras, toi aussi, boire un coup au bar.
— Tu sous-estimes ma volonté de chevalier.
— Si j'ai raison, tu nous payeras les boissons. Si j'ai tort, je te payerai une bonne bouteille, celle de ton choix. Ça te va ? Pari tenu ?
— OK, pari tenu.