La cliente de la pharmacie - I

Dans les histoires précédentes, je vous ai raconté comment, depuis le début de mon veuvage, je m'étais aperçu que les veufs attirent les femmes – et surtout celles d'âge mûr – comme le sucre attire les guêpes. J'avais un peu profité de la situation, je l'avoue (bon, je n'avais pas eu trop à les chercher, et c'étaient même elles, parfois, qui m'avaient aguiché), et je m'étais offert de belles parties de jambes en l'air avec des dames d'un âge vénérable.

En fait, je m'apercevais que plus le temps passait plus j'aimais tringler les vieilles biques, enfiler les vieilles chouettes, empapaouter les vieilles peaux (à condition qu'elles ne l'aient pas directement sur les os). J'aimais les femmes grasses, et ça de tout temps, mais en plus (et ça, c'était mon côté vicieux, pervers) j'aimais beaucoup quand elles avaient dépassé 55 ou 60 ans, malgré leur pudeur, leurs complexes, leurs réserves, les faire se foutre à poil devant moi, en pleine lumière, et bien les mater, sous toutes les coutures, malgré leurs protestations, leur envie de se dissimuler.

Et si ce tabou s'avérait chez l'une d'elles vraiment absolu, alors tant pis, je préférais laisser tomber et m'en aller. J'aimais bien outrager leur pudeur, passer outre leurs pudibonderies, leurs petites réticences, mais si je tombais sur une coincée, je jetais l'éponge. Au revoir, et basta ! Pas la peine de perdre mon temps. Faire l'amour dans le noir, sous les draps, les bras en croix et les jambes jointes, je ne voyais pas l'intérêt. Ç'aurait pu être le début d'un jeu choisi, à tout prendre, mais pas une règle imposée par la morale ou par une pruderie obstinée et inébranlable.

J'en étais arrivé à un point tel que, au travail, quand j'entendais parler de leur mère des jeunes secrétaires, je me mettais à penser et à fantasmer sur ces mères que je ne connaissais pas, et non pas sur elles.


J'avais peur de finir par être connu dans le quartier, mais outre ma voisine d'en face qui ne perdait pas une occasion de venir me voir à l'improviste – dès que son mari n'était pas à la maison quand elle savait que j'étais là – pour se faire fourrer vite fait bien fait, avant ou après un café, parfois debout devant la table de ma salle à manger (il faut dire que la chienne y avait pris goût, et qu'elle débarquait exprès sans culotte sous sa robe pour que je puisse facilement la trousser et mettre son fessier à l'air, que je n'avais plus qu'à enfiler tandis qu'elle avait écarté largement les cuisses et s'était cambrée pour me faciliter le passage), je ne peux pas me dire que je me faisais harceler sexuellement par les femelles du coin.

Il y avait bien une ou deux voisines qui me faisaient des petits gestes charmants de la main quand elles partaient en voiture et me voyaient en passant devant chez moi, mais pour moi, ce n'était que le signe d'une exquise politesse que je trouvais touchante.

Pour en revenir à ma voisine d'en face, j'avais accepté son empressement à me rejoindre souvent, comme son intrusion qui était devenue plus fréquente, même si parfois j'avais d'autres projets au moment où elle débarquait car je connaissais maintenant assez la vie pour savoir qu'il faut profiter de tout ce qu'elle vous donne au moment où elle vous le donne.

Cependant, tant pour casser un peu le côté rituel qui était en train de s'installer que parce que j'ai un côté dominateur marqué, je voulais continuer à mener le jeu, lui montrer que c'était moi le maître, et que c'était moi qui faisais et modifiais les règles au gré de mes caprices.

Et comme mon côté voyeur était ces derniers temps en train de prendre le pas sur les autres – sans jamais éclipser mes besoins de domination – je lui imposais de se plier au code que j'établissais progressivement pour régir la façon de débuter nos ébats, et de se conformer à ma mise en scène. Après avoir bu notre café, cérémonie durant laquelle nous discutions de banalités, je lui ordonnais soudain :

— Maintenant lève-toi, et fous-toi à poil !

Bien entendu, elle ne discutait jamais cet ordre et se levait de sa chaise avec un regard trouble. S'exécuter ne lui prenait pas beaucoup de temps étant donné qu'elle ne portait rien sous sa robe, et elle se retrouvait à poil avec ses chaussons.

Mais le jeu ne s'arrêtait pas là : je lui ordonnais de marquer une pause, et bien souvent de se retourner pour me présenter son fessier bien plein, d'écarter les cuisses, puis de se pencher lentement, d'attraper ses chevilles. Ainsi elle m'offrait une vue unique sur sa fente et sa petite praline. Je vérifiais que tout était parfaitement propre et que son sexe était bien lisse, libre de tout poil, comme une vulgaire star du X.

Quand c'était le cas – c'est-à-dire pratiquement toujours – je récompensais l'effort fourni et le soin apporté à sa toilette par une feuille de rose, gâterie qu'elle affectionnait tout particulièrement (surtout quand je la lui administrais avec deux doigts glissés dans sa chatte, ce qui la faisait décharger rapidement et très bruyamment). Je la félicitais, et elle me remerciait chaudement de la rendre folle, comme elle me le disait à chaque fois.

Quand elle m'avait bien mis en appétit, je l'attrapais par les hanches, je l'attirais à moi, l'empalais sur ma queue raide que j'avais sortie, et je la gratifiais d'une belle chevauchée en levrette. Souvent, quand elle était encore plus excitée, elle me demandait de l'enculer, et, avec difficulté parce que son petit trou était encore serré parce que pas suffisamment pratiqué, je m'enfonçais avec délice dans son petit canal, empoignais ses seins mous et la sodomisais sans hâte, ce qui occasionnait chez elle des soupirs, des cris de plaisir, puis des jurons de plus en plus obscènes au fur et à mesure qu'elle s'embrochait le fondement sur ma bite raide et que je manœuvrais en cadence ses mamelons tristes mais à fleur de peau.

Ma voisine, à 65 ans, prenait de plus en plus goût à se faire enculer sur mes chaises de salle à manger et, tout échevelée, elle me criait sa gratitude et ses orgasmes démesurés. Elle venait pour ça, la chienne, et elle n'avait que la rue à traverser. J'espérais que personne dans les maisons voisines ne remarquait ce manège, mais qui aurait pu soupçonner cette retraitée à qui on aurait donné le bon dieu sans confession ?

Comme elle n'était jamais déçue de l'aboutissement de nos parties fines, je me permettais de jouer avec elle, de la faire languir, d'être de plus en plus exigeant dans ce que je lui demandais de faire pour que je daigne la tringler et l'envoyer au septième ciel.

Je lui demandais par exemple de monter sur ma table de séjour, de se mettre à quatre pattes et de s'écarter les fesses dans une posture d'attente. Ou bien je lui demandais d'aller prendre une belle carotte dans mon frigo, de l'enduire de beurre, de revenir et de se l'enfiler dans le cul, puis de la faire aller et venir lentement tout en restant debout face à moi en me fixant dans les yeux et de me décrire ce qu'elle ressentait  ; je n'étais jamais déçu !

Parfois je lui disais que j'exigeais de l'entendre en confession avant de commencer à la toucher. Elle devait se mettre à genoux à côté de ma chaise et, la robe relevée sur ses reins découvrant sa croupe nue, elle devait me raconter ce qu'elle avait rêvé, ce à quoi elle avait pensé dans son lit le soir, ce qu'elle avait espéré faire avec moi dans l'attente de ce jour.

Elle me racontait avec force détails et une grande excitation tous ses fantasmes, tout ce qu'elle avait imaginé. Je lui ordonnais de passer une main entre ses cuisses et de se masturber tout en me racontant ces turpitudes ; ça me faisait un effet bœuf de voir cette sexagénaire se branler lentement comme une gamine. De temps en temps je lui tripotais les fesses et elle soupirait profondément en fermant les yeux. Je lui ordonnais alors de les garder ouverts. À la fin, je l'absolvais de tous ses péchés, mais en pénitence elle devait ouvrir la bouche et prendre ma queue raide et dure bien au fond de sa gueule : elle suçait divinement bien. Qu'est-ce qu'elle s'appliquait, la petite garce !

Elle aimait bien entendu être fessée, à plat-ventre et à poil en travers de mes genoux sur mon canapé, ou à genoux sur ce dernier. Elle savait que je ne fessais pas très fort, que je ne voulais pas lui laisser de marques visibles, et je la touchais, la pelotais entre deux. Sa chatte bavait. Je lui branlais les seins, lui roulais des pelles, mais les claques, on les entendait bien dans mon salon !

Ça se terminait bien évidemment pas une vigoureuse levrette, mais je lui faisais bien comprendre qu'il ne fallait pas qu'elle abuse, qu'il ne fallait pas qu'elle fasse semblant d'être une vilaine fille, qu'elle ne m'invente pas des fautes morales ou qu'elle ne feigne pas d'être désobligeante, désagréable ou incorrecte pour que je lui donne ce que je n'avais pas envie de lui donner.

Bien que peu diserte sur sa vie intime, elle m'avait lâché un jour, tandis que nous partagions notre café, que son mari ne la possédait plus que très rarement parce qu'il ne la trouvait plus franchement désirable. Ça m'avait provoqué un petit pincement au cœur, mais je ne lui en avais rien dit. Bien entendu, à son âge son corps commençait à être un peu avachi sous l'effet de l'outrage des ans, mais son enthousiasme et son côté un peu salope compensaient largement le déclin de son sex appeal : les situations et les jeux de rôle avaient pour moi plus d'attrait sexuel que la beauté et la jeunesse des corps.

Pour résumer, Marcia – comme ma voisine d'en face – m'avaient redonné goût à la vie, et y avaient même apporté du piquant. Ces petites parties de baise étaient désormais le sel et le piment de mon existence, et ma vie sexuelle était des plus riches. Je n'aurais jamais cru avant de les rencontrer qu'il y avait des femmes aussi vicieuses et aussi affamées, et je n'aurais jamais pensé trouver un jour des femmes de cet âge mettre autant mes sens en émoi, réveillant pareillement mes fantasmes de domination !

Elles m'avaient non seulement redonné la joie et le plaisir de vivre, mais avaient aussi boosté ma libido et m'avaient décontracté dans mes rapports avec les femmes. Sans être un séducteur, je m'affichais serein et décomplexé, et je m'étonnais de plus en plus de mon naturel pour draguer les femelles, celles de mon âge et d'un âge plus avancé.

Ainsi, un jour, je devais aller chercher un médicament sur ordonnance dans ma pharmacie habituelle qui est à deux cents mètres de chez moi. Pas de bol, j'étais tombé à un moment d'affluence. Dans ces moments-là qui sont parfois beaucoup plus longs qu'on aurait espéré, il faut savoir s'armer de patience. J'avais pris ma place dans la file d'attente et je regardais distraitement les rayonnages où trônent désormais tisanes-miracle, sucettes aux vertus surnaturelles, produits d'hygiène hors de prix, et même des sous-vêtements féminins ! On croit parfois halluciner, bref…

Avant de me décider à sortir mon portable pour lire des articles sur le net, je me mis à jauger mes voisines. Vous avez remarqué combien il y a peu d'hommes dans les pharmacies, ou alors, rarement, des petits vieux ? À croire que la corvée de pharmacie est l'une de celles qui demeurent dévolues au beau sexe. Derrière moi, mon attention fut attirée par le regard bleu azur de ma suivante qui me matait avec insistance. Je me dis qu'elle pensait peut-être m'avoir déjà vu, ou alors qu'elle aussi s'étonnait de voir un des rares clients de sexe masculin.

Comme ça ne faisait pas très longtemps que j'habitais le quartier – tout comme cette ville d'ailleurs – il y avait peu de chances pour que je l'eusse déjà croisée. D'autant plus que je l'aurais remarquée : elle avait une coiffure impeccable, un beau visage sans aucune ride bien qu'on devinât – on ne sait comment, d'ailleurs – qu'elle avait atteint la soixantaine, et de beaux bras que laissait nus son pull léger à manches courtes. Des bras très blancs et assez pulpeux.
Un coup d'œil rapide et descendant apprécia son corps ni mince ni trop épais, mais charnu et épanoui juste ce qu'il faut.

Cette présence et ce regard un peu curieux de commère m'obsédaient de plus en plus, mais je décidai de n'en rien montrer, m'efforçant de continuer à afficher mon air d'indifférence paisible et d'ennui. Je me gardai bien également de m'offusquer de ce regard braqué sur moi, même s'il était limite inconvenant, trahissant un manque d'éducation manifeste, une habitude peut-être héritée d'une vie passée à la campagne où parfois des gens rustres dévisagent un peu trop ostensiblement les nouveaux faciès.

La dame était plutôt jolie, et même si j'étais intrigué par son regard, je trouvai la situation intéressante. Étant donné que j'étais devenu depuis des mois de plus en plus joueur, j'avais envie de trouver un moyen quelconque « d'accrocher » cette femme attirante.

Je n'eus pas de temps pour mûrir un plan d'approche car ce fut mon tour. La pharmacienne, qui me connaissait déjà, me dit bonjour et prit mon ordonnance. Elle m'appela « Docteur », ce qui ne pouvait qu'être entendu par ma suivante. Là, je me dis « Ou c'est cuit, ou je vais pouvoir tourner la chose à mon avantage. »

Quand je pris mes médocs et tournai les talons, la femme me mata encore plus bizarrement. Je lui adressai un petit sourire et lui lançai un au-revoir très poli, auquel elle ne répondit pas, restant comme deux ronds de flan et s'empressant de s'avancer vers le comptoir.

Aussitôt, je me dis que j'allais traîner pour l'attendre sans en avoir l'air. Le portable me donnait un prétexte tout trouvé ; béni soit le smartphone ! C'est tellement naturel de sortir, de se mettre juste à côté de l'entrée de la pharmacie, de faire sembler de le consulter, de répondre à un texto ou de chercher quelque chose d'urgent sur le net… Je n'eus pas à attendre très longtemps. Je me dis que la femme devait être pressée, qu'elle avait dû se dépêcher et abréger une éventuelle causette avec la pharmacienne. C'était peut-être un peu présomptueux de ma part, n'empêche qu'elle sortit très vite.

Je n'avais pas réfléchi à un quelconque plan. Je ne me voyais pas courir après cette dame d'âge mûr, m'eût-elle maté curieusement un long moment juste avant. Elle aurait pu prendre peur et montrer qu'elle n'avait aucune suite dans ses idées, dans sa curiosité du moins ; mais elle m'offrit mieux qu'un plan : elle m'aborda, direct, sans aucune gêne et même avec un certain culot, plutôt brut et puéril :

— Vous êtes médecin ?
— Oui, en effet.
— Vous avez un cabinet où… ?
— Ah… je suis salarié… Je ne fais plus de médecine de soins…
— Ah, donc vous ne consultez pas. Dommage, c'est tellement difficile de trouver un médecin de nos jours…
— Ou alors, ajoutai-je sur le ton de la plaisanterie et de la confidence, seulement pour les jolies femmes… et chez moi, étant donné que je n'ai pas de cabinet.

À ce moment-là je m'attendais à ce qu'elle se braque ou ne relève pas, déçue de ne pas avoir trouvé un vrai médecin pour remplacer celui qu'elle avait tant de mal à dénicher, et qu'elle s'en aille ; mais contre toute attente, très sérieusement elle poursuivit la conversation :

— Et qu'est-ce que vous traitez ? Vous connaissez des remèdes que d'autres médecins ne connaissent pas ?

« Mon dieu, me dis-je, est-elle stupide ! C'est quoi cet entêtement ? » Elle n'avait rien d'une débile, et à sa façon de s'exprimer on voyait bien que si elle n'était pas une intellectuelle, c'était loin d'être une femme frustre. Toutefois, elle n'entendait manifestement pas ce que je lui disais : c'était sûrement une de ces personnes un peu naïves, en tout cas suffisamment pour penser qu'il y a des médecins qui connaissent des traitements inconnus des autres, de ces femmes avides de découvrir les toutes nouvelles méthodes des médecines « douces », ou bien « naturelles », ou encore « alternatives ». Bref, toutes ces gogothérapies que des illuminés ont développées par cupidité ou parce qu'ils y croient eux-mêmes, étant parfois plus allumés que leur propre patientèle.

— Oui, je connais des traitements, en particulier pour guérir de la gourmandise, de la curiosité envahissante, et de tous les vilains défauts. Mais ce sont des traitements spéciaux, et il faut de la volonté pour les suivre, et suffisamment de courage pour y adhérer.

Un peu surprise, sans manifestement avoir perçu l'ironie dans mes propos, elle me fixait de son regard bleu et étonné.

— Ah bon… ? Et ça marche ? demanda-t-elle.
— Si vous êtes suffisamment motivée, si vous n'avez pas peur, si vous êtes confiante dans la thérapie… tout dépend de votre volonté.
— Et c'est… c'est cher, comme traitement ?
— Je ne fais pas payer ; je suis salarié : je n'ai pas le droit de faire payer des soins. Et puis comme je vous ai dit, je ne traite que les jolies femmes.

Elle me regardait avec un regard de plus en plus trouble ; peut-être commençait-elle à comprendre, du moins en avais-je l'impression. C'était le moment où normalement elle aurait dû fuir, laisser tomber, décrocher, soit par peur du pervers, soit parce qu'elle se disait qu'elle n'était pas dans la catégorie de femmes que je désignais et/ou qu'elle n'avait plus l'âge.

N'ayant plus rien à perdre, je lui lançai, levant un sourcil faussement indifférent, mais avec une ébauche de sourire en coin :

— Vous êtes intéressée ?
— C'est-à-dire… Je suis curieuse…

J'avais envie de lui dire que je m'en étais aperçu, mais elle poursuivit :

— Enfin… oui… Mais… Où vous… ?
— J'habite tout près, à deux pas d'ici. Je suis du quartier. Si vous êtes intéressée, je peux vous donner rendez-vous.
— Euh, oui…

Elle sembla hésiter. À ce moment, je me dis qu'elle allait se dégonfle, qu'elle me donnerait une réponse floue, évoquerait un hypothétique rendez-vous futur, mais à ma grande stupéfaction elle enchaîna, avec le culot qui semblait la caractériser :

— Et là, maintenant… ça serait possible de… ?
— Ah oui, bien sûr ! lui dis-je avec un grand et délicieux sourire.

J'avais de la chance ! J'étais libre, je n'avais personne chez moi, ma maison n'était pas trop en désordre, et je me dis que quand le poisson vient d'être ferré il ne faut surtout pas le lâcher. Cette prise était inespérée. Mais pour tout dire, je n'en revenais encore pas, bien que je cachais parfaitement ma surprise. « Qu'est-ce qui l'emporte, chez elle : une curiosité de commère, l'avarice devant la perspective de connaître une nouvelle thérapie gratuitement… ou autre chose ? » Je n'allais pas tarder pas à le savoir !

— Vous me suivez, alors ? enchaînai-je en commençant à marcher dans la direction de ma rue.
— Oui, d'accord, dit-elle en baissant les yeux.

Elle semblait soudainement intimidée maintenant que la situation se précisait.
Tout en marchant à ses côtés, je cherchai à la tester, quitte à ajouter à son trouble :

— Ne vous en faites pas : je suis connu de mes voisins… et je n'ai pas de femme coupée en morceaux dans mon congélateur !

Contre toute attente, cette vilaine blague la fit sourire mais elle ne répondit rien. Elle aurait encore pu battre en retraite, prétextant n'importe quoi pour reporter sine die ce rendez-vous improvisé et hasardeux, mais elle n'en fit rien : en moins de cinq minutes nous étions arrivés dans ma rue, devant la porte de la grille que j'ouvris. Elle put alors découvrir l'extérieur de ma grande maison ancienne. Je lui fis passer le portillon, la précédai dans les marches accédant à l'entrée de mon pavillon que j'ouvris et la fis entrer dans mon salon, tout meublé dans un style ethnique.

La dame, comme je m'y attendais, commença à regarder mon intérieur de façon peu discrète, mais je n'avais pas l'intention de la laisser s'attarder ni de perdre mon temps avec des mondanités. Je lui indiquai l'escalier montant à l'étage :

— C'est par ici. Je vous laisse monter. J'ai une pièce dans un petit bâtiment à l'extérieur, mais il n'est pas chauffé, et je ne m'en sers donc que l'été.

Elle prit la rampe et gravit les marches en bois qui craquèrent.

— Passez la porte de gauche ; c'est là que j'officie.

Elle vit que c'était une chambre assez spacieuse : ma chambre. Heureusement, je l'avais bien rangée et fait le lit. Comme j'avais désormais l'habitude que Marcia ou ma voisine d'en face débarquent à l'improviste et que leurs visites se terminent par une bonne partie de baise, parfois dans les draps, je tenais toujours ma chambre propre et en ordre. Je n'avais pas, par contre, pu préparer la pièce pour sa séance de « thérapie », du fait de cette rencontre inattendue.

Cette situation m'excitait terriblement, de même que la personnalité singulière de cette dame, et tandis qu'elle se tenait debout, regardant de droite et de gauche, sans savoir quoi faire de ses mains, se demandant ce qu'il fallait faire mais n'osant poser aucune question, je ne restai pas inactif : plaçant ma chaise face à elle, j'allai chercher un grand coffret en bois décoré que je posai sur ma commode. Elle n'eut pas à attendre longtemps la suite des évènements : je m'assis confortablement sur la chaise, lui faisant face tandis qu'elle restait plantée sur place, un peu gauche. Je lui lançai alors ce qui était, sans équivoque, un ordre :

— Très bien. Maintenant, chère Madame, déshabillez-vous.
— Déshabiller… comment ?
— Vous vous foutez entièrement à poil.

Et comme elle semblait hésiter, déconcertée, j'ajoutai :

— Allez, vite !

La dame baissa la tête, ne sachant trop par où commencer, manifestement très troublée.

— Vous enlevez d'abord les chaussures puis le haut. Je précise car vous n'avez pas l'air d'avoir trop l'habitude de vous mettre nue devant un homme. J'ai l'impression que vous manquez de méthode, ajoutai-je.

Elle s'exécutait sans véritable empressement. Je lui demandai :

— Vous êtes pudique ?
— Oui, un peu… répondit-elle avec un rictus nerveux.
— Je vais traiter votre pudeur ; je vais vous la faire passer. Je traite le mal par le mal. Alors c'est essentiel qu'une femme se foute à poil sans discuter, sans réticence aucune, quand un homme le lui ordonne.

Elle ne releva pas que je ne faisais plus allusion au thérapeute, à la patiente, ni à la thérapie, en parlant d'un homme et d'une femme.

La sexagénaire aux cheveux châtain clair avait déjà enlevé chaussures et tricot et, pieds nus, elle déboutonnait sans hâte son pantalon de toile. Elle leva les yeux, croisa mon regard, vit que je la matais attentivement. Je lui fis un petit signe de l'index, un petit geste autoritaire assez explicite lui indiquant de descendre ce pantalon. Elle l'ôta, et je lui ordonnai de le jeter sur le lit.

Elle n'était désormais vêtue que d'un ravissant body blanc en dentelle, sans manches et à fines bretelles, qu'elle remplissait bien. Je pouvais voir ses épaules et ses bras nus, lisses et bien pleins. Son ventre était un peu replet, et ses cuisses et ses hanches un peu débordantes étaient magnifiquement mises en valeur par l'échancrure du body.

Elle me regarda et allait commencer à baisser les bretelles quand je l'arrêtai :

— Restez donc comme ça. Pour le moment. Votre body est ravissant. J'aime les body. C'est un vêtement plutôt sexy. Surtout pour une femme de votre âge…

Je me levai, m'approchai, et lui dis d'un ton très posé et un peu froid :

— Finalement, je me demande si c'est bien votre pudeur que je vais soigner, et pas plutôt votre inclination à aguicher les hommes, votre envie – consciente ou en sommeil – à susciter le désir chez les mâles…

Là encore, je me serais attendu à ce qu'elle proteste ou prenne peur, mais elle baissa les yeux avec un air de honte, comme une gamine prise en faute. Je me demandai ce qui, de son côté pervers ou de son penchant pour la soumission, était le plus fort.

— Reculez ! lui commandai-je. Jusqu'à la porte.

Elle obéit sans délai.

Une très vieille poutre coiffait en effet la porte, indiquant que le mur était porteur. Cela faisait un petit moment j'y avais vissé des pitons. J'ouvris mon coffret et en sortis deux chaînes prolongées par des bracelets de cuir. Je montai sur ma chaise pour suspendre les chaînes à leurs pitons respectifs, puis ordonnai à la dame de lever les bras et j'emprisonnai ses poignets dans les bracelets.
Elle était désormais attachée, les bras en l'air et écartés en V.

— Écartez un peu les jambes.

Elle obéit de bonne grâce. Ses joues avaient rosi, sa respiration semblait plus courte, ses yeux étaient brillants. Je vis avec plaisir que ses aisselles étaient parfaitement lisses. « Un corps bien soigné… » pensai-je. Je me postai devant elle, la défiant du regard, mes yeux plantés dans les siens d'un bleu azur. Elle soutint deux ou trois secondes mon regard, puis elle baissa un peu la tête et fixa son regard dans un coin.

Je ne la touchais toujours pas. Sa poitrine, plutôt bien développée – du C, sinon plus – remplissait bien le body. J'avais envie de soupeser tout ça. Je lui tournai autour, lentement, la flairai, approchant ma bouche et mon nez au plus près de son cou, de ses épaules, de ses bras, mais m'abstins de tout contact.

Je m'arrêtai derrière elle. Elle gardait la tête droite. Ne pouvant me retenir, je saisis sa nuque dans ma main, la pressai légèrement, puis la caressai du bout de mes doigts. Je me reculai un peu pour contempler la croupe bien épanouie. Elle devait bien faire un bon 46, voire un 48, la tante… Soudain, je saisis le bas du body et le tirai violemment vers le haut, le lui rentrant brutalement dans la raie des fesses, dégageant ses hémisphères. Surprise, elle poussa un cri.

— De bien belles fesses ! Un beau cul, bien épanoui. Des fesses comme je les aime. Faut-il traiter aussi votre gourmandise, ma petite dame ?
— Je suis un peu gourmande… dit-elle d'une voix presque éteinte.
— Mouais…
— Comment pouvez-vous traiter la gourmandise ? s'enhardit-elle. Vous avez un remède ?
— Oui, j'en ai un : je traite le mal par le mal… ou plutôt je punis par là où les patientes ont péché. Si votre gourmandise vous a fait de grosses fesses, je suis désolé, mais ce sont elles qui vont en subir les conséquences.

Et ce disant, de ma main libre je me mis à peloter durement ces deux fesses l'une après l'autre, à les malaxer, les pincer assez fortement tandis que ma main gauche tirait toujours le body vers le haut, lui remontant toute la raie, ainsi – je l'imaginais – que sa foune.

— Je suppose qu'il y a bien longtemps que vous n'avez pas été fessée…
— Oui, répondit-elle, émue et d'une voix faible.
— C'était quand la dernière fois ? lui demandai-je d'une voix impérieuse.
— Oh, je devais avoir… onze ou douze ans.
— Je suis sûr que vous mentez… répondis-je d'un ton très froid. Un fessier comme le vôtre est fait pour la fessée, et ça m'étonnerait qu'il n'y ait pas eu un mari ou un amant pour vous fesser !
— Non, non, je vous assure… protesta-t-elle.

— J'ai du mal à vous croire, mais admettons. Si c'est bien le cas, de toute façon je vais réparer cette injustice.