Les dieux et leurs pions

J'accours vers Sanka pour voir la gravité de ses blessures. Je vérifie son pouls ; heureusement, son cœur bat encore, mais faiblement. Il a besoin de soins de toute urgence. Ayéfèmi s'approche, elle aussi inquiète. Il faut l'évacuer, mais deux maisons plus loin je sens le cosmos de Marie s'entrechoquer avec celui d'un ennemi puissant : elle aura probablement besoin de renfort.

— Va la rejoindre, me fait Fèmi. Moi, je vais m'occuper de lui, je l'emmène chez un médecin.
— Tu es sûre ?
— Bien entendu. Comme je suis non-violente, je ne servirais à rien dans un corps-à-corps ; je serai donc plus utile en m'occupant de lui. En plus, nous avons passé un bon moment ensemble dans mon sous-sol, tout à l'heure ; ça m'ennuierait qu'il meure. Je crois que c'est aussi le cas d'Ayé.

J'acquiesce. Elle le prend dans ses bras et court en direction du cabinet médical. J'espère qu'elle arrivera à temps pour le sauver. Quant à moi, je vais rejoindre Marie. Nous n'avons plus qu'un ennemi à abattre et c'en sera fini de cette bataille. Mon armure renfilée, prêt à partir, j'entends une faible respiration : Carmen semble encore en vie, pour le moment en tout cas. Elle a survécu à mon Explosion Cataclysmique ? Impressionnant ! Je m'approche pour achever son agonie. Un rire étranglé s'échappe de sa gorge.

— Tu crois avoir bientôt gagné, chevalier ? Il vous reste encore la Vierge Noire à affronter, et, crois-moi, ça ne sera pas de la tarte ! Tu ne feras pas le poids contre lui ! Et même si c'était le cas, nous n'étions que la première vague, celle censée ouvrir la voie du Sanctuaire pour notre maître. Il viendra en personne avec la seconde vague et il vous massacrera tous ! La guerre ne vient que de débuter, chevalier.
— Votre maître ? Oh, mon Dieu, me voilà effrayé ! me moqué-je. Tu sais, on leur bottera le cul à lui et à tous les chevaliers qui l'accompagneront comme on vous a botté le cul. Je ne crains pas ton maître, tout comme je n'ai jamais craint aucun chevalier.
— Ha-ha-ha ! Tu crois qu'il s'agit d'un chevalier ? Eh bien non : c'est un dieu. C'est le seigneur Arès.
— Le dieu de la guerre et de la destruction ? Tu es sérieuse ? C'est de lui qu'il s'agit ? Ha-ha-ha ! Toi qui voulais abattre le patriarcat, tu as choisi de te battre pour une brute épaisse, machiste, viriliste au possible ; sûrement un des dieux qui a le plus fait fantasmer l'imaginaire patriarcal. Ha-ha-ha, tu n'as pas peur des contradictions, on dirait !
— Ne parle pas de ce que tu ne connais pas. Il a changé. Il n'est plus celui qu'il était aux temps antiques, lorsqu'il menait ses berserkers. Aujourd'hui, il est prêt à révolutionner le monde en écrasant les vestiges du passé. Il va vous ma…

Sa phrase restera éternellement sans fin : son corps est pris de convulsions pendant quelques secondes avant qu'elle ne rende son dernier souffle.

Ainsi donc, les chevaliers noirs correspondent à l'armée d'Arès. Je ne l'ai pas montré devant elle, mais me voilà inquiet : les guerres contre Arès sont connues comme étant les plus terribles qu'a pu affronter Athéna. Notre déesse s'était arrangée pour que ses berserkers ne puissent plus jamais se relever, mais on dirait qu'il a trouvé la parade en créant les chevaliers noirs.

Le dieu de la guerre serait prêt à révolutionner le monde ? Alors là, j'en doute. Quelqu'un comme lui ne change pas. Il n'a toujours cherché que la guerre et le pouvoir absolu. Il s'est sûrement donné un meilleur visage, histoire de recruter de nouveaux chevaliers et détourner leurs luttes à son profit pour remplacer ses anciens berserkers, mais une fois qu'il aura obtenu le pouvoir grâce à ses troupes, il ne respectera aucune de ses promesses.

Il n'y a pas de temps à perdre : il faut éliminer la Vierge Noire au plus vite pour être prêts pour la seconde vague. Me voilà à la maison de la Vierge. Je crois que je n'ai jamais fait la route entre deux maisons aussi vite. Peut-être la peur de voir Marie vaincue a-t-elle joué. Ce chevalier est-il si terrible que l'a annoncé Carmen ?

Ma belle et lui sont en plein corps-à-corps. Ça a l'air très serré et violent. Bon, le type ne m'a pas entendu arriver : c'est le moment d'en profiter pour le frapper dans le dos. Bon, ce n'est pas ce qu'il y a de plus honorable, mais en temps de guerre certains choix sont à prendre. Je charge, le poing concentré de cosmos.

Presque à atteindre ma cible, je suis surpris par un furieux coup de pied qui m'atteint les parties. « Argh ! » Je braille comme un malade et me retrouve au tapis. Je n'ai pas eu le temps de voir d'où le coup provenait, tellement il a été rapide. M'a-t-il vu arriver ? Non : au regard noir de Marie, je comprends que c'est elle qui m'a frappé.

— Crétin ! crache-t-elle. Ne te mets pas en travers de mon chemin. C'est MON combat !
— Putain, Marie, beuglé-je de douleur, on n'a pas le temps pour ça. Je croyais qu'on faisait une bonne équipe ; souviens-toi contre le Troll…
— Je m'en souviens. Mais là tu ne peux pas intervenir. Il s'agit plus qu'une simple guerre sainte de pacotille. La question est bien plus sérieuse : il suffit de déterminer une fois pour toutes qui est le vrai dieu entre le mien et le sien !
— Hein ?

De quoi elle parle ? Fait-elle référence à Athéna et Arès ? Je n'en ai pas l'impression. Je regarde l'autre type afin de comprendre : un grand type, la peau basanée, des yeux sombres et une épaisse barbe. Oui, alors qui peut bien être son dieu ? Non, je ne vois pas. Devant mon air perplexe, Marie, tout en évitant une frappe de l'ennemi, reprend :

— Mais, crétin, il faut vraiment tout de dire à toi ! Il s'agit de Muhammad de la Vierge Noire !
— Oui. Et ?
— Quoi ? Tu n'es pas au courant ? s'étonne-t-elle. N'as-tu donc jamais entendu parler de la rébellion contre Dionysos durant laquelle je me suis brillamment illustrée ? Athéna avait un accord avec Dionysos ; elle n'a pas eu d'autre choix que d'envoyer des troupes pour le soutenir. Muhammad était le chef des rebelles. J'ai fini par l'éliminer après un rude combat.
— Mais ça n'a pas été le cas, sourit-il, car la volonté d'Allah, sa splendide majesté, n'était pas que je meure. L'heure est venue de t'écraser de son courroux, sale chienne croisée ! Par les Cinq Piliers !

Son cosmos explose. En effet, il est extrêmement puissant. Cela n'annonce rien de bon, surtout quand on voit Marie serrer les dents nerveusement.

— Premier Pilier : la Chahada. Tu attesteras qu'il n'y a de Dieu qu'Allah, et que Muhammad est son prophète !

La puissance de Muhammad est phénoménale. Ce n'est pas un projectile, pas une attaque directe. Non, son cosmos envahit l'atmosphère, semble ne faire plus qu'un. L'air, empli de son énergie, semble affreusement lourd. Marie souffre. Elle doit faire appel à la puissance de son cosmos pour ne pas finir écrasée. L'attaque lui est destinée, mais moi aussi j'en sens le poids sur mes épaules. Puis une forme se dessine au-dessus de la Vierge Noire ; c'est comme une présence indescriptible, quelque chose d'ancien et de terrifiant, surgi d'ailleurs avec son propre cosmos ténébreux. Je ne suis même pas sûr de quoi il s'agit. Est-ce une illusion ? Je n'ai pas le temps de le déterminer que cette vision se dissipe, repoussée par le cosmos de ma belle.

— Tu vois, sourit Muhammad, c'est moi qui prie le bon Dieu : pas toi.
— Dans tes rêves, infidèle !
— Mais voyons, s'impatiente-t-il. Regarde un peu le nombre de nos fidèles et tu verras la vérité. Vous êtes dix-huit pour cent dans le monde, vous, les catholiques. Quant à nous, musulmans, nous représentons vingt-quatre pour cent. C'est un signe que c'est Allah qui nous guide.
— Foutaises ! proteste Marie. Tu compares tous les musulmans malgré toutes leurs divisions à seulement une partie de l'ensemble des chrétiens : c'est malhonnête.
— Menteuse ! Les musulmans ne sont pas divisés.
— Ah oui ? Et que penses-tu des chiites ?
— Des chiens galeux ! Ne me parle pas de ces fumiers ; je leur crache à la gueule !
— Et les soufis ?
— Je pisse à la raie de ces faux musulmans !
— Et les kharidjites ?
— Lapidation ou décapitation, j'hésite…
— Et les malékites ? Les chaféites ? Les hanafis ? Les…
— Bon ça va, j'ai compris. C'est sûr, y'a un grand coup de ménage à faire. Tous des connards qui se sont détournés de l'enseignement des Salafs, nos pieux ancêtres. Ils ont provoqué la décadence de l'Islam.
— Pff, tu es ridicule avec tes Salafs. Comme si vivre dans un passé fantasmé était la meilleure solution pour s'adapter à notre monde moderne… INQUISITIO !

Muhammad se tord de douleur. Je ne peux m'empêcher d'éprouver un sentiment de plaisir. Parfois je m'étonne de la facilité avec laquelle je peux me réjouir de la souffrance d'autrui. Bon, ça reste un ennemi, mais tout de même… L'attaque est douloureuse mais insuffisante pour lui causer de réels dommages : c'est une technique qui, si je comprends bien, vise surtout à torturer afin de faire céder psychologiquement son ennemi.

— Reconnais-le : Dieu est le seul et véritable créateur. Ton Allah n'est qu'une illusion.
— Jamais ! proteste l'autre.

C'est quand même marrant, je trouve : en pleine guerre sainte opposant Arès à Athéna, ils se disputent tous les deux pour savoir qui de Dieu ou d'Allah – qui au final est plus ou moins le même – est la véritable divinité.

Quelques coups sont de nouveaux échangés. Encore une fois, je suis subjugué par la vitesse de mouvements des deux Vierges. J'aurais peine à suivre si je m'en mêlais.

— Deuxième Pilier : la Salat ! Tu honoreras ton créateur cinq fois par jour.

Sur un signe de main, Marie est écrasée au sol. Il n'a pas eu besoin de la toucher : c'est comme s'il contrôlait son corps à distance, comme la télékinésie de Judith. Marie a beau faire appel à tout son cosmos, impossible de reprendre le contrôle. La Vierge Noire projette ensuite son homologue contre le mur, lui arrachant un grand cri. Elle se mange de nouveau le sol avant de se prendre un pilier. Muhammad finit son attaque en balançant Marie au plafond. Un gros craquement résonne avant que la Vierge s'écrase au sol. Elle finit par se relever, les jambes tremblantes et la gueule en sang.

Ce n'est pas bon. Ma belle a déjà subi deux puissantes attaques qui l'ont affaiblie, et elle n'a lancé que son Inquisitio.

— Marie, putain ! Qu'attends-tu pour vraiment attaquer ?
— J'attends le bon moment, crétin !
— Et c'est quand le bon moment ?
— Tu verras bien.

Elle le charge et frappe de toutes ses forces. Je dois reconnaître que Muhammad assure, au corps-à-corps. Il tient sans problème le rythme que lui impose ma jolie blonde. C'est étrange, je n'ai pas l'impression que ma belle cherche réellement à prendre le dessus sur son adversaire ou à essayer de le frapper vraiment. Non, elle essaye de lui couper la route afin de le pousser vers un point précis : pile devant l'entrée du bâtiment.

— C'est le moment. MALLEUS MALEFICARUM !
— Taqîya ! réplique la Vierge Noire.

L'énergie sombre surgit du poing de Marie comme un raz de marée dévastateur. Malgré tout, l'attaque, dirigée vers l'extérieur, ne provoque pas trop de dégâts au lieu, à part un profond sillon dans le sol. Plus une trace de Muhammad. Aurait-il été désintégré ? Je ne vois que cette explication. Ha-ha, la puissance phénoménale de Marie me fascinera toujours !

— Et voilà, affaire réglée ! me réjouis-je. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?
— Il paraît qu'il faut qu'on paye nous-mêmes les réparations de notre maison. Le moindre trou dans le mur m'aurait coûté une fortune. Regarde le résultat de mon combat chez Amalia, tout à l'heure ; je ne pouvais pas me permettre de déployer toute ma puissance.
— Troisième Pilier : la Zakât ! lance soudain une voix issue des ténèbres. Tu t'affranchiras de tes biens matériels et tu feras l'aumône aux pauvres. Tout cet or, c'est malsain pour un chevalier.

D'un signe de main, Muhammad – qui vient de réapparaître comme par magie – projette son cosmos sur Marie. Le contact provoque plein de petites explosions. Marie pousse un hurlement de douleur et gonfle son cosmos pour repousser l'attaque. La technique ennemie est dissipée ; Marie se tient encore debout, mais son armure est à moitié détruite.

— Merde, soupire-t-elle douloureusement, je venais juste de la faire réparer ! Comment as-tu…
— Tu t'imaginais m'avoir eu ? Tu pensais que j'allais gentiment accepter de me faire défoncer comme lors de notre précédent combat ? Bien sûr que non ! J'ai mis au point une nouvelle technique : la « Taqîya » C'est une technique de protection qui me permet de me dissimuler face aux agressions adverses.

Merde, ce n'est pas bon. Avec une telle défense, les attaques destructrices de Marie ne toucheront que très difficilement, voire pas du tout, tandis que lui continuera de lancer ses piliers. Il faut que je fasse quelque chose, mais si j'interviens pour aider ma belle, elle va le prendre mal et me défoncer. En revanche, je peux toujours lui faire gagner du temps afin qu'elle mette au point une stratégie.

— Je peux te poser une question, Muhammad ? me lancé-je.
— Vas-y, mécréant, je t'écoute.
— Quel est ton but dans cet assaut ? Toi qui pries un dieu qui se dit unique, pourquoi t'être rallié à Arès, un autre dieu ?
— Je n'ai jamais considéré Arès comme un dieu : c'est juste un blasphémateur si puissant qu'il se fait passer pour un dieu afin d'être craint par les faibles d'esprit.
— Et donc, pourquoi suivre un blasphémateur ?
— Je sais, ça peut paraître contradictoire, mais Arès travaille en fait pour Allah. Cette guerre a pour but de détruire les polythéistes et les vulgaires idolâtres. Arès a fait de moi son bras armé afin de préparer ce futur, un monde dépourvu de païens.
— Arès n'a jamais travaillé que dans ses intérêts. Tu crois vraiment qu'il prépare un monde pour quelqu'un d'autre que lui ?
— Bien sûr : Arès m'en a fait personnellement la promesse. Il n'est plus le même qu'avant. Il a changé.
— Et donc, tu le crois sur parole ? Si je comprends bien, il a fait croire au Bélier Noir qu'il l'aiderait à construire un monde sans violence, aux Cancer et Taureau Noirs qu'ils chasseraient ensemble le patriarcat, et à toi il a promis un monde soumis à Allah. Tous ces objectifs ne me semblent pas compatibles ; j'ai plus l'impression qu'il vous a tous fait de fausses promesses afin de vous avoir dans sa poche.

Bizarrement, sur le coup, il reste perplexe, ne trouvant pas quoi répondre. Ça a l'air de se bousculer dans son petit crâne. Il est comme un serveur en surchauffe, prêt à bugger. Je viens de foutre un bon gros coup au cul de ses convictions. Et puis son regard indique soudain un redémarrage du système en mode sans échec.

— Mais bien sûr qu'il a manipulé les autres. Qui voudrait vraiment d'un monde sans patriarcat ? C'est ridicule ! Les autres chevaliers noirs ne doivent pas encore être prêts à accueillir Allah dans leur cœur, alors Arès s'est arrangé pour qu'ils travaillent à cet objectif sans le savoir.
— Et donc il aurait menti à tous le monde sauf à toi ?
— C'est ça, c'est évident !

Voilà l'exemple parfait de ce que Judith nommerait la dissonance cognitive. Il refuse de reconnaître la possibilité d'avoir cru un mensonge, d'avoir été manipulé, de s'être investi dans une mission qui allait contre ses véritables intérêts. Alors, plutôt qu'affronter la douloureuse vérité, il préfère continuer de se bercer d'illusions.

Marie charge. Son cosmos à son paroxysme flamboie tout autour d'elle. La vitesse de ses coups semble avoir encore augmenté. Je comprends : elle tente la même technique qu'elle a utilisée contre Amalia ; elle veut l'éliminer au corps-à-corps. Par malheur, au contraire du Lion, Muhammad tient la cadence. Il se prend tout de même quelques coups, mais rien de déterminant.

— Quatrième Pilier : le Saoum. Tu pratiqueras le jeûne pour te purifier ! gueule-t-il.

Cette fois aussi le sort s'attaque directement à Marie. Elle est comme électrocutée. La pauvre se convulse dans tous les sens. Les effets de cette technique provoquent un amaigrissement macabre : ma belle a maintenant la peau sur les os, comme si elle n'avait pas mangé depuis des jours.

— Bien que je m'y attendais, je dois reconnaître que je suis impressionné que tu sois toujours vivante à l'heure actuelle. Beaucoup auraient déjà péri depuis bien longtemps. Enfin bref, ce n'est qu'une question de temps. Il te reste plus qu'un pilier : le Hajj. Autrement dit, j'enverrai ton âme en pèlerinage directement auprès de notre créateur. Tu mourras donc. Il est encore temps pour toi de te soumettre à lui maintenant pour le servir dans ce monde.

Encore un pilier, et c'est la mort assurée ? Ce n'est pas bon du tout ! La situation est de plus en plus tendue. Comment peut-elle battre un adversaire comme ce type, d'autant plus qu'elle est déjà à deux doigts de la mort, cadavérique comme elle est ? Je crois qu'un combat ne m'a jamais mis dans un tel niveau de nervosité.

— Marie, tu n'as pas le choix : tu dois utiliser ton « Deus Vult ». Avec ça, tu le toucheras à coup sûr, même si tu ne le vois pas.
— Ce sera inutile, sourit Muhammad. Ma Taqîya dissimule mon corps dans une autre dimension. Toute attaque lancée ici, aussi puissante soit-elle, ne pourra pas m'atteindre.

Quoi ? Mais c'est vraiment de la triche, cette technique ! Comment peut-on la contrer ? Vite, vite, je dois trouver une solution avant qu'il ne lance son…

— Dernier Pilier, sourit-il voracement : le Hajj !

Tout va très vite : le cosmos qui enveloppe Marie, ses yeux qui s'éteignent, et son corps sans vie qui s'écrase au sol.