Chapitre 1

« Vous avez un message » me dit ma boîte mail. J'en reçois 50 par jour et je n'en lis pas la moitié. Je décide cependant d'ouvrir celui-ci car il est intitulé « Surprise ! » et l'expéditeur est masqué. Je l'ouvre juste par curiosité. Pas de commentaires ; juste une pièce jointe, une photo surprenante : il s'agit à l'évidence d'un téton rose, bien dressé et de bel aspect.

L'image m'amuse, alors je réponds dans la foulée : « Que me vaut cet immense plaisir ? » Autre message, et toujours aucun commentaire ; juste une photo toujours prise par un téléphone me montrant cette fois-ci un sein entier. Joli et bien proportionné, il semble lourd et ferme ; il me donne une envie folle de croquer dedans.

« Très joli ! Il a sûrement un frère que j'adorerais rencontrer également. »

Plus de message. Aurais-je été vulgaire ? Peut-être une erreur de destinataire ?

Plus d'une heure passe, et alors que j'abandonne l'espoir d'un nouveau message sexy, mon portable me signale lui aussi un message. Je regarde et me rends compte qu'il est en mode silencieux et que quelqu'un a essayé de me joindre en me laissant un message. Je consulte mon répondeur et entends alors une voix haletante de femme qui visiblement se donne du plaisir seule. Elle ponctue ses phrases de gémissements tous plus excitants les uns que les autres et de mots comme : « Viens, rejoins-moi, je suis juste à côté, je veux ta queue… »
Je m'en veux de n'avoir pas eu ce message en direct.

Ma belle inconnue me cherche, et moi je bande comme un cerf, seul dans mon bureau.
Nouveau selfie : cette fois, la poitrine est sagement cachée sous un chemisier blanc et un vêtement noir, mais le cadrage ne me permet pas de découvrir qui en est l'auteur.


C'est l'heure de déjeuner. Je rejoins un groupe de collègues qui part au restaurant d'entreprise, groupe majoritairement féminin composé de mes collègues du service clientèle.

Parmi elles, plusieurs jolies femmes, et peut-être même l'auteur de mes mystérieux messages.

La seule qui ne me laisserait pas indifférent, c'est Virginie. Elle est jeune et jolie. Oui, je sais, c'est cliché, mais c'est bien le cas. Elle n'est pas belle comme ces statues grecques de déesses de beauté, mais jolie, et surtout bien faite. Un visage souriant aux traits fins, de longs cheveux bruns ; toujours bien habillée et parfumée. Un corps bien fait, avec apparemment de beaux seins ; un peu large au niveau des hanches, mais rien n'est sûr car je ne la vois que peu, et souvent vêtue de son manteau.

J'ai remarqué qu'elle me regarde souvent lorsque nous déjeunons à la cantine de l'entreprise, qu'elle prend le temps de venir me saluer dans mon bureau tous les matins – en coup de vent, certes, mais avec application – et que lorsque nous nous croisons dans le couloir, elle se retourne sur moi (je le sais car j'en fais autant).

Seulement voilà : j'ai plus de 40 ans, et elle à peine plus de 20. Je suis marié et père de famille alors qu'elle est libre comme l'air. Et puis je dois bien avouer que je ne souhaite rien changer à ma vie qui me plaît ainsi.
Sur ces bonnes paroles politiquement correctes, revenons à ce fantasme.

Depuis des jours, je l'imagine entrer dans mon bureau, fermer la porte derrière elle avec un regard gourmand et me jeter au visage un « Prends-moi maintenant et ici ! » ; mais rien de cela n'arrive. Résigné, je me contente de la dévorer des yeux dès que j'en ai l'occasion, et là je me prends à imaginer que c'est elle qui a envoyé ces photos.

Le déjeuner se passe sans relief particulier. Je suis toujours dans le doute car elles sont au moins trois à porter le même genre de chemisier blanc, et qui un gilet noir, qui un foulard noir… Bref, impossible de savoir.

Sur le chemin du retour, je détaille Virginie et sa jolie petite jupe noire. Un peu courte, elle permet de découvrir de belles jambes aux cuisses musclées et gainés de collants… couleur chair (beurk ! faute de goût) ; elle a cependant de jolies fesses rondes, et mon esprit se met à vagabonder sur cette partie charnue de son anatomie.

C'est elle qui me ramène à la réalité :

— Franck ! Tu rentres avec nous ou tu reste là à rêver ?
— … Je rentre. Excuse-moi, j'étais ailleurs.
— J'ai vu…

Me voici donc de retour derrière mon bureau. Je me replonge dans mon boulot avec difficulté, mon esprit étant plus à la forme des fesses de ma collègue qu'à mes statistiques.

« Nouveau message »
Je l'ouvre instantanément. Cette fois, pas de photo mais quelques mots : « Tu n'as toujours pas trouvé ? Je t'ai vu chercher ; le jeu est amusant. »

Je lui réponds aussitôt : « Oui, le jeu est amusant, et je suis joueur. Alors je propose que si je trouve avant ce soir sans faire défiler les prénoms de toutes mes connaissances, je te donne un gage. OK ? »

Sa réponse ne se fait pas attendre : un simple « OK » et une photo que j'ouvre immédiatement : ce n'est ni plus ni moins qu'une image cadrant sur une culotte noire en coton, toute simple. Cependant la photo comporte un détail que je reconnais immédiatement : dans sa partie basse, j'aperçois la ceinture d'un collant… couleur chair (re-beurk !) qui a été baissé pour photographier cette culotte.

J'envoie cette réponse : « Virginie, tu as un gage : je veux que tu viennes dans mon bureau dans l'instant et que tu ouvres ton chemisier pour me montrer tes jolis seins. »

Osera-t-elle ? Pour le moment, le jeu se passait à distance et sans réelles implications. Un simple échange, certes un peu chaud, mais pas réel. Là, je passe à la vitesse supérieure et je ne sais pas si elle est assez folle pour me suivre.

Elle l'est ; j'entends des pas dans le couloir. Ma porte s'ouvre et… c'est mon collègue Fred !

— Tu viens boire un café ?
— Oui, je te rejoins dans un instant ; je finis avec ce gros dossier…

Il referme et je l'entends descendre l'escalier. La porte s'entrebâille quelques secondes après, et Virginie passe la tête.

— C'est moi, le gros dossier ?
— Non, non pas du tout, mais il fallait…

Je ne fini pas ma phrase : elle est entrée, a repoussé la porte derrière elle et s'y adosse. Elle défait doucement chacun des boutons de son chemisier ; sa poitrine est généreuse et semble vouloir s'échapper seule de ce carcan. Tout en réalisant ce délicat effeuillage, elle me regarde droit dans les yeux.

Je me lève et m'approche, appuie ma main contre la porte juste à côté de son visage et me penche sur son décolleté. Je caresse doucement la chair laiteuse à la lisière du soutien-gorge, puis ma main glisse dans son dos pour en défaire l'agrafe.

Ses seins enfin libérés défient la pesanteur et se dressent fièrement. Je les caresse doucement, les soupèse, en effleure le téton du bout du pouce. Il réagit vite ; la chair est douce et bien ferme. Je presse doucement, et elle semble aimer. Je passe rapidement ma langue dessus pour le goûter puis le lâche. Je retourne à ma place, la laissant plantée là, chemisier ouvert, soutien-gorge dégrafé, toute poitrine dehors.

J'ai repris le contrôle du jeu, et malgré une énorme érection je ne vais pas aller plus loin ; je me contente de la regarder. Tout en se rhabillant, elle me demande :

— Et c'est tout ?
— Oui : c'était le gage, et tu as fait ce qui était prévu ; mais si tu veux, nous pouvons continuer de jouer, car c'est bien un jeu et j'ai beaucoup d'idées et d'envies te concernant. Alors si tu en accepte les règles, nous pouvons jouer.
— C'est quoi, les règles ?
— Simple. Tu poses des questions ; si je réponds bien, je te donne un gage. Si je réponds mal, tu as le droit de choisir entre la découverte d'un nouveau jeu ou un plaisir sexuel.
— Découverte ? Tu me prends pour une débutante ? minaude-t-elle, la mine boudeuse.

Je vois bien qu'elle attendait plus de sa visite dans mon bureau.

— Non, mais je pense que je peux te faire découvrir des choses, si tu en as envie. Mais profitons et ne nous pressons pas trop : le plaisir n'en sera que plus grand.
— Dans tous les cas, c'est toi le grand gagnant. J'accepte quand même le jeu ; mais si tu perds, c'est moi qui te donne un gage.
— OK, je suis joueur. Alors à demain pour jouer ?

J'ai accepté, et maintenant qu'elle a fini de se rhabiller j'ouvre la porte pour aller rejoindre mon ami Fred à la machine à café.

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