Chapitre 6

Nous ne nous sommes pas endormis l'un contre l'autre comme dans la plupart des histoires : après nos ébats, elle s'est rhabillé et a quitté mon appartement après un baiser passionné. Je me suis endormi seul et épuisé.

Quelques jours ont passé sans nouvelles aventures ; nous nous croisions tous les jours mais elle ne m'envoie plus de messages. Un peu dépité et surpris, je me demande ce que j'ai « raté » et me décide à l'appeler dans son bureau en milieu de matinée.

— Virginie, vous pouvez venir dans mon bureau avec le dossier Peltant s'il vous plaît ?
— Bien sûr, j'arrive de suite.

Quelques minutes plus tard elle entre timidement dans mon bureau. Elle porte un petit haut bleu sans manches cintré à la taille, une jupe beige à mi-cuisses, des collants gris et des bottes sans talons marron. Comme je la détaille, elle toussote pour me rappeler sa présence. Elle est rouge pivoine et semble gênée. Je m'enquiers de la raison de son trouble :

— Il y a quelque chose qui ne va pas ?
— Non, c'est que je suis un peu gênée à cause de ce qui s'est passé la dernière fois, et je n'osais plus venir te voir…
— Pourquoi gênée ? Tu as été parfaite. Le jeu que nous avons commencé me plaît, et le dernier gage était imaginatif. Tu n'as pas de raisons de te sentir mal à l'aise.

Rassurée, elle retrouve sa couleur normale et nous devisons tranquillement autour de ce dossier. Je ne peux m'empêcher de la regarder, de la dévorer du regard, et je sens une folle envie de lui faire l'amour sur le champ monter dans mon ventre. Elle doit s'en apercevoir car elle se tourne vers moi, m'embrasse la bouche furtivement et ajoute :

— Pour avoir plus, il faudra que tu gagnes…

Je retrouve ma belle, et je sais maintenant que nous allons continuer ce jeu.

Quelques minutes après son départ de mon bureau, un message sur ma boîte mail : « Le bureau 123 est à quel étage ? » La question est tellement simple que je comprends sa volonté à peine voilée de me faire gagner le prochain gage. Je lui réponds : « Premier étage. Ton gage : rendez-vous à 18 h 30 hôtel Remington ; une chambre à ton nom. Dress code : ton manteau, des bas noirs, des talons et rien d'autre. » Pas de réponse, et la journée s'écoule sans que nous nous croisions.

En quittant le bureau vers 17 h 30, je me demande si elle viendra, car cette fois le gage est un peu plus voyant : à 18 h 30 il fait grand jour, et elle va devoir se présenter dans un lieu public dans une tenue plutôt légère.

Je me rends à l'hôtel pour préparer les petites surprises que je lui réserve. L'établissement est d'un très bon standing, et la chambre que j'ai réservée dans l'après-midi est prête. Après y avoir pénétré, je tire les rideaux pour y créer une atmosphère un peu plus romantique et repousse les meubles pour ne garder qu'un fauteuil que je positionne à l'endroit le plus sombre de la pièce. Il est déjà 18 h 30 ; elle va arriver. J'entrouvre la porte et m'installe dans le fauteuil.

Je n'attends pas longtemps. La porte s'ouvre et Virginie entre d'un pas hésitant dans la chambre. Elle me cherche du regard et m'entrevoit dans la pénombre.

— Entre, ferme la porte, enlève ton manteau et silence.

Elle s'exécute sans un mot et laisse glisser son pardessus, se dévoilant dans la tenue demandée. Elle est superbe, avec ses seins bien ronds et fermes dressés fièrement, les pointes déjà turgescentes certainement durcies par la fraîcheur extérieure ou le frottement du tissu, et ses jolies jambes gainées de bas noirs qui tranchent avec sa peau qui semble bien plus claire dans la pénombre. Elle a mis des talons hauts et fins qui lui dessinent joliment le mollet. Et elle ne porte rien d'autre.

Je me lève doucement et me glisse derrière elle. Je la sens frissonner. Le froid ? L'excitation ? Je ne sais pas. Je passe un bandeau sur ses yeux ; elle me laisse faire, et bientôt le morceau de tissu couvre ses jolis yeux. Je pose ma main sur son épaule et la guide jusque devant le fauteuil où je reprends ma place. Je la regarde, me gorgeant de chaque détail de son corps que je souhaiterais dévorer à cet instant mais je n'en fais rien, me contentant d'emmagasiner des images de cette femme que je désire ardemment.

Je pose ma main sur son ventre, juste le bout de mes doigts ; elle sursaute.
J'effleure sa peau et caresse doucement son mont de Vénus. Ma main descend sur sa cuisse, ses bas. Pour moi, le contact du nylon est électrisant. J'effleure le liseré du bas et le début de sa chair, mais je cesse presque aussitôt. Je me lève, passe derrière elle et remonte doucement ses cheveux pour découvrir sa nuque que j'embrasse tendrement. Je mordille le lobe de son oreille ; encore un frisson. Je pose mes mains sur ses épaules, descends doucement sur ses bras. Je vois sa peau s'iriser. Maintenant, mes mains de chaque côté de son torse caressent doucement la chair si tendre à côté de chacun de ses seins.

Mes doigts avancent doucement vers ses tétons. Je les attrape entre le pouce et l'index et les pince doucement. Elle se redresse d'un coup, ce qui a pour effet de plaquer ses fesses sur mon entrejambe. Le contact doit lui plaire car elle maintient son postérieur dans cette position, balançant même imperceptiblement ses hanches.

Je prends ses seins à pleines mains et les presse l'un contre l'autre ; elle a visiblement du mal à ne pas bouger. Je le sens prête à participer, mais c'est son gage, ce que je lui rappelle doucement à l'oreille :

— Tu me laisses faire : c'est ton gage. Je te veux offerte et soumise à mes désirs.
— Soumise ? Tu exagères. Tu…
— Silence, j'ai dit ! J'ai bien été ton sextoy ; alors cette fois, c'est moi qui dirige.

Joignant le geste à la parole, je la pousse lentement vers le fauteuil, lui faisant prendre appui sur le dossier, les bras tendus, légèrement penchée en avant et les fesses relevées. Je m'éloigne un peu pour contempler à loisir la scène. Elle est divine, ainsi offerte à mon regard.
Parmi les « surprises » préparées, j'ai prévu mon appareil photo que j'allume pour immortaliser cette image de ma belle. Le bip de l'appareil la fait sursauter ; elle comprend ce que je fais.

— Tu fais une photo ?
— Oui ; tu es si belle ainsi… Rassure-toi, ce ne sera que pour moi.

Le cliché est à la hauteur de ce que j'admire ; j'abandonne l'appareil pour le moment.
Je pose ma main sur sa croupe ; elle frissonne de surprise. Je laisse descendre doucement mes doigts sur ces deux globes, effleurant au passage son anus, puis je continue mon chemin vers son sexe que je trouve déjà trempé. Je le caresse doucement, et sans préambule j'y enfonce deux doigts profondément. Elle se redresse vivement ; je dois de mon autre main appuyer sur son épaule afin qu'elle conserve la position.

Ma main s'active en elle, tournant de droite à gauche tout en allant d'avant en arrière ; elle fléchit un peu les jambes pour s'ouvrir un peu plus, et je dois encore une fois la repositionner.
Sans cesser mon activité dans son sexe, j'attrape un téton déjà gonflé que je pince d'abord doucement, puis plus fort. Je la vois grimacer, mais elle contient son cri et me laisse maltraiter le bout de son sein. Maintenant qu'il est dur et bien dressé, je fais la même chose au second, toujours en la masturbant.

Je la trouve enfin docile et vraiment offerte.

Tout en continuant ma caresse dans son vagin, je me penche sur son fessier. La main qui triturait ses seins vient maintenant écarter ses fesses, découvrant sa jolie rondelle anale que je gratifie immédiatement d'un coup de langue dont la pointe tourne doucement sur tout le pourtour de son anus, s'introduisant parfois dans cet antre. Je mouille de ma salive, lèche à pleine bouche et titille du bout de mon organe la pastille rose foncé.

Ses soupirs s'accélèrent et elle vient de plus en plus à la rencontre de mes caresses conjointes. Elle s'approche doucement de la jouissance ; je la sens vibrante, haletante, et son sexe recouvre pleinement mes doigts de sa cyprine. Elle est au bord du point de non-retour…

Je m'arrête d'un coup. Quelle frustration ! Je la constate aux mouvements désordonnés de son corps qui cherche mon contact. J'arrête tout et m'éloigne d'elle.

— Mais pourquoi tu arrêtes ? J'allais jouir ! Tu…
— Silence, ma belle ; je fais ce que je veux. C'est ton gage, et j'adore ça !

Je me saisis à nouveau de l'appareil photo pour faire des gros plans de son anus distendu et de son sexe dégoulinant de nectar. Qu'elle est belle, ma Virginie !

Je m'approche à nouveau d'elle et appuie doucement sur son épaule, lui faisant comprendre que je souhaite qu'elle s'agenouille devant le fauteuil. Je défais ceinture, bouton et braguette, sors mon sexe bien dressé et m'assieds sur le siège face à elle. J'attrape ses mains et les guide vers ma bite.

Elle comprend vite ce que j'attends d'elle et commence à me masturber des deux mains tout en donnant de petits coups de langue à mon endroit favori sur ma verge. Elle parcourt mon gland puis ma queue toute entière de sa langue, lèche mes bourses puis remonte avant de me prendre dans sa bouche. Je pose ma main droite sur sa tête brune et appuie doucement afin qu'elle comprenne que je veux qu'elle m'avale en entier.

Ses lèvres descendent petit à petit sur ma verge et finissent par arriver jusqu'à la base de mon sexe, son nez dans les quelques poils de mon pubis. Elle reste un instant ainsi, faisant de petits mouvements avec le fond de sa gorge qui compresse mon gland ; c'est merveilleusement bon, et je regrette presque qu'elle me ressorte entièrement de sa bouche. Elle recommence cette opération à plusieurs reprises, et cette fois c'est moi qui suis au bord de la jouissance. Alors qu'elle sent que je vais atteindre le point de non-retour, c'est à son tour de me refuser ses caresses : c'est de bonne guerre après ce que je lui ai fait tout à l'heure.

Je la prends par les poignets et la fais se relever pour la mener s'asseoir sur le lit ; ses yeux sont toujours bandés.

— Je veux que tu te caresses devant moi. Et essaie d'imaginer ce que je suis en train de faire.

Elle se recule sur le dessus de lit, cherchant le mur pour y appuyer son dos. Quand enfin elle trouve la tête de lit en fer forgé, elle s'y adosse et remonte ses genoux, dévoilant ainsi toute sa belle intimité déjà rougie par les caresses précédentes. Elle effleure d'une main son clitoris gonflé tandis que l'autre, après avoir doucement caressé la pointe de ses seins, son ventre et son pubis, descend investir son vagin dégoulinant de désir. Deux doigts s'enfoncent profondément en elle ; ils n'en ressortent plus, et je vois son annulaire caresser frénétiquement son anus.

— Tu te branles en me regardant ? Dis-moi… Tu fais quoi ?

Je ne réponds pas, mais en effet je me caresse. Je me suis avancé et, à genoux sur le lit, j'ai mon sexe à la main à quelques centimètres de ses seins. Sentant ma présence à ses côtés, elle accélère le rythme de ses mains. Elle gémit doucement puis se met à haleter de plus en plus vite et de plus en plus fort. C'est excitant de la regarder ainsi se faire du bien…
Elle jouit dans un cri de délivrance, et je décharge au même moment mon sperme chaud sur ses seins. Ce jet qui décore ses mamelons, elle le reçoit avec un « Humm… » de plaisir, son imagination ayant croisé le réel à cet ultime contact.