Chapitre 4

Encore une nuit à rêver d'elle. Depuis mercredi et cette séance de caresses buccales que je lui ai offerte, je ne débande quasiment pas. Je ne fais que penser à elle et à son corps de rêve, à notre jeu et ses implications. Je me réveille avant la sonnerie, la tête encore pleine de mes songes érotiques.

Nous sommes le vendredi 2 mai et je vais aller bosser. Je sais, c'est la loose totale : les bureaux seront vides et je vais sûrement me retrouver seul à mon étage. Ce matin, je prends mon temps. Pas d'urgences : je vais profiter du relatif calme de ce vendredi pour avancer sur mes dossiers, ce que je ne peux pas faire quand je suis en déplacement ou interrompu sans cesse par le téléphone ou les mails urgents.

Je monte dans ma voiture, et je dois avouer avoir sorti la belle demoiselle de mon esprit, tout à la conduite de mon automobile qui, soit dit en passant, nécessite un maximum d'attentions car cette vénérable belle date de 1969 – comme moi d'ailleurs – et son V8 la rend un peu nerveuse. Cette Chevrolet Camaro est une pièce de collection que je me suis offerte il y a maintenant plus de deux ans, et je la sors régulièrement. Aujourd'hui, je sais que je croiserai peu de circulation : c'est une journée idéale pour l'utiliser.

Je suis tellement au plaisir de ma conduite que je ne sens même pas mon portable vibrer dans ma poche de veste, et c'est seulement arrivé au parking de ma boîte que je me rends compte de la présence d'un message. Virginie m'écrit : « Tu bosses aujourd'hui ? » Joueur, je lui réponds : « Si c'est ta question du jour, ma réponse est oui, et tu as donc déjà un gage… »

Notre échange de SMS se poursuit : « Quand bien même je te trouve un peu tricheur sur ce coup, j'accepte le gage. »
« Alors rejoins-moi pour déjeuner ; je te donnerai ton gage au restaurant. »
« OK. Pas de dress code aujourd'hui ? »

Toujours dans le jeu, je lui réponds : « Deuxième question, deuxième réponse. Si deuxième gage : jupe courte de couleur, pas de bas, ballerines et tee-shirt échancré. »
« OK »

Voilà une matinée qui commence bien ! Joyeux, je me rends à mon bureau et ne vois absolument pas la matinée passer tellement j'ai à faire. À 12 h 30 je quitte enfin mes dossiers pour me rendre au restaurant de l'entreprise.

Virginie est déjà là, dans la file d'attente. Elle me fait un signe de tête et va s'installer à une table dans un coin de la salle. Vu d'où je suis, le dress code semble respecté : un haut blanc à fines bretelles qui marque bien sa poitrine, une jupe bleue des plus simples et des ballerines assorties.

Peu de monde au restaurant ; je la rejoins assez vite. Après une petite bise et les politesses d'usage, je m'assieds à ses côtés et nous commençons notre repas tout en devisant sur le peu de monde présent aujourd'hui. Elle fait le pont et n'est venue que pour me voir.

— Salut, les loosers !

C'est Fred qui vient de nous lancer cette phrase tout en posant son plateau à la table que nous avons investie. Notre réponse est collégiale :

— Bonjour, Fred.

Virginie me lance un regard qui semble dire « Merde ! Qu'est-ce qu'il fait là ? » Je demande à l'importun :

— Alors Fred, tu bosses toi aussi ? Je ne t'ai pas vu ce matin.
— Moi non plus je ne vous ai pas vus ; j'étais installé à la compta avec Monique pour le règlement de litiges en cours. Putain, ce qu'elle est moche cette Monique ! J'aurais préféré bosser avec toi, Virginie…
— Oui sûrement ; c'est vrai qu'elle n'a pas un physique facile, Monique… approuve Virginie.
— J'ai oublié de prendre une serviette et une cuillère ; j'y vais. Pas de bêtises, vous deux !
— T'inquiète, Fred, je vais gérer en ton absence.

Fred s'éloigne. Je me tourne vers la belle Virginie :

— Tu portes une culotte ? Donne-la-moi maintenant.
— Maintenant ? Devant tout le monde et Fred qui va revenir ?
— C'est ton gage, tu dois le faire.

Tout en essayant de rester discrète, elle remonte sa jupe en se tortillant sur sa chaise et fait descendre sa culotte sur ses cuisses puis, faisant semblant de chercher quelque chose dans son sac, elle me pose la culotte dans la main sous la table. Je coince le sous-vêtement sous ma cuisse ; je le rangerai plus tard.
Fred est déjà de retour ; il a, semble t il, aperçu une partie du manège de la demoiselle.

— Qu'est-ce que tu bricoles sous la table, Virginie ?
— Je regarde si je peux me cacher dessous pour sucer l'un de vous…

Devant la mine de Fred et sa bouche grande ouverte, elle s'interrompt pour éclater de rire.

— Je blague, Fred, remets-toi !

Je poursuis la plaisanterie :

— Bah, si ça fonctionne au volontariat, je suis volontaire.

Nous rions tous les trois de bon cœur et finissons le repas dans la bonne humeur.

Le restaurant s'est vidé ; Fred est parti rejoindre Monique non sans soupirer, et je me retrouve en tête-à-tête avec la belle Virginie. Je ressors la culotte coincée sous ma cuisse depuis qu'elle me l'a donnée et la porte à mon nez ; mais seule une odeur de lessive l'imprègne, et j'avoue être un peu déçu de ne pas y sentir le parfum intime de ma maîtresse. Elle me regarde attentivement et sourit devant mon geste et ma mine déçue.

— Je viens de la mettre ; je me suis levée et douchée tard ce matin. Et puis tu n'as rien fait qui me liquéfie…
— C'est vrai, mais j'avais prévu quelque chose d'un peu plus excitant pour ce midi. L'arrivée de Fred a un peu bousculé mes plans, j'ai donc improvisé. Je me rattraperai la prochaine fois.
— Si tu gagnes… Dis-moi sincèrement : tu n'aurais pas envie de venir chez moi et que nous fassions l'amour toute la journée ? Moi, j'en ai une furieuse envie.
— Deux choses, ma douce : un, non, ce ne serait pas amusant, et je trouve drôle que nous avancions de cette manière un peu inédite ; deux : encore une question à laquelle je viens de répondre, donc un nouveau gage !
— Tu triches encore, mais effectivement cette manière de faire est amusante et fort excitante. Le gage, c'est… ?
— Maintenant que le restaurant est vide, et même si du personnel peut entrer à tout moment, eh bien tu vas réaliser ce qui a interloqué Fred tout à l'heure. Maintenant.
— Ici ? Comme ça dans une salle de cantine ?
— Encore des questions ? Encore des gages !
— OK, je joue. Mais si quelqu'un entre ?
— Eh bien nous improviserons. N'est-ce pas plus excitant ainsi ?

Elle se penche vers moi, me vole un baiser, puis plonge sa tête sous la table. Ses mains vont directement sur la braguette de mon jean déjà déformé par une érection. Elle défait le bouton, fait glisser le zip, sort mon sexe et commence à le branler tout en le regardant de près. Sa main coulisse doucement de haut en bas, décalottant le gland petit à petit, puis le bout de sa langue vient en parcourir le méat.

Sa langue parcourt mon gland doucement tandis que sa main, maintenant plus loin dans mon boxer, me caresse les testicules. D'un coup, elle gobe littéralement mon gland et se met à le suçoter, l'aspirant un peu. Sa deuxième main vient rejoindre sa bouche pour me masturber un peu plus rapidement, et sa bouche se fait plus entreprenante descendant plus avant sur ma queue.

La sensation est douce ; je pose mes mains sur sa nuque afin d'accompagner ses mouvements sur mon membre. J'appuie même un peu sur sa tête pour lui demander d'aller le plus loin possible et d'enfoncer ma queue au plus profond, mais elle n'avance pas plus. Cependant, ses joues se creusent et elle m'aspire fort tout en continuant ses allers-retours.

La sensation est vraiment merveilleuse, et je sens très rapidement la sève monter dans ma tige. Elle accélère les mouvements de ses mains et de sa bouche ; je sens que je vais jouir. Je la regarde dans les yeux pour lui faire signe que mon plaisir est imminent ; si elle le souhaite, elle aura le temps de se retirer. Au contraire, elle enfonce ma queue au plus loin dans sa gorge, aspire très fort mon membre et me regarde droit dans les yeux pendant que je déverse ma semence dans sa bouche. Je la vois déglutir et avaler tout mon sperme puis elle ressort ma queue et entreprend de la nettoyer du bout de la langue de la moindre trace. Une fois ma bite bien propre, elle la range bien sagement dans mon boxer et se redresse sur sa chaise.

— C'est la première fois que je laisse un mec jouir dans ma bouche ; ce n'est pas désagréable, finalement.
— Dis-le plus fort : je crois que le cuisinier qui nous regarde depuis le début derrière la porte vitrée de la plonge ne t'a pas bien entendue…